La pastèque.

La pastèque (Citrullus lanatus (Thunb.) Matsum. & Nakai, 1916), aussi appelée melon d’eau, est une espèce de plantes herbacées de la famille des Cucurbitacées, originaire d’Afrique de l’Ouest1, largement cultivée pour ses gros fruits lisses, à chair rouge, jaune, verdâtre ou blanche et à graines noires ou rouges. Le terme désigne également ce fruit. Le fruit pèse généralement, à maturité, entre 2 et 5 kg.

Il faut distinguer la pastèque consommable crue de la pastèque à confiture ou « citre » qui doit être cuite. Cette dernière est aussi communément appelée « courge gigérine » ou « courge barbarine » dans le sud de la France et « melons de Moscovie » en Charentes.


La pastèque est une plante annuelle à tiges rampantes, pourvues de longs poils blancs, pouvant atteindre trois mètres de long.

Pastèque, carte maximum, Venda, 1985.

Les feuilles, de forme généralement triangulaire, sont très découpées, avec des lobes arrondis, profondément incisés mais aux sinus également arrondis. Certaines sont transformées en vrilles permettant à la plante de s’accrocher et de grimper sur des supports variés.

Les fleurs, à corole jaune pâle sont, comme sur la plupart des cucurbitacées soit mâles, soit femelles, mais toutes sont présentes sur le même pied (plante monoïque).

Les fruits sont des baies particulières, des péponides, de forme sphérique, plus ou moins oblongue, de couleur vert foncé souvent marbré de blanc.

Leur « diamètre » est de 30 à 60 cm et leur poids peut aller de 3 à 4 kg pour la variété Sugar Baby jusqu’à 40 kg pour la variété Yellow Belly. La chair de la pastèque à confiture est verdâtre et contient des graines rouges. Le melon d’eau contient jusqu’à 92,7 % d’eau (90,9 % en moyenne). Il est très désaltérant et peu calorique.

Les pastèques sont des plantes tropicales ou subtropicales et ont besoin de températures supérieures à 25 °C pour prospérer. À l’échelle du jardin, les graines sont généralement semées en godet au chaud et transplantées dans un sol sableux bien drainé avec un pH compris entre 5,5 et 7 et des niveaux moyens d’azote.

Les principaux ravageurs de la pastèque sont les pucerons, les mouches des fruits et les nématodes à galles. Dans des conditions d’humidité élevée, les plantes sont sujettes à des maladies des plantes telles que l’oïdium et le virus de la mosaïque. Raison pour laquelle, en Afrique, on les sème en fin de saison des pluies (septembre ou octobre).

Certaines variétés souvent cultivées au Japon et dans d’autres parties de l’Extrême-Orient sont sensibles au flétrissement par fusarium. Le greffage de ces variétés sur des porte-greffes résistants aux maladies offre une protection.

 

Le département américain de l’Agriculture recommande d’utiliser au moins une ruche par acre (4 000 m2 par ruche) pour la pollinisation des variétés conventionnelles. Les hybrides sans pépins ont du pollen stérile. Cela nécessite de planter des rangées de variétés de pollinisateurs avec du pollen viable. Étant donné que l’approvisionnement en pollen viable est réduit et que la pollinisation est beaucoup plus critique pour produire la variété sans pépins, le nombre recommandé de ruches par acre (densité de pollinisateur) augmente à trois ruches par acre (1300 m2 par ruche). Les pastèques ont une période de croissance prenant au minimum 85 jours à partir du moment de la transplantation pour que le fruit mûrisse correctement.

Au Japon, des agriculteurs de la ville de Zentsūji dans la préfecture de Kagawa ont trouvé un moyen de produire des pastèques cubiques en faisant pousser les fruits dans des bocaux en verre, la croissance du fruit suivant alors naturellement la forme du récipient. Cette forme rend le fruit plus facile à empiler et à stocker, cependant, la récolte étant effectuée bien avant la maturité, ces fruits ne sont pas comestibles mais sont utilisés comme plantes ornementales, et leur prix est beaucoup plus élevé que celui d’une pastèque normale (10 000 yens l’unité soit un peu plus de 80 euros) forme polyédrique peut potentiellement être utilisée.

La pastèque Fashion est une variété sans pépins qui est le résultat d’un croisement forcé entre une variété tétraploïde (produite par traitement à la colchicine) et une variété diploïde, ce qui donne une variété triploïde ayant la particularité d’être sans pépins et stérile.

Il existe également des variétés-populations de pastèques à confiture appelées citre ou gigérine, cultivées au Japon et dans le Sud de l’Europe.

Bien que la pastèque soit originaire d’Afrique de l’Ouest, on a longtemps pensé que son origine était sud-africaine, en particulier de la région du Kalahari où plusieurs espèces du genre Citrullus poussent naturellement. Cette erreur vient du fait que le type de la pastèque (Citrullus lanatus), préparé par le collecteur linnéen Carl Peter Thunberg, a été victime d’une erreur d’identification il y a plus de 80 ans. C’est en séquençant l’ADN de ce spécimen que Chomicki et Renner se sont rendu compte qu’il ne s’agissait pas d’une réelle pastèque, mais d’une autre espèce.

La culture de la pastèque est très ancienne et attestée dans l’Égypte antique, il y a plus de cinq mille ans. Elle s’est répandue sur les bords de la Méditerranée puis dans l’ensemble des pays chauds.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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