La Maison de Rubens à Anvers (Belgique).

La Maison de Rubens en néerlandais la Rubenshuis, actuellement un musée, est l’ancienne demeure et l’atelier de Pierre Paul Rubens (1577-1640) à Anvers en Belgique.


Rubens commença la construction d’un palais urbain à inspiration italienne sur la Vaartstraat (maintenant au 9-11 Wapper). Il dessina le bâtiment lui-même, se fondant sur des études de l’architecture des palais italiens de la Renaissance qui lui servirent également de base pour son Palazzi di Genova. On y retrouve sa maison, un atelier, un portique monumental et une cour intérieure. La cour s’ouvre sur un jardin baroque qu’il a également conçu.

Dans l’atelier adjacent, Rubens et ses étudiants exécutèrent une grande partie des œuvres qui font la réputation du maître flamand. Il s’appuya sur ses étudiants et collaborateurs pour une grande partie du travail, mais garantissait lui-même la qualité et finissait souvent les peintures de sa propre main. Dans un atelier privé, il pratiquait son art sans l’assistance de ses étudiants ou collaborateurs.

Maison de Rubens, carte maximum, Belgique.

Le palais ne fut vendu qu’après sa mort. La municipalité d’Anvers l’acheta en 1937, et après une importante restauration, la « Rubenshuis » fut ouverte au public en 1946. Des dizaines de peintures et d’œuvres de Rubens et de ses contemporains ont trouvé leur place dans les différentes pièces de la demeure, tout comme des meubles d’époque, comme son Adam et Ève (1600) ou un autoportrait lorsqu’il était âgé d’environ 50 ans.

Le Rubenianum, un centre consacré à l’étude de Rubens, est situé dans un bâtiment à l’arrière du jardin.

Dans cette maison transformée en musée sont présentés des meubles et de nombreuses œuvres d’art qui y ont été rassemblés depuis 1946. Durant les premières années le musée s’est surtout consacré à l’acquisition de mobilier du XVIIe siècle. La collection d’œuvres d’art s’est, au fil du temps, progressivement enrichie non seulement de tableaux signés Rubens mais aussi de ceux de ses élèves ou d’œuvres ayant un lien manifeste avec le maître : portraits de ses connaissances ou œuvres de ses amis.

Dans lz cuisine se trouve une cheminée avec des crochets à viande et divers ustensiles de cuisine dont des cruches et récipients en majolique. au-dessus de la cheminée est accroché un tableau d’Alexander Adriaenssen, ami et voisin de Rubens, Nature morte aux oiseaux morts. Plusieurs espèces d’oiseaux que l’on mangeait au XVIIe siècle sont représentées : deux coqs de bruyère, un mâle noir et blanc et une femelle marron, un canard, un  martin-pêcheur, un étourneau, un couple de perdrix, un geai et divers petits oiseaux pris avec de la glu (on peut distinguer les petites branches enduites de cette colle).

Au centre de la salle à mangerse trouve une table sur laquelle est posée une “tazza”, bol en forme de soucoupe avec couvercle monté sur pied. La coupe en cuivre revêtu d’émail a été réalisée par le peintre et émailleur de Limoges, Pierre Courteys. Cet artiste y ayant apposé son monogramme P.C. laisse penser qu’il considérait cette pièce comme une œuvre d’art de qualité.

De part et d’autre d’une cheminée se trouve un meuble au-dessus duquel est accroché un tableau, chacun ayant été réalisé par un artiste ami de Rubens :

  • À gauche un tableau d’Alexander Adriaenssen représentant une Nature morte avec fruits, poissons, légumes et volaille
  • À droite un tableau de Frans Snyders représentant une Nature morte avec gibier et fruits.

Sur les deux murs latéraux deux tableaux se font face :

Le très célèbre autoportrait de Rubens daté de 1630, année du mariage de Rubens avec sa seconde femme, Hélène Fourment. Comparé à son contemporain Rembrandt, Rubens réalisa très peu d’autoportraits : Rubens en peignit quatre et Rembrandt une quarantaine. Les trois autres autoportraits de Rubens se trouvent à Florence, Vienne et dans la collection de la reine d’Angleterre. Il est probable que cet autoportrait servait de modèle aux assistants du maître.

Le portrait d’une belle jeune femme qui est probablement Hélène Fourment, deuxième épouse de Rubens, qui avait seize ans à leur mariage en 1630 et qui lui donna cinq enfants. L’artiste qui réalisa ce tableau n’est pas connu.

Comme il était d’usage parmi les riches bourgeois d’Anvers du début du XVIIe siècle, Rubens possédait une collection d’objets d’art et de tableaux qui était la plus riche de tout le pays. Elle comportait non seulement des tableaux de l’école italienne ou flamande, mais aussi des objets d’art et des sculptures qui étaient rassemblés pour l’essentiel dans cette pièce. Pour illustrer cette passion de la collection d’objets d’art, un tableau de Willem van Haecht représentant la salle d’objets d’art de Cornélius van der Geest est exposé. Au premier plan du tableau le fier collectionneur montre une Madone à l’Enfant de Quentin Metsys à ses éminents hôtes ; on peut reconnaître l’archiduc Albert d’Autriche et l’archiduchesse Isabelle-Claire-Eugénie d’Autriche, Rubens et le roi de Pologne. Sur la quarantaine de tableaux représentés, vingt quatre œuvres sont actuellement connues.

Lorsqu’il rentre d’Italie en 1608, Rubens ramène un buste en marbre qui, croyait-on à l’époque, représentait Sénèque. Il reproduira ce buste dans plusieurs de ses œuvres. Ce n’est qu’en 1813 que le véritable portrait de Sénèque sera découvert9. Dans cette pièce sont rassemblés plusieurs bustes de l’époque romaine et un moulage en plâtre de la statue Hecate triformis figurée sur la tableau de Rubens et son fils Albert.

Comme beaucoup de grands artistes de son temps Rubens avait plusieurs collaborateurs : Rubens exécutait les croquis préparatoires et retouchait les principales parties du tableau. L’ensemble de ces artistes formait l’atelier de Rubens. Dans cette grande pièce sont exposés plusieurs tableaux de Rubens ainsi que d’autres réalisés par plusieurs artistes de concert, ce qui montre que cette pratique était courante à cette époque. Les principaux tableaux exposés sont les suivants :

  • Paysans en route pour le marché réalisé par Jan Boeckhorst un des derniers collaborateur de Rubens et Frans Snyders concitoyen et ami de Rubens. Le premier a peint les personnages, le paysage et le ciel nuageux tandis que le second s’est chargé des animaux, des légumes et des fruits. Un homme vigoureux porte un chevreuil sur ses épaules et tire une charrette aidé par deux chiens ; à ses côtés une femme porte un cygne et devant lui un petit garçon tient un héron et un panier de légumes ; enfin ouvrant la marche une femme avec sur la tête une corbeille pleine de fruits et à son bras un paniers d’artichauts.
  • Le joueur de cornemuse par Jacob Jordaens.
  • La fête de Saint-Martin par un élève de Maarten van Cleve, tableau retouché par Rubens.
  • Deux chiens dans un garde-manger de Frans Snyders un des thèmes préférés de ce peintre. Ce tableau ainsi que celui de L’Annonciation de Rubens appartenaità Don diego Messia, marquis de Leganés.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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