Le beffroi de Douai (Nord).

Cette grosse tour carrée en grès, de style gothique, mesure 64 mètres de haut et 40 mètres au niveau de sa plate-forme. A son sommet, c’est tout un hérissement de tourelles, de lucarnes, de girouettes avec un lion des Flandres tenant une bannière entre ses pattes flanquée du D de la ville. Le carillon actuel comprend 60 cloches, il a remplacé celui détruit en 1917 par les Allemands.

Douai acquiert ses libertés communales au XIIe siècle. Dès lors, la cité peut construire son beffroi, au-dessus de l’hôtel-de-ville ! En 1386, les échevins lancent le début du chantier : on se servira des pierres du vieux château de Cantin, non loin de Douai. Les murs de notre beffroi sortent de terre dès 1390 et un an plus tard, le premier étage voit le jour.

Mais en 1393, le chantier s’arrête pour une quinzaine d’années : on vient de décréter la construction de nouveaux remparts autour de la ville. Prioritaire sur le beffroi… Et puis le chantier reprend dès 1408 pour s’achever 5 ans plus tard. On suspend les cloches qu’on possédait déjà en 1390 : la « bancloque » ou grosse cloche, celles des Ouvriers et celle des Echevins. D’autres seront ajoutées au fur et à mesure.

Beffroi de Douai, épreuve d’artiste.

La foudre avait déjà frappé plusieurs fois, causant de légers dommages, mais l’incendie de 1471 brûle totalement le sommet du beffroi (horloge, cloches, flèche) mais aussi une partie de l’hôtel de ville qu’on venait de

Beffroi de Douai, carte maximum, Douai, 11/02/1956.

construire. Un an plus tard heureusement, tout est reconstruit : de cette époque date le lion des Flandres, toujours là aujourd’hui. 3 frères d’origine flamande, Willem, Hoerken et Gobelin Moer fondent les cloches dès 1471 : la Joyeuse autrefois « bancloque » ; le Timbre ; celle des Portes qui remplace celle des Ouvriers ; celle des Echevins et celle des Vignerons. Au milieu du XIXe siècle, on restaure la tour, qui se lézardait. On installe une nouvelle horloge.

[up]Vous savez quoi ? On ne manque pas de faire monter le conseiller de Charles Quint, en visite à Douai, ou l’archiduc d’Autriche Maximilien, dans notre beffroi ! L’époux de la duchesse Marie de Bourgogne prend un grand plaisir à faire sonner toutes les cloches…

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Sources : Ville de Douai, Youtube.