La “Victoria cross”.

La croix de Victoria (en anglais, la « Victoria Cross ») est la distinction militaire suprême de l’armée britannique et du Commonwealth. Instituée le 29 janvier 1856 par un arrêt royal de la reine Victoria pour récompenser les actes de bravoure pendant la guerre de Crimée, la croix de Victoria vise à ne récompenser que les prouesses militaires accomplies face à l’ennemi en temps de guerre. Elle doit être attribuée de la manière la plus « démocratique » possible en ne prenant en compte ni le grade, ni la religion, ni l’origine ethnique ou la condition sociale du récipiendaire.

La reine insista sur le fait que cette décoration exceptionnelle ne fût en aucune manière un ordre, contrairement à celui de la Jarretière ou du Bain, et ne fût donc point accompagnée d’un titre nobiliaire et ne comprît aucune hiérarchie honorifique en son sein. Aux dires de sa créatrice, elle aurait été la plus prisée des décorations parmi tous les membres, officiers ou simples soldats, des unités tant navales que militaires. Dès 1858, un décret royal inclut les marins ayant pu, par leur seul courage, sauver un navire. Ainsi elle fut aussi accordée dans de rares cas en hommage à d’autres gestes courageux.

Cette décoration en bronze, en forme de croix, porte l’écusson royal et les mots « FOR VALOUR ». Le ruban est rouge pourpre et les récipiendaires peuvent faire suivre leur nom des initiales « VC ». La croix de Victoria canadienne, créée en 1993 est identique à la croix originale, sauf pour l’inscription « PRO VALORE » en latin. Les gouvernements d’Australie et de Nouvelle-Zélande ont également institué leur croix de Victoria, respectivement la croix de Victoria australienne en 1991 et la croix de Victoria néo-zélandaise en 1999.


En 1854, après quarante ans de paix, la Grande-Bretagne fut entraînée dans une grande guerre contre la Russie. La guerre de Crimée fut l’une des premières guerres avec des rapports modernes, et les dépêches de William Howard Russell décrivaient de nombreux actes de bravoure qui ne furent pas récompensés.

Victoria cross, carte maximum, Australie.

Avant la guerre de Crimée, il n’y avait pas de système officiel et standardisé pour la reconnaissance et la récompense des actes de bravoure au sein de l’armée britannique. Les officiers étaient susceptibles d’être récompensés par un bas grade dans l’ordre du Bain et par une promotion par brevet tandis qu’une citation militaire (« Mention in Despatches ») pouvait être attribuée pour des actes moins remarquables. Cette structure était très limitée ; en pratique, les récompenses de l’ordre du Bain étaient réservées aux officiers dits « field officers » (équivalents des officiers supérieurs de l’armée française), et les citations militaires se limitaient globalement à ceux qui étaient subordonnés immédiats des commandants du champ de bataille, généralement des membres de l’équipe de commandement.

D’autres pays européens disposaient de récompenses qui ne discriminaient pas selon la classe ou le rang : la France décernait la Légion d’honneur depuis Napoléon Ier et les Pays-Bas l’ordre militaire de Guillaume. Le besoin d’une nouvelle décoration pour reconnaître le courage d’un homme indépendamment de la durée ou du mérite de son service se faisait sentir parmi le peuple britannique et à la Cour royale. La reine Victoria émit donc un mandat signé de sa main le 29 janvier 1856 (publié le 5 février de la même année dans la London Gazette) qui créa officiellement la croix de Victoria. Le document fut antidaté de 1854 afin de pouvoir récompenser des actes de bravoure effectués pendant la guerre de Crimée.

La reine avait demandé au ministère de la Guerre de concevoir une nouvelle médaille qui ne reconnaîtrait pas la naissance ou la classe sociale. Elle devait être une décoration simple qui serait très prisée et recherchée parmi les militaires en activité8. Pour maintenir cette simplicité, la reine Victoria refusa que la récompense fût nommée « ordre militaire de Victoria » (« The Military Order of Victoria »), préférant la simple appellation « croix de Victoria » (« Victoria Cross »). Le mandat original formulait que la croix ne devait être décernée qu’aux soldats qui avaient servi en présence de l’ennemi et qui avaient fait preuve de courage ou de dévouement. La première cérémonie de remise eut lieu le 26 juin 1857 : la reine investit alors soixante-deux des 111 récipiendaires (soldats de la guerre de Crimée) à Hyde Park. Charles Davis Lucas fut le premier récipiendaire.

Il était initialement prévu que les croix de Victoria fussent fabriquées à partir du bronze des tubes (cascabels) de deux canons pris aux Russes lors du siège de Sébastopol. L’historien John Glanfield a prouvé depuis, grâce à l’utilisation de rayons X sur des anciennes croix, que leur métal provenait en réalité de pistolets chinois, et n’avait donc pas d’origines russes. Une autre théorie affirme que les pistolets étaient à l’origine des armes chinoises, mais que les Russes s’en seraient emparé et les auraient réutilisés à Sébastopol. On pensait aussi que certaines médailles fabriquées pendant la Première Guerre mondiale étaient composées de métal extrait de différentes armes chinoises prises pendant la révolte des Boxers (postérieure à la guerre de Crimée), bien que l’on ait recommencé à utiliser le métal originel après la guerre. D’autres pièces de métal ont été probablement utilisées entre 1942 et 1945 pour fabriquer cinq croix de Victoria de la Seconde Guerre Mondiale, car le métal de Sébastopol venait à manquer.

Les canons en question sont exposés au musée royal d’artillerie (en), situé à Woolwich. La portion restante du seul tube qui nous soit parvenu, pesant 358 oz (10 kg), est stockée dans une cave gardée par le régiment 15 du Royal Logistic Corps à Donnington. Il ne peut être retiré qu’en présence de gardes armés. On a estimé à 80-85 le nombre de croix de Victoria fabricables à partir de cette source. Une seule entreprise d’orfèvres, Hancocks à Londres, est chargée de la production de chaque croix décernée depuis sa création.

Victoria cross, entier postal Ukraine.

Cette médaille est abandonnée au Canada en 1972 quand on institue des décorations canadiennes pour bravoure. Toutefois, en avril 1987, le gouvernement conservateur de Brian Mulroney demande au directeur adjoint de la Chancellerie des ordres et décorations du Canada d’en examiner la réinstitution.

En 2005, l’ancien brigadier-général Pierre Senécal a proposé de remplacer la Victoria Cross par la croix de Vimy en souvenir de la bataille de la crête de ce nom au cours de laquelle près de quatre mille soldats canadiens périrent en 1917.

En Ouganda, une croix semblable, la Victorious Cross (VC), a été créée par Idi Amin Dada dans le but de copier la croix de Victoria.

L’avers et le revers de la croix de Victoria de Richard Turner, officier canadien durant la guerre des Boers et la Première Guerre mondiale.
La croix de Victoria est une croix pattée de bronze de 41 mm de hauteur et de 36 mm de largeur, représentant la couronne de saint Édouard surmontée d’un lion, avec l’inscription « FOR VALOUR » (« Pour bravoure »). À l’origine, l’inscription était « FOR THE BRAVE » (« Pour les courageux »), jusqu’à ce qu’elle fût modifiée sur recommandation de la reine Victoria, qui rappela que tous les hommes engagés dans une bataille font preuve de courage. La croix, la barre à laquelle elle est suspendue et le ruban pèsent environ 27 g.

La croix est suspendue par un anneau à une barre ornée de feuilles de laurier, à travers laquelle passe le ruban. Le revers de la barre de suspension est gravé du nom du récipiendaire, de son grade et du nom de son unité. Le revers de la médaille comporte un panneau circulaire sur lequel est gravée la date de l’acte pour lequel la croix a été attribuée.

La clause no 1 du décret original (1856) précise que la « croix de Victoria est composée d’une croix de Malte de bronze ». Néanmoins, elle a toujours été une croix pattée, et la différence d’avec le mandat n’a jamais été corrigée.

Le ruban est rouge, entre le rouge cramoisi et le violet et il mesure 38 mm de large. La spécification originale des récompenses déclare que le ruban doit être rouge pour les récipiendaires appartenant à l’armée de terre et bleu pour ceux de la marine18. Toutefois, le ruban bleu foncé fut aboli peu après la création de la Royal Air Force le 1er avril 1918. Le 22 mai 1920, le roi George V a signé un mandat et déclaré que tous les bénéficiaires recevraient désormais un ruban rouge et que les bénéficiaires en vie de la version navale étaient tenus d’échanger leur ruban pour la nouvelle couleur. Bien que les décrets de la British Army établissent que la couleur du ruban doit être rouge, celle-ci est définie par la plupart des commentateurs comme étant cramoisie ou couleur « vin rouge ».

La croix de Victoria est décernée pour : « acte de courage remarquable, acte audacieux ou éminent de bravoure, sacrifice ou dévouement ultime au devoir, en présence de l’ennemi » (most conspicuous bravery, or some daring or pre-eminent act of valour or self-sacrifice, or extreme devotion to duty in the presence of the enemy).

Une recommandation pour la croix de Victoria est normalement faite par un officier au niveau du régiment, ou équivalent. Elle doit être appuyée par trois témoins, bien que cela ait parfois été omis. La recommandation passe ensuite par la hiérarchie militaire jusqu’à ce qu’elle atteigne le secrétaire d’État à la Défense (Defence Secretary). Elle est ensuite déposée devant le monarque qui approuve la nomination avec sa signature.

Les citations à la croix de Victoria sont toujours publiées dans la London Gazette, à la seule exception de celle attribuée au soldat inconnu américain en 1921. Le décret royal de 1856 relatif à la croix de Victoria ne fait pas état de dispositions spécifiques quant à savoir qui devait remettre les médailles aux récipiendaires. La reine Victoria a indiqué qu’elle souhaitait décerner les médailles en personne (elle en a remis 185 sur les 472 attribuées au cours de son règne). En incluant les 62 premières médailles remises lors d’un défilé à Hyde Park le 26 juin 1857 par Victoria, près de 900 croix de Victoria ont été personnellement remises au destinataire par le monarque britannique régnant. Près de trois cents croix ont été remises par un membre de la famille royale ou par un dignitaire civil ou militaire. Enfin, environ 150 distinctions ont été soit transmises au récipiendaire ou à leurs proches parents par courrier recommandé, soit les détails de leur remise ne sont pas connus.

Le décret royal original ne contenait pas de clause spécifique sur les distinctions à titre posthume, bien que la politique officielle fût de ne pas attribuer les croix à titre posthume. Entre la révolte des Cipayes et 1897, avec le début de la guerre des Boers, les noms de six officiers et soldats ont été publiés dans la London Gazette avec une note indiquant qu’ils auraient reçu la croix de Victoria s’ils avaient survécu. Trois avis ont été publiés en septembre 1900 et en avril 1901 pour bravoure durant la guerre des Boers. Dans un renversement partiel de la politique originale, six croix de Victoria à titre posthume, tous pour l’Afrique du Sud, dont les trois officiers et hommes mentionnés dans les avis en 1900 et 1901, ont été décernées le 8 août 1902. Cinq ans plus tard, en 1907, la politique à titre posthume a été complètement inversée et les médailles ont été envoyées aux proches des six officiers et soldats précédemment cités23. Le décret royal de la croix de Victoria n’a pas été modifié pour permettre explicitement la remise de récompenses à titre posthume jusqu’en 1920, mais un quart de toutes les récompenses pour la Première Guerre mondiale l’ont été à titre posthume. Bien que le décret de 1920 ait prévu des récompenses pour les femmes qui servent dans les forces armées, aucune femme n’a jamais obtenu de croix de Victoria.

Dans le cas d’un acte de bravoure accompli par un escadron, l’équipage d’un navire ou un détachement de soldats (comme les marines), dans laquelle tous les hommes sont considérés comme tout aussi braves et dignes de la croix de Victoria, une élection a lieu. Les officiers sélectionnent un officier, les sous-officiers sélectionnent un sous-officier et les simples soldats ou marins choisissent deux des leurs26. Sur les 46 croix de Victoria qui ont été attribuées après un scrutin, 29 de ces croix l’ont été au cours de la révolte des Cipayes. Quatre croix ont été octroyées à la division Q de la Royal Horse Artillery, pour la bataille de Sanna’s Post (ou Korn Spruit) le 31 mars 1900 pendant la deuxième guerre des Boers. Les dernières distinctions pour l’armée de terre remises après un vote ont été les six croix de Victoria décernées aux fusiliers de Lancastre (Lancashire Fusiliers) du Royal Regiment of Fusiliers à W Beach pendant le débarquement à Gallipoli, le 25 avril 1915, bien que trois de ces récompenses n’ait pas été publiées au Journal officiel qu’en 1917. Les sept dernières récompenses remises après un scrutin ont été les seuls prix votés dans la marine, avec trois récompenses pour deux Q-Ships en 1917 et quatre pour le raid sur Zeebruges (Zeebrugge Raid) en 1918. Il n’y a pas eu d’autres récompenses collectives depuis 1918.

Entre 1858 et 1881, la croix de Victoria a pu être accordée pour les mesures prises « dans des circonstances de danger extrême » (under circumstances of extreme danger), pas forcément face à l’ennemi. Six ont été décernées au cours de cette période, et cinq d’entre elles pour un seul incident pendant l’expédition aux îles Andaman (Andaman Islands Expedition) en 1867. En 1881, les critères ont changé à nouveau et la croix de Victoria ne fut attribuée uniquement que pour les actes de bravoure en présence de l’ennemi28. Pour cette raison, il a été suggéré par de nombreux historiens, dont Lord Ashcroft, que la nature changeante des guerres se traduira par moins d’attribution de croix de Victoria. La prévalence des techniques de combat éloignées ont induit une baisse de la possibilité de mener des actes de bravoure. Depuis 1940, les militaires s’étant distingués pour acte de bravoure en l’absence de l’ennemi ont reçu la croix de George, qui vient immédiatement après la croix de Victoria de l’ordre de préséance.

La croix de Victoria a été étendue aux troupes coloniales en 1867. L’extension a été faite à la suite d’une recommandation pour acte de bravoure concernant le major Charles Heaphy, soldat colonial, pour son action lors des guerres maories en Nouvelle-Zélande en 1864. Il a opéré sous commandement britannique et la croix lui a été décernée en 1867. Plus tard cette année, le gouvernement de la Nouvelle-Zélande a assumé la responsabilité complète des opérations, mais aucune nouvelle recommandation pour la croix de Victoria n’a été émise pour les troupes locales s’étant distinguées dans l’action. Après les actes de bravoure accomplis par trois soldats néo-zélandais en novembre 1868 et janvier 1869 pendant les guerres maories, un ordre en conseil du 10 mars 1869 a créé une « décoration séparée » pour les membres des forces locales, décernée sans autorisation du secrétaire d’État aux colonies. Bien que le gouverneur s’est vu reproché d’avoir abusé de son autorité, le décret a été ratifié par la reine. Le titre « décoration séparée » (Distinctive Decoration) a été plus tard remplacé par le titre croix de la Nouvelle-Zélande (New Zealand Cross).

La question de savoir si les nominations pourraient être faites pour les troupes coloniales qui ne servaient pas sous le commandement des troupes britanniques n’a pas été posée en Nouvelle-Zélande, mais en 1881, elle a été posée en Afrique du Sud. Le chirurgien John McCrea, un officier des forces armées sud-africaines a été recommandé pour acte de bravoure au cours d’un épisode d’hostilités qui n’avait pas été approuvé par le gouvernement britannique. Il a reçu la croix de Victoria et le principe a été élargi : le comportement courageux pouvait être récompensé indépendamment de toute considération politique concernant les opérations militaires. Plus récemment, quatre soldats australiens ont reçu la croix de Victoria au cours de la guerre du Viêt Nam, bien que la Grande-Bretagne n’ait pas été impliquée dans le conflit.

Les troupes indiennes ne sont à l’origine pas éligibles pour la croix de Victoria, étant déjà admissibles pour l’ordre du Mérite indien depuis 1837, la plus ancienne récompense britannique pour la bravoure en général. Lorsque la croix de Victoria est créée en 1856, les troupes indiennes sont encore contrôlées par la Compagnie anglaise des Indes orientales et ne relèvent pas du contrôle de la Couronne jusqu’en 1860. Les officiers européens et les hommes servant dans la Compagnie des Indes n’étant pas admissibles à l’ordre du Mérite indien, la croix de Victoria a été étendue pour les inclure en octobre 1857. Ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle que les demandes des troupes indiennes à recevoir la croix de Victoria s’intensifient. Elles sont devenues éligibles à ce prix en 1911. Les premières croix remises aux troupes indiennes sont parues dans la London Gazette le 7 décembre 1914 pour Darwan Sing Negi et Khudadad Khan. Negi a reçu avec la croix de Victoria des mains du roi George V lors d’une visite des troupes en France. La cérémonie a eu lieu le 5 décembre 1914 et il est l’un des très rares soldats ayant reçu son prix avant sa parution dans la London Gazette.

À la fin du XXe siècle, plusieurs pays du Commonwealth ont adopté leurs propres systèmes d’honneurs, distinct du système britannique des distinctions honorifiques. Cela a commencé avec l’indépendance de l’Inde en 1947, lorsque les nouveaux pays de l’Inde et le Pakistan ont présenté leurs propres systèmes de distinctions. La croix de Victoria a été remplacée respectivement par la Param Vir Chakra (PVC) et Nishan-e-Haider (NH), bien que les nouveaux pays aient continué d’autoriser les récipiendaires des distinctions britanniques à porter leurs récompenses lors des cérémonies officielles. Plusieurs soldats et officiers pakistanais étaient autorisés à porter à la fois les médailles britanniques et celles acquises plus tard lors des conflits indo-pakistanais.

Trois royaumes du Commonwealth, l’Australie, le Canada et la Nouvelle-Zélande, ont chacun créé leurs propres décorations pour récompenser la bravoure et le courage, remplaçant ainsi les décorations britanniques, telles que la croix militaire ou la croix de Victoria, par les leurs. Cependant, la plupart des pays du Commonwealth reconnaissent toujours la croix de Victoria comme leur plus haute décoration pour acte de bravoure.

L’Australie est le premier Royaume du Commonwealth à créer sa propre croix de Victoria, le 15 janvier 1991. Même si c’est une organisation séparée, son aspect est identique à son homologue britannique Le Canada a suivi le mouvement quand, en 1993, la reine Élisabeth II a signé des lettres patentes créant la croix de Victoria canadienne, qui est également similaire à la version britannique, à l’exception que la devise « FOR VALOUR » a été remplacée par son équivalent latin « PRO VALORE ». Cette langue a été choisie de manière à ne favoriser ni le français, ni l’anglais, les deux langues officielles du Canada. La Nouvelle-Zélande a été le troisième pays à adapter la croix de Victoria à son propre système de distinctions  honorifiques. Alors que la Nouvelle-Zélande et l’Australie ont  techniquement des croix de Victoria distinctes, la médaille est identique à la croix britannique, y compris le fait d’être fabriquées du même métal issu de la guerre de Crimée que la croix de Victoria britannique. La croix de Victoria canadienne est également fabriquée avec le métal des canons, additionné avec du cuivre et d’autres métaux venus de toutes les régions du Canada.

Depuis janvier 2009, seules deux des croix de Victoria distinctes ont été attribuées. Willie Apiata reçut la croix de Victoria néo-zélandaise le 2 juillet 2007, pour ses actes lors de la guerre d’Afghanistan en 2004. Mark Donaldson a reçu la croix de Victoria australienne le 16 janvier 2009 pour des actes lors de l’opération Slipper, opération australienne durant la guerre en Afghanistan. Une version canadienne devait initialement être attribué au soldat inconnu, lors de l’inauguration du nouveau monument du mémorial de Vimy (en France), le 7 avril 2007, date célébrant le 90e anniversaire de la bataille de la crête de Vimy, mais la pression des organisations des anciens combattants a causé l’abandon du projet.

Le mandat initial indiquait que les sous-officiers et les soldats ou marins inscrits au registre de La croix de Victoria avaient droit à une rente de 10 £ par an . En 1898, la reine Victoria a élevé la pension à 50 £ pour ceux qui ne pouvaient pas gagner leur vie, que ce soit à cause de la âge ou d’une infirmité. Aujourd’hui, les titulaires de la croix de Victoria ou de la croix de George ont droit à une rente dont le montant est déterminé par le gouvernement. Depuis 2015, la rente versée par le gouvernement britannique est de 10 000 £ par an. Et exonéré d’impôt pour les contribuables britanniques par l’article 638 de la loi de 2003 sur l’impôt sur le revenu (gains et pensions), ainsi que les pensions ou rentes provenant d’autres récompenses pour bravoure. Au Canada, en vertu de la Gallantry Awards Order , les membres des Forces canadiennes ou les personnes qui se sont enrôlées dans les forces britanniques avant le 31 mars 1949 alors qu’elles étaient domiciliées au Canada ou à Terre-Neuve reçoivent 3 000 dollars canadiens par an. Jusqu’en novembre 2005, le montant était de 3 230 dollars australiens par an. Depuis lors, ce montant a été augmenté chaque année conformément à l’indice australien des prix à la consommation.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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