Le Bernard-l’ermite.

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La super-famille des Paguroidea regroupe des crustacés décapodes dont les plus connus sont les pagures (ou bernard-l’hermite, avec ou sans h), qui ont besoin d’une protection externe pour protéger leur abdomen, mais cette super-famille compte d’autres espèces portant des noms vernaculaires différents : les crabes de cocotier et (selon certaines classifications) les crabes royaux.


Les bernard l’hermite, dont la morphologie rappelle celle des crabes (Brachyura), possèdent comme eux cinq paires de pattes dont la première paire est terminée par deux pinces. Ils constituent cependant un infra-ordre distinct, caractérisé par le fait qu’ils possèdent en général un abdomen mou dépourvu de carapace. Par conséquent, pour se protéger, ils occupent des abris qui, pour la majorité des espèces, sont formés par des coquilles de gastéropode mais aussi parfois des éponges ou des bambous. Plusieurs espèces forment également des relations symbiotiques avec certaines anémones de mer (actinies), qu’ils conservent au moment de changer de coquille.

Bernard-l’hermite, carte maximum, USA, 2016.

La plupart des bernard l’hermite sont aquatiques, mais certains peuvent vivre dans un environnement terrestre humide ; c’est en particulier le cas des bernard l’hermite d’élevage.

Ces espèces changent de coquille régulièrement. Elles se distinguent également par le fait qu’elles possèdent une pince plus grosse et plus puissante que l’autre, qui sert d’opercule : les espèces des familles Coenobitidae et Diogenidae sont « gauchers », tandis que les Paguridae et Parapaguridae sont « droitiers » (les Pylochelidae et Pylojacquesidae, plus rares, sont quant à eux symétriques). Grâce à cette morphologie, ces animaux peuvent se protéger efficacement dans leur coquille.

La nécessité et le danger de changer de coquille provoquent un comportement social appelé « chaîne de vacances » : de nombreux pagures de tailles différentes se réunissent autour d’une coquille vide adaptée à la croissance du plus gros d’entre eux, et chacun passe ensuite dans la coquille de l’autre, la plus petite restant vide.

Dans la région littorale tropicale, ils sont parmi les organismes les plus abondants et de très nombreuses espèces sont découvertes tous les ans.

Une étude récente ayant porté sur le cerveau de 200 crustacés (dont les pagures) a montré que leur cerveau est plus complexe qu’on ne le pensait ; il abrite des centres mémoriels et d’apprentissage (dénommés « mushroom bodies ») qui n’avaient jusqu’alors été repérés que chez certains insectes. Des structures similaires ont été mises en évidence par la même étude chez d’autres espèces marines (Crevette nettoyeuse, Crevette pistolet, qui chassent ou se déplacent solitairement sur de longues distances). Cette découverte remet en cause l’idée jusqu’alors admise que ces structures cérébrales étaient apparues dans l’évolution chez les insectes, et après divergence des lignées d’insectes d’avec les lignées de crustacés 480 millions d’années environ avant nos jours.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

 

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