La Rascasse volante.

La Rascasse volante (Pterois volitans) est une espèce de poissons très venimeux de la famille des Scorpaenidae. Il ne faut pas confondre ce poisson avec d’autres du même genre, appelés aussi des rascasses volantes : la Rascasse volante de l’océan Indien (Pterois miles) et Pterois antennata.


Pterois volitans mesure de 305 à 38 cm de long. Certains spécimens capturés dans les Caraïbes dépassaient les 40 cm.

Sa coloration est variable en fonction de son habitat. Par exemple, les individus sont plus sombres, voir presque noirs dans les estuaires.

Ces poissons possèdent des appendices cutanés au-dessus des yeux. Ils capturent leurs proies par aspiration.

Ils possèdent des épines venimeuses dans chaque rayon de leurs nageoires dorsales, anales et pelviennes.

Rascasse, carte maximum, France.

C’est un poisson commun, migrateur, qui vit en solitaire ou en petits  groupes autour des récifs marins. Il se repose la journée dans les grottes, les surplombs rocheux et sous les formations de coraux corne de cerf acropora ; et il est actif la nuit ou au crépuscule.

La rascasse volante se nourrit principalement de poissons de moins de 15 cm en général mais également de petits crustacés et de petits mollusques. Il semblerait qu’elle devienne de plus en plus piscivore en grandissant. Avec ses grandes nageoires pectorales elle coince sa proie dans un coin puis elle la gobe avec sa grande bouche protractile.

La rascasse volante est un poisson ovipare. À la période du frai le mâle exécute une parade amoureuse en tournant autour de sa partenaire puis tous deux montent près de la surface de l’eau. La femelle fraye deux masses d’œufs contenus dans du mucus contenant en tout entre 10 000 et 40 000 œufs. Le mâle féconde les œufs avec son sperme ensuite. Le taux de mortalité est important. Quelques jours plus tard, les larves éclosent, ne mesurant alors que quelques millimètres. Le stade larvaire dure 20 à 40 jours avant de devenir des alevins.

Leur piqûre est extrêmement douloureuse. La toxine est normalement non mortelle pour l’homme mais elle peut cependant dans de rares cas provoquer la mort. Le venin contient de l’acétylcholine et une neurotoxine qui affectent les transmissions neuromusculaires et qui peut avoir des effets cardiovasculaires, neuromusculaires et cytologiques allant d’un simple gonflement à une intense douleur ainsi qu’une paralysie des membres supérieurs et inférieurs.

Son puissant venin explique certainement le fait que la rascasse volante a peu de prédateurs. Ce venin peut être détruit par la chaleur (thermolabile) et l’inflammation réduite par l’application de corticoïdes. Certains ouvrages recommandent donc d’atténuer la douleur de la piqûre en immergeant immédiatement la partie touchée dans de l’eau la plus chaude possible mais pas trop pour ne pas occasionner une brûlure et d’emmener la victime à l’hôpital.

Pterois volitans se trouve dans l’océan Pacifique et dans l’est de l’océan Indien de 2 à 55 m de profondeur. Dans le reste de l’océan Indien et en mer Rouge, on trouve l’espèce extrêmement voisine Pterois miles, également appelée rascasse volante.

L’introduction de la rascasse volante en Atlantique Ouest semble remonter à 1992 lorsque des individus furent relâchés d’un aquarium domestique dans la baie de Biscayne en Floride à la suite du passage de l’ouragan Andrew. Cependant, l’introduction par des eaux de ballast n’est pas à exclure. En 2001, on retrouvait déjà des rascasses volantes le long de la côte Est des États-Unis, de la Floride jusqu’au Cap Hatteras, et autour des Bermudes. Des juvéniles furent capturés prouvant la reproduction et donc la survie de la rascasse dans son nouveau milieu. Cette colonisation a peut-être été facilitée par la dispersion des larves par le Gulf Stream. À partir de 2004, des spécimens sont observés dans les Bahamas, puis en 2007 dans les Îles Turks-et-Caïcos et Cuba. En 2010, la rascasse volante a été observée partout dans les Caraïbes et est alors considérée comme établie.

Cette espèce a donc été introduite par l’homme et crée un déséquilibre écologique dans les récifs des Caraïbes. Dans son nouvel habitat, ce poisson n’a pas de prédateur naturel, et la mortalité des œufs et alevins est insuffisante. Sa prolifération est foudroyante, aux dépens des espèces naturelles de poissons de récifs.

On pense que les requins peuvent être des prédateurs de Pterois volitans sans être affectés par les épines venimeuses. Une expérience est menée depuis 2011 à l’Institut des sciences marines de Roatán au Honduras pour « dresser » les requins à se nourrir de rascasses volantes dans le but de maîtriser les populations invasives des caraïbes.

Cette espèce est si invasive que l’Observatoire de l’eau de Martinique a créé un site de suivi de sa prolifération.

Source : Wikipédia.

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