La région “Basse-Normandie”.

La Basse-Normandie est une ancienne région administrative française, qui regroupait les trois départements du Calvados, de la Manche et de l’Orne. Elle correspondait à la partie occidentale de l’ancienne province historique de Normandie et d’une partie du Perche. La notion de Basse-Normandie était déjà une réalité au XVIe siècle, voire dès le XIVe siècle, sans couvrir précisément le même territoire.

Dans le cadre de la réforme territoriale de 2014, la Basse-Normandie a fusionné avec la Haute-Normandie le 1er janvier 2016, pour former la région Normandie.

Le territoire de la future Basse-Normandie a été divisé en plusieurs cités à l’époque des Romains. Celle de Vieux-la-Romaine a été fouillée depuis le XVIIe siècle et a révélé de nombreux vestiges témoignant de la prospérité de la région de Caen. Le territoire des peuples gaulois Badiocasses (Bessin, Bayeux) va devenir l’évêché de Bayeux, celui des Unelles (Cotentin), l’évêché de Coutances, celui des Abrincates, l’évêché d’Avranches, celui des Sagii, l’évêché de Sées.

En revanche, celui des Lexoviens (Lieuvin, Lisieux), traditionnellement réputé haut-normand, a subi une division administrative après la Seconde Guerre mondiale et se trouve désormais à cheval sur les deux régions avec son chef-lieu Lisieux. Son évêché a été supprimé à la Révolution et c’est désormais la circonscription de l’évêque de Bayeux.

Basse-normandie, carte maximum, Caën, 1/04/1978.

La Basse-Normandie est conquise par les Francs au Ve siècle, qui vont toutefois peu s’y implanter contrairement à ce que l’on observe en Haute-Normandie. En revanche, on note une implantation saxonne qui précède peut-être celle des Francs, dans le Bessin notamment. Le VIIe siècle voit l’extension du monachisme bénédictin en Haute-Normandie avec les abbayes Saint-Ouen de Rouen, de Jumièges et de Saint-Wandrille qui vont directement contribuer au développement de l’abbaye du Mont-Saint-Michel par la suite. La Basse-Normandie fait alors également partie du royaume de Neustrie, avec pour principales subdivisions les comtés de Mortagne, de Bayeux, du Cotentin. La partie est du territoire se trouvait alors dans le comté de Rouen.

Les invasions vikings dévastent le pays au IXe siècle. Charles III le Simple cède le comté de Rouen à Rollon en 911 par le traité de Saint-Clair-sur-Epte. Rollon va conquérir le Bessin, le Hiesmois, auquel son fils Guillaume Longue-Épée ajoute le Cotentin et l’Avranchin, c’est-à-dire la plupart des territoires constituant la Basse-Normandie actuelle qui sont donc le fruit d’une conquête et non d’un legs comme la Haute-Normandie.

La frontière Sud est alors le territoire de la puissante seigneurie de Bellême qui profite de sa situation à la frontière entre la Normandie émergente, le Maine et le pays chartrain en France.

En 1066, Guillaume le Conquérant conquiert l’Angleterre.

L’État anglo-normand est partagé en 1087. La victoire de Tinchebray en 1106 offre la Normandie aux Plantagenêts. En 1204, Philippe II Auguste annexe la Normandie au domaine royal. Pendant la guerre de Cent Ans, l’Angleterre conquiert la région.

Une principauté se constitue avec le Perche et le Alençon et finit par constituer le duché d’Alençon.

Le roi de France reprend la Normandie aux Anglais de 1436 à 1450. En 1468, la province est rattachée au domaine royal.

Basse-normandie collector de 10 timbres.

Le terme de « basse Normandie » s’applique alors à un territoire englobant les bailliages de Caen, Coutances et Alençon6. Cet ensemble correspond à la généralité de Caen, créée en 1542, et à une partie de la généralité d’Alençon, créée en 1637.

Les colons qu’a fourni la partie ornaise du Perche à la Nouvelle-France (Québec), au XVIIe siècle, ont étéparmi les plus entreprenants.

La Basse-Normandie est le principal théâtre de deux grandes révoltes rurales : celle des va-nu-pieds sous Louis XIII et la chouannerie normande sous la Révolution.

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Sources : Wikipédia, YouTube.