L’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle.

L’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle, communément appelé « aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle » ou « aéroport de Roissy », est un aéroport international situé à Roissy-en-France, 23 km au nord-est de Paris. Il est le premier aéroport en France par son importance, la deuxième plus importante plate-forme de correspondance aéroportuaire d’Europe (après l’aéroport de Londres-Heathrow au Royaume-Uni) et le dixième aéroport mondial en 2018 pour le trafic passagers avec 72,2 millions de passagers.

Ouvert en 1974 (aérogare 1) pour faire face à la saturation de l’aéroport d’Orly, il porte le nom de Charles de Gaulle qui était président de la République quand la création de l’aéroport est décidée en 1964.

L’aéroport, ses aérogares et ses 4 pistes sont réparties entre les départements du Val-d’Oise, de la Seine-Saint-Denis et de Seine-et-Marne, et il occupe plus de la moitié du territoire de la commune de Roissy-en-France avec une superficie de 32 km2. L’aéroport est exploité commercialement par Paris Aéroport (groupe ADP).

Constatant une croissance rapide du transport aérien de passagers, les pouvoirs publics ont entrepris en 1962 d’identifier de vastes terrains suffisamment éloignés de l’agglomération et susceptibles d’accueillir de nouvelles infrastructures aéroportuaires devant la saturation annoncée de l’aéroport de Paris-Orly et de l’aéroport de Paris-Le Bourget, qui avaient été créés à l’époque de la Première Guerre mondiale. Les perspectives d’évolution du trafic prévoyaient à cette époque un doublement du trafic tous les cinq ans, soit douze millions de passagers à l’échéance 1975-1980.

Un arrêté interministériel du 16 juin 1964 décide la création de l’aéroport « Paris Nord » sur une large zone agricole du Pays de France, à vingt-cinq kilomètres au nord-est de Paris3. Cette zone offre de multiples avantages : les destructions à prévoir sont très limitées vu la taille de l’emprise (une seule grosse ferme), et elle permet de réaliser des extensions une fois arrivé à saturation. Une cinquième piste transversale a ainsi été intégrée dans le plan de masse de Paris-CDG à la fin des années 1960. Du 10 juillet au 10 août de la même année a lieu l’enquête d’utilité publique ; la commission d’enquête émet un avis favorable le 30 octobre. L’aéroport occupera une surface de 2 915 ha prise sur le territoire de sept communes.

Aéroport de Paris Charles-de-Gaulle, carte maximum, 16/03/1974.

La municipalité de Roissy-en-France et les autres villages directement concernés tentent alors vainement de lutter contre la création de cet aéroport qui apportait déjà dès le début des travaux son lot de nuisances avec l’arrivée des engins de chantier et les importantes dégradations engendrées aux rues du village de Roissy (camions, boue, canalisations détruites…). Les agriculteurs, quant à eux, protestèrent au début mais, comprenant rapidement que l’édification de l’aéroport était inéluctable, négocièrent les meilleurs dédommagements financiers possibles afin de se reconvertir sur place ou de racheter des terres agricoles ailleurs.

En parallèle, une importante polémique se développe dans le nouveau département du Val-d’Oise voyant s’affronter les « anti » et « pro-aéroport », les uns déplorant les nuisances apportées, les autres répondant développement économique et progrès. De 1969 — année des dernières expropriations4 — à 1972, la rumeur du projet et le flou des informations font grandir la contestation locale puis départementale. L’ampleur du phénomène conduit le gouvernement à tenter d’enrayer la polémique en arrêtant clairement en mars 1972 trois zones de nuisances : « A (cinq communes et dix-mille habitants), toute construction interdite ; B (soixante-mille habitants), construction autorisée pour les bâtiments utilitaires ; C (cent-quatre-vingt-mille habitants), extension des agglomérations limitée au maximum ».

Mais loin de calmer les esprits, la contestation grandit et devenait nationale, les médias se répartissant entre « pro » et « anti », souvent en fonction de leur appartenance politique4. Le plus grand reproche fait à l’État par les habitants et élus locaux fut le manque de transparence et l’absence d’information. Ainsi au début des années 1970, l’administration imposait des contraintes architecturales strictes au nom de la préservation du site et laissait se vendre des terrains à bâtir… pour refuser ensuite les permis de construire alors que la construction de l’aéroport était déjà prévue depuis une dizaine d’années. Le nouvel aéroport est finalement inauguré le 8 mars 1974, après dix ans de travaux, par le Premier ministre Pierre Messmer. Les premiers passagers atterrissent le 13 mars 1974.

Le 25 juillet 2000, le vol 4590 Air France effectué par un Concorde, prend feu au décollage et s’écrase peu de temps après sur un hôtel de la commune de Gonesse, faisant 113 victimes. Un mémorial Concorde en hommage aux victimes a été inauguré par le PDG d’Air France le 25 juillet 2006 au sud de l’aéroport non loin de la zone de fret.

Le 8 mars 2014, à l’occasion des quarante ans de l’aéroport, un dossier de présentation a été établi par Aéroports de Paris comprenant, entre autres, les dates-clés et les caractéristiques de cette plate-forme aéroportuaire.

Le 16 avril 2016, la société Aéroports de Paris annonce son plan stratégique Connect 2020 qui prévoit la création de deux nouvelles marques pour exploiter les activités du groupe : les aéroports parisiens (Paris-Charles-de-Gaulle, Paris-Orly et Paris-Le Bourget) sont regroupés sous la marque Paris Aéroport, et toutes les autres filiales de la société Aéroports de Paris sont réunies sous la marque Groupe ADP.

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Sources : Wikipédia, YouTube.