La mode (habillement).

La mode (ou les modes), et plus précisément la mode vestimentaire, désigne la manière de se vêtir, conformément au goût d’une époque dans une région donnée. C’est un phénomène impliquant le collectif via la société, le regard qu’elle renvoie, les codes qu’elle impose et le goût individuel.

La mode est l’une des plus puissantes industries du monde : elle représente 6 % de la consommation mondiale et elle est en croissance constante.

La mode concerne non seulement le vêtement mais aussi les accessoires, le maquillage, le parfum et même les modifications corporelles. Les facteurs déterminant la mode sont parfois une recherche esthétique (notamment pour les grands créateurs). Néanmoins, la mode est aussi déterminée par d’autres facteurs, pour ceux qui la suivent : un moyen d’affirmer son rang social, son groupe social, son pouvoir d’achat et sa personnalité ; ou bien pour les créateurs qui imitent, un moyen commode de gagner de l’argent et du succès.

L’une de ses caractéristiques vient de son changement incessant, incitant par là même à renouveler le vêtement avant que celui-ci ne soit usé ou inadapté.


La notion de mode ne saurait être appréhendée sous un angle utilitariste, elle dépasse amplement la nécessité de se vêtir. La mode existe depuis l’Antiquité. Le terme romain « modus » signifie à peu près la même chose qu’aujourd’hui et au Moyen Âge le mot « mode » est déjà présent avec notamment une définition liée à l’habillement, comme aujourd’hui.

Le XVIIIe siècle marque la naissance des premiers magazines de mode, notamment des gazettes peu illustrées, mais les livres sur la mode sont déjà présents avant. La Galerie des modes et costumes français est ainsi publiée dès 1778. Livres, gravures, poupées de mode pandores sont quelques moyens permettant aux nouvelles tendances de se répandre. Les poupées de France sont des figurines habillées que les dames prennent plaisir à se présenter et à s’échanger entre elles à l’occasion de rencontres afin de découvrir et de faire découvrir la mode qui ne dispose pas encore de canaux de diffusion à grande échelle.

Au début du XIXe siècle, les premiers magasins de vêtements à prix réduit voient le jour.

Tous les livres sérieux sur l’histoire de la mode remontent à la plus haute Antiquité, comme Histoire du Costume de François Boucher (1965). Charles Frederick Worth aurait le premier eu l’idée, vers 1858, de faire défiler ses modèles sur de vraies femmes (alors appelées « sosies ») dans des salons où les clientes venaient choisir.

Depuis des siècles, chaque génération possède sa nouvelle mode vestimentaire et ses élégants : fringants, coqueplumets, mignons, précieuses, muguets, petits-maîtres, merveilleuses, incroyables, dandys, gommeux, garçonnes, zazous, branchés, etc.

L’élégant au rendez-vous du Palais Royal, dernier tiers du XVIIIe siècle.
Le vêtement, lui, est apparu pour des raisons initialement fonctionnelles : de nouveau pour se protéger des intempéries et des agressions extérieures mais également pour protéger son corps du regard des autres en respectant la pudeur et en ménageant les attitudes de séduction. Puis, au fur et à mesure, il a été étoffé, décoré, et accompagné d’accessoires. On va commencer à porter des bijoux, à se maquiller et à se parfumer ; c’est à ce moment qu’on ne parle plus seulement de vêtement, qui a d’abord un but fonctionnel, mais de mode, qui a des fins plus séductrices.

À la fin du XIXe siècle, l’essor de la mode est en grande partie lié à trois principaux facteurs constitutifs de la société de consommation contemporaine :

  • la production en série, qui permet de dupliquer des articles en grande quantité ;
  • la naissance d’une première forme de classe moyenne urbaine résultant de l’exode rural ;
  • la diffusion massive de la presse, qui constitue un relais de premier ordre.
    La mode est un phénomène multifactoriel. Elle combine des aspects créatifs, médiatiques, industriels et commerciaux, ce qui en fait un élément complexe de la société. Avec le développement des moyens de communications et des transports, toutes les créations dans le domaine de l’habillement sont accessibles à la majorité des gens, tous groupes sociaux confondus.

Depuis le milieu du XXe siècle, la mode s’est petit à petit construit une image de phénomène de société incontournable. Les couturiers, tel Paul Poiret au début du siècle évoqué, puis Madeleine Vionnet, Cristóbal Balenciaga, Christian Dior, Yves Saint Laurent, Hubert de Givenchy, Pierre Cardin et Coco Chanel ou André Courrèges, Nina Ricci et, plus récemment, Thierry Mugler, Giorgio Armani, Gianni Versace, Christian Lacroix, Helmut Lang, Miuccia Prada, Jean-Paul Gaultier ou Tom Ford, sont devenus des personnages publics. Ils se sont progressivement transformés en créateurs de tendances pour les grands noms de la distribution internationale. Leur rôle est ainsi devenu plus proche du public consommateur ordinaire. Le paradoxe restant que leur notoriété les classe parmi les célébrités.

Dans les pays tempérés, la mode est renouvelée selon un système de saisons couvrant une période de six mois : Automne/Hiver et Printemps/Été. Avant que les collections n’arrivent dans les boutiques, un gros travail d’équipe est fourni. Les collections sont conçues six à huit mois à l’avance.

De plus en plus de compagnies font même jusqu’à quatre collections par an : Automne/Hiver, Holliday (collection des fêtes), croisière ou Early Spring et finalement Printemps/Été. Cela permet d’augmenter les ventes.

La première étape consiste à chercher des indices, à flairer la mode de demain. Avec ce regroupement d’informations, un carnet de tendance est monté, plus communément appelé par son nom anglais « trend book ».

Pour cette chasse aux idées, il existe plusieurs terrains incontournables. Il y a d’abord les salons de mode tels que Première Vision et Tex World à Paris, Pitti Uomo et Pitti Immagine à Florence et à Milan où il y a un nombre incroyable de salons. Il y a aussi les défilés de mode. Mais le moyen le plus accessible est le « lèche-vitrine » et regarder les gens dans les rues. Pour cela, les détails intéressants de vêtements des passants peuvent être photographiés, ou même des fashion buyers vont acheter des vêtements et accessoires dans diverses boutiques.

Ensuite, un compte rendu des différents éléments trouvés est établi, et les regroupements d’idées se mettent en place : les thèmes. Chacun de ces thèmes comprend différentes matières, différentes formes de vêtements et des détails particuliers.

Carnet de 8 timbres “mode suédoise”, Suède.

Ainsi, chaque page d’un carnet de tendances sera munie d’un échantillon textile, de dessins techniques détaillés, d’une illustration de mode (figurine) et, éventuellement, de photos références. Ils seront exposés dans les salons de mode des saisons suivantes ou vendus directement à des marques. Ces trend books peuvent anticiper la mode sur deux à trois saisons, c’est-à-dire qu’en automne/hiver 2005, les trend books printemps/été 2006 sont présentés, ceux d’automne/hiver 2006/2007 sont en cours de finition et les recherches pour printemps/été 2007 ont commencé.

Un trend book est un regroupement d’idées, aucune collection n’y est créée. Le styliste l’utilise pour créer sa propre collection en ne s’inspirant que des éléments qui l’intéressent.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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