La maroquinerie.

Le mot maroquinerie est un terme issu du mot maroc le pays qui a inventé le travail du cuir et le tannage depuis l’existence de l’homme moderne.

La maroquinerie est la confection de sacs, de portefeuilles, de porte-monnaie, ceintures, bijoux, etc. Le temps confèrerait élégance et patine aux cuirs de toutes les époques et de toutes les civilisations.

Les objets de maroquinerie sont créés avec des cuirs multiples. On distingue les peaux classiques : le Box (ou cuir de veau), le cuir de bœuf ou de vache, le cordovan (ou cuir de chevreau originellement, maintenant cuir de cheval) et les peaux exotiques: de mammifères (éléphant, buffle, etc.), de reptiles (crocodile, serpent, etc.) et de poissons (galuchat, requin, raie, etc.).

Le travail du cuir existe depuis la préhistoire, le cuir étant une des premières ressources pour l’Homme. La maroquinerie s’est peu à peu développée, devenant une industrie à part entière, avec des maisons mondialement connues pour leurs créations artisanales.

De par sa diversité de produit, la maroquinerie englobe une multitude de métiers divers, très spécialisés.


Il semble important de souligner que la maroquinerie a longtemps évolué au même rythme que le cuir. En effet, la maroquinerie, avant son véritable essor à la fin du XIXe siècle, n’a longtemps été qu’un complément de l’industrie, n’offrant que de petits accessoires complémentaires.

Depuis les débuts de l’Humanité, la peau animale est présente. Mais il a fallu attendre que les Hommes acquièrent les techniques de traitement du cuir pour parvenir à la mise en place d’objets en cuir. Dès l’Égypte antique, de petits objets en cuir entrent dans le quotidien : harnais, instruments de musique, outres, souliers, etc. Quant à la Grèce antique, pour sa part, l’habillement en cuir des cavaliers, s’accompagne également de protections telles que des jambières ou des épaulières en peau. On voit également  apparaître, pour compléter la tenue de cuir des Romains, des gants de boxe fabriqués avec des lanières de cuir pour les combats.

Maroquinerie, carte maximum, France.

Le terme « Maroquinerie » trouve son étymologie directe au Maroc, pays où le travail du cuir était très perfectionné, notamment dans la Fès almohade. La technique du cuir fut transmise par les marocains à l’Europe à travers l’Andalus (cuir cordouan, Cordoue d’où dérive cordonnier).

On a assisté à la création de nouvelles industries dans les villes de l’Europe du Sud et du Maroc car une véritable révolution s’est mise en route grâce à la nouvelle clientèle bourgeoise. Dans les années 1180, le travail des peaux et des cuir se développa. Les ouvriers du cuir étaient en nombre considérables dans la cité. La brigandine s’accompagne alors de cartouchières, ceintures, étuis et autres accessoires.

Exemple de registre fiscal datant de 1228 : notaires, hommes de loi 147 ; métier de l’alimentation 346 ; bois, fer, maçonnerie 289 ; cuirs, peaux, fourrures 305 ; ouvriers du textile 101.

L’industrie du cuir connaît donc un essor considérable, surtout à la ville de Pise en Italie, mais le travail paraît assez indélicat, lourd et brut. Les peaussiers abandonnèrent la technique orientale du tannage à l’eau froide; procédé lent et coûteux pour adopter une technique différente de meilleur marché et offrant des cuirs moins souples.

Une majorité de cuirasses, heaumes et vêtements était fabriquée par ces artisans appelés « coriarii aque calde ». De plus, le développement du commerce et l’externalisation des échanges dans les années 1150 ont permis à ces ouvriers de développer leur industrie et de l’ouvrir au monde ; mais aussi de recevoir d’autres notions et apprentissages des différentes cultures. On assista donc à une véritable démocratisation du vêtement.

Cette industrie, grossière et primaire, issue du monde rural, a connu un essor important qui a pu la mener dans les premières places. Les métiers du cuir se sont peu à peu transformés en « art du cuir » au fil des années ; et certaines villes ont maintenu cette prédominance jusqu’à la fin du Moyen Âge. Ainsi, il devient alors de bon goût de décorer ses coffres de cuir, et ce, de par le monde.

Travail du cuir, prêt-à-poster, France.

Dans les années qui ont suivi cet essor, le cuir redevint synonyme de mauvais goût et de ruralité que l’on associait aux paysans. Les pèlerins de St Jacques de Compostelle attachaient à leur ceinture une aumônière en cuir pour ranger les pièces de monnaie qu’on leur donnait. L’expression « se serrer la ceinture » provient surement de cette époque où la « ceingture » puis « cinture » était associé à la mendicité. Vers les années 1260, les besoins et modes des bourgeois évoluèrent vers une nouvelle tendance car ils recherchèrent désormais de la fourrure pour leurs vêtements ; ainsi que de la laine.

L’essor de la laine est le deuxième tournant de l’industrie du Moyen Âge dans les villes d’Occident et se situe dans les années 1300..

Le sac, objet incontournable de la maroquinerie, a suivi l’histoire de la mode. Il est plus significatif de l’évolution vestimentaire que de sa fonction proprement dite. Au Moyen Âge, la différenciation des vêtements entre les hommes et les femmes apparaît, et avec celle-ci, le port de la bourse. En effet, elle était réservée aux hommes, tandis que les femmes portaient les objets dans des poches aménagées dans leurs robes.

À la Renaissance, le cuir illustre un certain art de vivre, l’atmosphère même du confort et du luxe.

En 1749 est créée une Manufacture royale du Cuir. Le xviiie siècle connaît un développement considérable des objets de luxe, réalisés par les maîtres-gainiers, (travaillant dans la gainerie) en passant du coffret à la malle, par le portefeuille, mais également que ce soit pour coudre, écrire en maroquin estampé, doré, ou en galuchat. Le cuir a une double dimension : pratique et prestigieuse. Distinction entre une simple valise et un bagage du malletier. Seuls les artistes se servent encore des malles profondes. Pour les autres, l’artisanat de luxe a su créer des modèles plus souples, plus légers, plus rationnels. Mais leur ligne, leurs finitions, leur qualité essentielle, les différencient au premier coup d’œil.

Maroquinerie, carte mamximum, France.

Comme pour de nombreux matériaux, le cuir passe dans les mains des industriels. Mais le terme « maroquinerie » n’apparaît qu’avec la création du portefeuille vers 1835, et deviendra par la suite une importante industrie. Le terme recouvre alors rapidement une foule d’objets de petites tailles1.

C’est avec la mode révolutionnaire que le sac féminin s’extériorise et le terme sac à main apparaît au XXe siècle. Au début du XXe siècle, les artisans de l’Art nouveau vont faire du cuir un support privilégié pour des créations en tout genre : portefeuilles, sacs, reliures ornés de motifs floraux et animaliers.

Dans les années 1920, le cuir est abondamment utilisé pour le mobilier. Mais l’artisanat décline progressivement à la suite de la crise financière, à la mécanisation intensive et à l’invention du cuir synthétique en 1942 par Dupont de Nemours (de l’entreprise américaine DuPont).

Source : Wikipédia.

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