La principauté d’Andorre.

L’Andorre, en forme longue la principauté d’Andorre (en catalan : Andorra et Principat d’Andorra), est un État d’Europe du Sud et, selon certaines définitions, de l’Ouest. Bordée par l’Espagne et la France (donc enclavée dans l’Union européenne), et située dans le massif des Pyrénées, elle est principalement constituée de montagnes élevées.

Le pays ne fait pas partie de la zone euro, ni de l’Union européenne, mais utilise cependant l’euro depuis la création de cette monnaie, et ne frappe ses propres pièces que depuis le 1er juillet 2013 en vertu d’un accord monétaire avec l’Union européenne.

 

Il s’agit d’un des plus petits États souverains d’Europe, avec une superficie de 468 km2 et une population estimée à 79 535 habitants en 2021. Établie à 1 023 m au-dessus du niveau de la mer, Andorre-la-Vieille, sa capitale, est la plus haute d’Europe. La langue officielle est le catalan, la monnaie officielle est l’euro. La devise de l’Andorre est Virtus Unita Fortior, et son drapeau est constitué de trois bandes verticales bleue, jaune et rouge, la bande jaune étant plaquée de l’écusson andorran. L’hymne national est El Gran  Carlemany.

La principauté, dont la création remonte à 788 sous le règne de Charlemagne, est régie par un système unique, le paréage de 1278 et 1288. Ce contrat de droit féodal concède le trône andorran à deux coprinces, l’évêque catalan d’Urgell et le comte de Foix (dont les droits et devoirs sont passés successivement au roi de Basse-Navarre, puis au roi de France à partir de Henri IV, et enfin au chef d’État français). L’Andorre est sortie de son isolement au XXe siècle, durant lequel elle a profité de son cadre naturel et a utilisé un système fiscal avantageux pour devenir une grande  destination touristique, accueillant près de trois millions de visiteurs chaque année. Si la principauté est réputée aujourd’hui pour ses pistes de ski et ses faibles taxes, elle est aussi souvent considérée comme un paradis fiscal. Elle est membre des Nations unies depuis 1993, du Conseil de l’Europe, mais pas de l’Union européenne.


Selon une légende du XIe siècle, Charlemagne aurait accordé une charte aux Andorrans pour les récompenser de leurs combats contre les Maures. « Le grand Charlemagne, mon père, des Arabes me délivra. » C’est par ces mots que débute l’hymne andorran.

Le contrôle du territoire passa aux comtes d’Urgell, puis à l’évêque du diocèse d’Urgell, en partage avec la famille de Caboet, puis l’héritage passa aux vicomtes de Castellbó, puis aux comtes de Foix. Les deux coseigneurs (laïc et ecclésiastique) s’affrontèrent souvent à propos de leurs droits sur les vallées d’Andorre.

En 1278, le conflit fut résolu par la signature d’un traité instaurant la souveraineté partagée (paréage) de l’Andorre entre le comte de Foix et l’évêque d’Urgell, en Catalogne. Cela donna à la petite principauté son territoire et sa forme politique.

Les années passant, les comtes de Foix devinrent comtes de Foix-Béarn, puis rois de Navarre ; et Henri III de Navarre hérita de la couronne de France, puis devint Henri IV. Un édit établit le roi de France et l’évêque d’Urgell comme coprinces de l’Andorre en 1607.

Au cours de la période 1812-1814, l’Empire français annexa la Catalogne espagnole, la divisa en quatre, puis trois départements (Sègre, Ter, Montserrat et Bouches-de-l’Èbre, réunis en 1813 au sein des Bouches-de-l’Èbre-Montserrat). L’Andorre fut en même temps annexée et brièvement rattachée au district de Puigcerdà (département de Sègre), avant de retrouver son autonomie.

Le 6 juillet 1934, le Russe Boris Skossyreff se proclama roi du gouvernement d’Andorre sous le nom de Boris Ier, créant de facto le Royaume d’Andorre. Le 14 juillet, une unité de la Garde civile espagnole commandée par le marquis Silva de Balboa entra en Andorre et arrêta le roi autoproclamé, qui fut envoyé à Barcelone, puis à Madrid, avant d’être expulsé au Portugal.

Étant donné son relatif isolement, l’Andorre est longtemps restée en marge de l’histoire européenne. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, elle sut préserver sa neutralité, rendue précaire par la proximité de voisins aux régimes autoritaires. Sans que cela ait été une politique délibérée, l’Andorre servit de lieu de passage et de plaque tournante à un grand nombre de fugitifs et d’évadés. Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont probablement transité par la principauté entre 1940 et 1945 : militaires polonais, Français désireux de rejoindre les forces armées des généraux Giraud et de Gaulle en Afrique du Nord, aviateurs alliés abattus (britanniques, canadiens, américains, polonais, etc.) et, enfin, Juifs fuyant les persécutions nazies et du régime de Vichy. En 1945, il s’agira alors de nazis ou de collaborateurs français cherchant refuge en Espagne.

Un grand nombre de passeurs et d’hôteliers andorrans ont contribué à ces transits et, malgré la présence d’agents secrets et d’espions de tout bord (Allemands, Français de Vichy, franquistes), les réseaux d’évasion britanniques, polonais, français et américains ont pu discrètement mener à bien leurs missions12.

Dans les années 1950, le pays a commencé à attirer les visiteurs. Depuis, son tourisme prospère, ainsi que le développement de ses moyens d’accès et d’hébergement, sortent le pays de son anonymat.

Le 25 septembre 1958, l’Andorre met fin à l’état de guerre avec l’Allemagne en cours depuis 1914, en reconnaissant qu’elle n’avait pas été invitée à participer à la conférence de paix après la Première Guerre mondiale, et par conséquent qu’elle n’avait pas signé le traité de Versailles.

Source : Wikipédia.

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