La prune.

La prune est un fruit à noyau, à chair comestible sucrée et juteuse. Elle est produite par certaines espèces d’arbres classées dans le genre botanique Prunus. En français, la « prune » fait principalement référence aux prunes européennes comme la reine-claude, les mirabelles, les quetsches ou encore le pruneau d’Agen qui poussent toutes sur des arbres issus du Prunier domestique (Prunus domestica L.) et surtout du Prunier de Damas. Il y a aussi des variétés de prunes américano-japonaises, souvent hybridées avec une espèce asiatique, le Prunier japonais (Prunus salicina). Les efforts des horticulteurs ont ainsi permis d’obtenir plus de 400 variétés de prunes de par le monde.


Étymologie : le terme de “prune” vient du latin pruna, pluriel neutre de prunum « prune, prunelle ».

Il s’agit d’un fruit à noyau (sur le plan botanique, c’est une drupe), à peau fine, voire transparente dans certaines variétés, à chair sucrée et juteuse. Sa forme est généralement sphérique, plus ou moins oblongue, sa couleur varie du jaune clair au violet foncé (couleur prune). On observe souvent sur la prune un petit voile blanc ou translucide, qui reflète la lumière. C’est la “pruine”. Il s’agit de paillettes de cire que le fruit produit pour se protéger des agressions extérieures, notamment de la chaleur. Sa présence est donc un signe de qualité. Mais, certaines espèces de prunes n’en ont pas.

En France, les chiffres donnés par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), sont inférieurs aux données de la Fédération Nationale des Producteurs de Fruits (FNPF). Pour celle-ci, la France, avec une production de 235 000 t de prunes (tendance 2002-2007) est le deuxième producteur en Europe derrière la Roumanie (550 000 t).

Si l’on compte 400 variétés de prunes, il en existe en France trois principales : les charnues reines-claudes (29 %), les petites mirabelles (15 %) et les quetsches ovales (5 %). La « reine des prunes » tient son nom de Claude de France, car Soliman le Magnifique lui offrit les premiers pruniers.

Les prunes sont récoltées dans trois bassins de production sur une superficie de 18 000 hectares :

  • les prunes d’ente qui une fois séchées donnent les pruneaux, sont cultivées dans le Sud-Ouest, sur une superficie de 11 500 hectares, pour une production annuelle de 150 000 – 160 000 tonnes
  • les prunes de table reine-claude, sont aussi produites dans le Sud-Ouest, avec les deux tiers des surfaces présentes dans la région Midi-Pyrénées, pour une surface cultivée de 2000 ha et une production d’environ 22 000 tonnes
  • les mirabelles et les questches sont cultivées principalement dans l’Est.
    Les prunes de table sont consommées fraiches d’abord en juillet pour la Golden Japan et Allo. Puis viennent différentes reines-claudes, Président et les américano-japonaises. Les mirabelles sont habituellement cueillies en août.

Il existe deux labels rouges en France : la reine-claude Doret en Midi-Pyrénées et la mirabelle de Lorraine.

Les prunes fraiches contiennent des acides chlorogéniques, des flavanols et leurs oligomères (procyanidols), des hétérosides d’anthocyanidols (ou anthocyanosides ou anthocyanes, pigments colorés) et des hétérosides de flavonols.

  • Les acides chlorogéniques se trouvent aussi dans les boissons de café robusta avec environ la même teneur et dans les pruneaux, mais avec une teneur de moitié moindre. Ces acides ont une activité antioxydante, anxiolytique (à forte dose) et pourrait jouer un rôle dans la prévention du diabète de type 2.
  • Les prunes crues contiennent des flavanols (ou catéchines) comme les pommes ou les raisins. Elles contiennent aussi des oligomères et polymères de flavanols, appelés “tanins condensés” ou “proanthocyanidol”. Ces molécules ont une activité vasodilatatrice (par activation de l’oxyde nitrique synthase eNOS).
  • Les anthocyanosides sont des pigments naturels responsables de la coloration rouge, pourpre ou bleue des fruits. On les trouve aussi dans les myrtilles ou les cerises. Le murissement des fruits se traduit par un accroissement de la concentration de pigments anthocyanosides6 et des
  • sucres ainsi qu’une diminution de la concentration des acides. Les pigments anthocyanosidiques diminuent la perméabilité des capillaires et augmentent leur résistance et comme beaucoup de composés phénoliques, ce sont des piégeurs de radicaux libres.
  • Les flavonols (quercétol et kaempférol) et leurs hétérosides sont des métabolites secondaires des plantes que l’on rencontre aussi à teneur semblable dans le cassis ou les myrtilles. Le quercétol est un anti-inflammatoire et un excellent antioxydant. Une activité antiproliférative d’extraits de prunes (et de pêches) contre des lignées de cellules cancéreuses du sein a été mise en évidence in vitro, récemment. Le composé bio-actif responsable de cette activité est le quercétol 3-glucoside.

Les prunes fraîches ont une excellente activité antioxydante, certes moindre que les pruneaux ou les petits fruits noirs (sureau, cassis) mais meilleure que celle des pêches, poires, pommes ou oranges.

Les utilisations de la prune sont nombreuses. On la consomme crue en fruit de table, mais aussi en dessert, en gâteaux, en tartes, en accompagnement de viandes et de plats, en confiture, et en fruit séché (pruneau). On peut la conserver en bocaux pour la consommer plus tard.

On en tire aussi un spiritueux, l’eau-de-vie de prune, aussi appelée « la prune » ou « la gnôle ». La fabrication d’alcool fort par les particuliers est aujourd’hui très réglementée.

La prune a des vertus laxatives, d’autant plus prononcées qu’elle est immature.

 

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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