La mangouste.

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Les Herpestidés (Herpestidae) constituent une famille de carnivores féliformes plus communément appelés mangoustes.


Les herpestidés ont une face et un corps allongés, des oreilles petites et rondes, des pattes courtes et une queue longue et effilée. La plupart sont tachetées ou grisonnantes ; un petit nombre a une fourrure bien marquée. Leurs griffes ne sont pas rétractiles et elles les utilisent surtout pour creuser la terre.

Moins diversifiées que les viverridés, cette sous-famille regroupe une trentaine d’espèces africaines et asiatiques vivant dans des habitats divers qui vont des forêts ouvertes aux savanes, aux régions semi-arides et aux déserts. Elles sont principalement terrestres, mais quelques-unes sont aquatiques ou semi-arboricoles.

Répartition de la famille. Plus le bleu est sombre, plus la diversité d’espèces est grande.

Les herpestidés sont présents en Asie, en Afrique, aux Caraïbes et en Europe du Sud. Il existe plus de trente espèces, dont la longueur varie d’une trentaine de centimètres à un mètre. Les mangoustes sont carnivores, et se nourrissent d’insectes, de crabes, de lombrics, de lézards, de rongeurs et d’autres petits animaux. Elles n’hésitent pas à manger des œufs, des charognes et quelquefois des fruits. Certaines espèces, comme Herpestes edwardsii, la mangouste indienne, sont connues pour leur capacité à lutter contre des serpents venimeux comme les cobras et à les tuer (mais elles n’ont aucune attirance particulière pour leur chair). Elles en sont capables grâce à leur vitesse et à leur agilité mais également par une adaptation qui les immunise contre les venins neurotoxiques1. Mais les mangoustes ne sont pas totalement immunisées contre les venins. En effet, elles ne peuvent survivre qu’à une dose qui pourrait tuer de nombreux autres animaux. De plus, les morsures de serpents venimeux (cobras, mambas, vipères, bongares) peuvent aussi causer des infections pouvant s’avérer fatales pour les mangoustes.

La mangouste égyptienne (Herpestes ichneumon) est généralement considérée comme un animal solitaire, bien qu’on ait observé qu’elle vit parfois en groupes.

Le suricate (Suricata suricatta), qui vit en troupes de deux ou trois familles, chacune comprenant un mâle, une femelle et entre deux et cinq petits, a pour habitat les territoires ouverts de l’Afrique méridionale (Angola, Namibie, Botswana, Afrique du Sud). C’est un petit mammifère diurne qui chasse les invertébrés. Son mode de vie et sa petite taille (il pèse moins d’un kilogramme) le rendent très vulnérable vis-à-vis des carnivores de plus grande taille et des rapaces. Pour protéger le groupe des prédateurs quand les autres sont en train de chasser, un suricate fait le guet, grimpant sur une position dominante afin de repérer le danger. S’il aperçoit un prédateur, il pousse un cri d’alarme pour prévenir ses congénères et indiquer si la menace vient de l’air ou de la terre. Si la menace est aérienne, chacun se précipite vers le trou le plus proche ; si elle est terrestre, la troupe fuit moins précipitamment, car les suricates échappent plus facilement aux prédateurs terrestres qu’aux rapaces.

Cette famille contenait à la base les deux sous-familles des Herpestinae et des Galidiinae. À la suite d’une étude de 2003, les espèces de la sous-famille des Euplerinae (anciennement partie des Viverridae) ont été regroupées avec les Galidiinae, au sein de la famille des Eupleridae. La sous-famille des Herpestinae n’a depuis plus lieu d’être.

Ces espèces appartiennent à l’une des quatre familles de mammifères féliformes terrestres descendant des viverrinés, qui étaient des mammifères ressemblant à la civette ou à la genette. Du point de vue évolutif, cette famille est étroitement reliée à la famille des Viverridae, dont elle était auparavant considérée comme un membre (cette théorie a encore

des partisans), bien qu’elle présente des traits distinctifs quant à la morphologie et au comportement, tout en possédant la même formule dentaire de base que les viverridés. À la différence des viverridés, arboricoles et nocturnes, ces espèces sont plus souvent terrestres et beaucoup sont actives pendant la journée. La plupart sont des solitaires, comme la mangouste égyptienne, mais quelques-unes, tels les suricates, ont des systèmes sociaux bien développés.

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