Lazzaro Spallanzani, biologiste.

Lazzaro Spallanzani (12 janvier 1729, Scandiano – 12 février 1799, Pavie) est un biologiste italien.


Grâce à l’aide du défunt Antonio Vallisneri et à l’appui de son fils, il entame, à l’âge de 15 ans, ses études au collège jésuite de Reggio d’Émilie, puis suit des cours de droit à l’université de Bologne. Mais il se tourne vers les  sciences ; on attribue son orientation scientifique à l’influence de Laura Bassi, professeur de physique dans cet établissement. Il étudie en effet avec elle la philosophie naturelle ainsi que les mathématiques. Il s’intéresse aussi aux langues.

À l’âge de 25 ans il devient professeur de logique, de métaphysique et de grec à l’université de Reggio. En 1760, il est muté à Modène où il continue d’enseigner la philosophie, les mathématiques et le grec avec succès et assiduité, tout en consacrant son temps libre aux sciences naturelles. Il refuse plusieurs offres d’autres universités italiennes et celle de Saint-Pétersbourg, jusqu’en 1778 où il accepte l’invitation de Marie-Thérèse de Hongrie pour la chaire d’histoire naturelle à l’université de Pavie. Il devient également directeur du musée d’histoire naturelle de la ville, qu’il contribue à enrichir grâce aux collections ramenées de ses nombreux voyages sur les côtes méditerranéennes. En 1785, il est invité à Padoue mais obtient la permission de partir pour la Turquie avec le double de son salaire. Il y reste près d’une année, au cours de laquelle il réalise de nombreuses observations comme celle d’une mine de cuivre à Chachlik ou d’une mine de fer à  Principi. Son retour est triomphal : à Vienne, il est reçu par Joseph II et, en arrivant à Pavie, il est accueilli par les acclamations des étudiants de l’université.

Les années suivantes, ses cours rassemblent plus de cinq cents étudiants. Son intégrité dans la gestion du musée est brièvement mise en cause, mais une enquête judiciaire l’innocente rapidement à la satisfaction de tous,  même de ses accusateurs. En 1788, il visite le Vésuve et les volcans de l’île Lipari et de la Sicile, et rassemble les résultats de ses recherches dans un ouvrage, Viaggi alle due Sicilie ed in alcune parti dell’Appennino, publié quatre ans plus tard.

Lazzaro Spallanzani étudie et réfute la théorie de la génération spontanée en 17652. Son expérience prouve que  les microorganismes viennent de l’air et qu’ils sont tués par une ébullition suffisamment prolongée qui stérilise la préparation. Ces travaux participent à la remise en cause de la théorie de la génération spontanée, dont la répudiation n’adviendra que bien plus tard, grâce à Louis Pasteur.

L’abbé Spallanzani effectue aussi des travaux expérimentaux sur la reproduction animale, qui sont à l’origine de la découverte de la fécondation externe chez les grenouilles et les crapauds. Il découvre et décrit également que la reproduction des vertébrés requiert un spermatozoïde et un ovule : il met des petites culottes de vessie à des grenouilles et des crapauds ; ces dernières n’ont alors pas de descendance, ce qui montre l’effet fécondateur des spermatozoïdes. Il est le premier à réaliser une insémination artificielle sur un caniche femelle. Il montre que certains animaux, spécialement des lézards, peuvent régénérer certaines parties de leur corps lorsque celles-ci ont été blessées ou sectionnées.

Spallanzani fait aussi des travaux sur le système organique, comme la digestion. À la suite des travaux de Réaumur, Spallanzani démontre l’action du suc gastrique sur la digestion des viandes et pratique des digestions artificielles. Il démontre que le suc gastrique dissout les aliments en faisant ingérer à un coq d’Inde deux tubes de bois contenant de la chair de veau cuite, mâchée, les tubes étant percés de trous afin que le suc gastrique puisse y pénétrer. Il les couvre seulement avec une toile pour en fermer l’entrée. Dans le tube qui sort au bout de 22 heures, il n’y a plus de traces d’aliments.

Spallanzani publie en 1794 ses travaux sur les chauves-souris : il leur ferme les yeux avec des boules de glu ou les brûle avec des aiguilles  chauffées au rouge, pratiques considérées comme cruelles de nos jours, mais elles continuent de se déplacer facilement. Il montre ainsi qu’elles voient par écholocalisation.

Lazzaro Spallanzani meurt d’un cancer de la vessie le 12 février 1799 à Pavie.

Source : Wikipédia.

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