Lazare Carnot, mathématicien, physicien et homme politique.

Lazare Carnot est un mathématicien, physicien, général et homme politique français, né à Nolay le 13 mai 1753 et mort en exil à Magdebourg le 2 août 1823. Membre de la Convention nationale et du Comité de salut public, il est surnommé « L’Organisateur de la Victoire » ou « Le Grand Carnot ». Directeur, il est ensuite comte de l’Empire.

Fils d’un avocat et notaire au Parlement de Dijon, Capitaine du Génie pendant la Constituante sous la Révolution, Il épouse Sophie Dupont (la soeur de la femme de son frère cadet) qui lui apporte une dot confortable de 30 000 livres.
Pendant la Législative et la Convention : Député du Pas-de-Calais, nommé membre du Grand comité de Salut Public de 1793 à 1795 sous la Terreur, député aux Anciens pendant le Directoire, exilé après le coup d’Etat de Fructidor (le poste qu’il occupait à l’Institut

depuis sa création étant par conséquent vacant, il est repris par Bonaparte en personne), Il reçoit l’autorisation de rentrer en France après Brumaire en 1799. Inspecteur général des armées à partir du 7 février 1800, ministre de la guerre du 2 avril 1800 jusqu’à sa démission le 8 octobre 1800.
Membre du Tribunat de 1802 jusqu’à sa dissolution, le 19 août 1807, gouverneur d’Anvers en 1814, Il rend les armes face à Louis et la Première Restauration, le 3 mai 1814.
Pendant les Cent-Jours, Carnot est nommé Archichancelier et Ministre de la Justice. Fait Comte de l’Empire en vertu du décret du 20 mars 1815, il entre ainsi à la Chambre des Pairs des Cent-Jours. Membre du comité exécutif après Waterloo. Proscrit par une loi du 24 juillet 1815, Il se retire à Varsovie, puis à Magdeburg.

Lazare Carnot, carte maximum, Nolay, 18/09/1950.

Il passe la première partie de sa carrière comme second lieutenant du génie : il devait atteindre le rang de Général. A l’instar de Cambacérès et de Fouché, mais contrairement à tous les autres ministres napoléoniens, Carnot est l’un des » régicides » et va même jusqu’à siéger au Grand comité de Salut Public, l’organisation dirigeante de la Terreur. Il est par ailleurs nettement favorable au coup d’état de Thermidor qui déclenche la chute de Robespierre et de Saint-Just. En 1793 – 1794, ses premières grandes réussites comptent la réorganisation de l’Armée du Nord (victoires de Wattignies et de Maubeuge) et la création « à partir de rien » (avec le concours de Robert Lindet et de Prieur de la Côte d’Or) de onze armées et de leur soutien logistique. L’écrasante victoire qui en résulte à Fleurus le 26 juin 1794, et l’invasion qui s’ensuit de la Belgique, de la Rhénanie et de la Hollande (rendue possible grâce au travail de Carnot) le font connaître sous le nom d’ » organisateur de la victoire « . Pendant le Directoire, Carnot est membre de la Chambre et en devient par la suite l’un des Directeurs, il s’occupe principalement des affaires militaires. C’est alors qu’il rencontre Bonaparte. Il est exilé après le coup d’Etat de Fructidor de septembre 1795, car il a (avec le nouveau directeur des Cinq-Cents, Barthelémy) préféré

Flamme de Nolay, pour le bicentenaire de la révolution française.

respecter, comme il le dit lui-même, la volonté du peuple et son apparente tendance royaliste révélée par l’élection aux Cinq-Cents d’une majorité de cryptoroyalistes et de leur président en la personne du Général Pichegru. Amnistié par Bonaparte le 26 décembre 1799 dans le sillage du coup d’état de Brumaire, il rentre à Paris le 19 janvier 1800. Son bref mandat de ministre de la guerre prend fin en octobre de la même année, et il se retire à St-Omer. Pendant la période où il siège au Tribunat, il s’oppose fréquemment à Napoléon, votant contre l’institution de la Légion d’Honneur, contre le Consulat à vie et la création de l’Empire (il est le seul Tribun à aller jusque-là). Après s’être retiré sept ans de la scène politique, il propose ses services à Napoléon pendant la Campagne de France et est nommé Gouverneur d’Anvers. Au cours de la Première Restauration, Carnot se rallie finalement à Louis XVIII (avant de se retirer), mais pas avant l’abdication de Napoléon et pas avant d’avoir soigneusement négocié la reddition d’Anvers. Il quitte Paris le 15 octobre 1815, et s’éteint à Magdeburg en Saxe prussienne.

Source : Napoleon.org