L’améthyste.

L’améthyste est une variété de quartz violet (dioxyde de silicium), de diaphane à translucide, dont la teinte est due aux traces de fer. Ce minéral est utilisé en joaillerie et classé comme pierre fine.


Le mot vient du grec ancien ἀμέθυστος / améthustos, adjectif verbal composé du verbe μεθύω / methúô (« être ivre »), et du préfixe privatif ἀ- / a- . La pierre aurait été ainsi nommée parce qu’elle a la couleur du vin coupé d’eau, dont le titre alcoolique est moindre. Par rapprochement, elle passait pour préserver de l’ivresse.

La couleur de l’améthyste ne reste stable que jusqu’à 250 °C ; au-delà, la plupart des améthystes se décolorent. Vers 500 °C, l’améthyste devient jaune citron, mais se décolore à nouveau si la température est élevée jusqu’à 600 °C, avant que le quartz ne devienne laiteux en raison de l’apparition d’eau infra-microscopique.

Aussi, les améthystes subissent un traitement thermique à grande échelle pour obtenir des citrines. Ce traitement thermique peut laisser des  inclusions caractéristiques, les givres en zébrures, facilement identifiables à l’aide d’une loupe (× 10).

Les Romains aimaient servir du vin dans des coupes d’améthyste pour se prémunir de l’ivresse. Ils les ornaient de figures de Bacchus ou de Silène. Pline l’Ancien rapporte avec scepticisme cette légende ainsi que d’autres vertus prétendument attachées à cette pierre :

 

« Les mages menteurs assurent que l’améthyste empêche l’ivresse, croyant sans doute que cela est bien en rapport avec l’apparence et la couleur de cette pierre; de là, disent-ils, le nom qu’elle a. De plus, si on y inscrit les noms de la lune et du soleil, et qu’on la porte suspendue au cou avec des poils de cynocéphale ou des plumes d’hirondelle, elle préserve des maléfices. Elle procure, de quelque façon qu’on la porte, un favorable accès auprès des rois; elle détourne la grêle et les sauterelles, si on récite une prière qu’ils indiquent. Quant aux émeraudes, ils leur ont attribué de semblables vertus, à la condition d’y graver des aigles ou des scarabées. Sans doute ce n’est pas sans un sentiment de mépris et de moquerie pour le genre humain qu’ils ont écrit de pareils contes. »

Dans le livre de l’Apocalypse attribué à l’évangéliste Jean, l’améthyste fait partie des pierres précieuses qui ornent les fondements des remparts d’une cité décrite dans une vision au chapitre 218.

Le poète Rémy Belleau (1528-1577) a composé un poème mythologique intitulé L’améthyste, ou Les Amours de Bacchus et d’Améthyste9, dans lequel il imagine Bacchus éperdument épris de la belle Améthyste et la poursuivant avec fureur. Améthyste aux beaux yeux implore alors Diane, déesse de la chasteté, qui a pitié d’elle et la transforme en pierre. Bacchus, frustré, décrète alors que quiconque boira dans une coupe faite de cette pierre ne pourra pas savourer l’ivresse de son vin. Et la pierre prit en outre la couleur du vin.

Hans Memling utilise cette pierre pour composer une allégorie de la Chasteté.

Considérée comme « la pierre religieuse par excellence », l’améthyste ornait jusqu’à Vatican II l’anneau pastoral des évêques catholiques.

L’améthyste était rare dans l’Antiquité. Ce n’est qu’au début du XXe siècle que la découverte d’importants gisements au Brésil et en Uruguay la rendit commune.

Le Brésil est aujourd’hui le plus grand producteur mondial d’améthyste, plus précisément dans l’état de Rio Grande do Sul. La ville d’Ametista do Sul est le principal producteur de la gemme dans le pays.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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