La tulipe.

Les tulipes forment un genre (Tulipa) de plantes herbacées de la famille des Liliacées, qui compte une centaine d’espèces originaires des régions tempérées chaudes de l’Ancien monde. Plusieurs espèces sont largement cultivées comme plantes ornementales et ont donné lieu à la création de plusieurs milliers de variétés.

Il existe environ 75 espèces, réparties en quatre sous-genres.

Le nom tulipe provient du turc tülbend, c’est-à-dire « plante-turban ».


Les tulipes sont des plantes vivaces bulbeuses à tiges longues, dures et solitaires, parfois tendues vers le haut.

Tulipe, carte maximum, Belgique.

Les feuilles sont assez peu nombreuses. Elles sont alternes, entières, à nervures peu profondes, charnues.

Les fleurs ont un périanthe constitué de trois pétales et trois sépales, ayant souvent la même couleur que les pétales. Elles comptent six étamines.

Le fruit est une capsule tripartite contenant de nombreuses graines.

Les espèces de tulipes se rencontrent dans la plus grande partie de l’ancien monde, depuis l’Europe occidentale jusqu’à la Chine et au Japon en passant par l’Europe orientale (ex-Yougoslavie, Bulgarie, Ukraine, Russie), l’Asie Mineure et l’Asie centrale. Leur aire de diffusion englobe aussi l’Afrique du Nord et le sous-continent indien. Le centre de diversité du genre se situe dans les montagnes du Pamir et l’Hindou Kouch et dans les steppes du Kazakhstan.

La plupart des tulipes sont originaires d’habitats de steppes d’Eurasie, aussi bien en plaine qu’en altitude, sous climat continental, avec des hivers rudes et des étés chauds plus ou moins secs. L’habitat de certaines espèces est même semi-aride. Dans ces milieux la période de végétation idéale est le printemps, lorsque les températures sont encore assez fraiches (l’évapotranspiration n’est pas trop forte au regard de la faiblesse des précipitations) et que les sols sont encore humides après le dégel. Dès que la température est positive et que les sols dégèlent, le bulbe produit rapidement une nouvelle plante grâce aux réserves accumulées au printemps précédent, permettant de profiter d’une saison plus précoce par rapport aux autres plantes compétitrices, notamment les graminées, dont le développement est un peu plus tardif. Puis, après avoir fleuri et produit des graines, les parties aériennes de la plante disparaissent durant l’été, l’automne et l’hiver, le bulbe attendant sagement sous terre le printemps suivant.

Il existe en France quelques espèces à l’état sauvage, plutôt rares et menacées, mais leur indigénat en France est discuté. Il s’agit soit de grosses tulipes devenues adventices des cultures, dont la plus connue est la tulipe d’Agen (Tulipa agenensis), soit de petites tulipes présentes dans les habitats ouverts ou parmi les rochers en montagne, notamment Tulipa sylvestris, qui autrefois poussait souvent à l’abri des vignes, et dont la sous-espèce australis est connue sous le nom de tulipe méridionale.

Tulipa suaveolens est une espèce inféodée à la steppe d’Europe de l’Est. Elle présente une grande variété de couleurs à l’état sauvage et elle est la principale espèce parente de Tulipa × gesneriana, la tulipe cultivée des jardins.

Parmi l’ensemble des 120 espèces différentes de tulipes, plus de la moitié poussent dans une région assez réduite située sur les contreforts occidentaux des montagnes du Tian Shan et du Pamir.

Ce sont des plantes qui apprécient le plein soleil et les endroits protégés du vent pour épanouir vers mars-avril leurs fleurs en forme de coupe. Le bulbe apprécie les sols légers et bien drainés, sinon il dépérit.

Les tulipes se plantent en automne (plutôt entre octobre et novembre, l’extrême limite étant mi-décembre) dans un sol léger, sableux, drainé, riche, de préférence à l’abri du vent. La floraison a lieu au printemps, de fin mars à mai, parfois en février suivant les conditions.

On attribue à Charles de l’Écluse son introduction en Occident, à la fin du xvie siècle, même si elle devait déjà y être présente du fait des nombreux échanges commerciaux avec l’actuelle Turquie où la coutume voulait qu’on offre des bulbes en cadeau.

On dit qu’un importateur de tissus hollandais aurait trouvé dans sa marchandise ce qu’il prit pour une nouvelle variété d’oignons qu’il cuisina et mangea, sans se douter qu’il venait, juste avant Charles de l’Écluse, de découvrir la tulipe.

Cependant, c’est cette plante qui est à l’origine de la tulipomanie en Hollande au XVIIe siècle, qui entraîna la première bulle spéculative et financière de l’histoire. Le prix d’un seul bulbe atteignit jusqu’à quinze fois le salaire d’un paysan (estimation à 87 000 €, août 2011, d’après le journal Le Monde). Le livre d’Olivier Bleys intitulé Semper augustus décrit cette bulle spéculative à travers un roman.

C’est au Keukenhof que les sociétés florales viennent chaque printemps présenter les créations de tulipes et autres fleurs à bulbe.

Un roman d’Alexandre Dumas, La Tulipe noire (1850), a pour sujet un concours dans la ville de Haarlem, visant à produire une tulipe véritablement noire.

Plusieurs espèces ont été utilisées pour créer les nombreux cultivars actuels. Tulipa × gesneriana, appelée « tulipe des jardins », est de loin la plus utilisée historiquement et celle qui a engendré la majorité des variétés actuellement disponibles. C’est un hybride complexe et ancien, remontant au moins au XVIe siècle, entre plusieurs espèces proches, dont la principale est Tulipa suaveolens. Mais d’autres espèces ont été très utilisées pour la création de cultivars, certaines depuis très longtemps, et d’autres plus récemment. Les hybridations sont encore fréquentes pour créer de nouvelles variétés.

En horticulture, les multiples variétés ont été classées en 15 divisions, principalement basées sur la forme des fleurs et la hauteur des plantes. Une quinzième division rassemble les tulipes botaniques.

 

 

 

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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