La lutte gréco-romaine.

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La lutte gréco-romaine est une forme de lutte dans laquelle les lutteurs ne peuvent utiliser que leurs bras et ne peuvent attaquer que le haut du corps de leur adversaires, contrairement à la lutte libre, où ils peuvent aussi utiliser leurs jambes et tenir leur adversaire en dessous de la ceinture.

Les lutteurs commencent leur assaut debout et essaient d’envoyer leur adversaire au tapis. Les combattants doivent porter toutes leurs prises au-dessus de la ceinture et l’usage des jambes, croche-pied et plaquages sont interdits.

Dans la Grèce antique, les compétitions de lutte, brutales, étaient le point culminant des Jeux olympiques. Les Romains, qui firent de nombreux emprunts à la lutte grecque, éliminèrent son caractère brutal, d’où le nom de lutte gréco-romaine.

La lutte gréco-romaine est particulièrement populaire en Europe mais est pratiquée dans le monde entier.

Selon la Fédération internationale des luttes associées, ou FILA, il existe 7 catégories de poids : 55 kg, 60 kg, 66 kg, 74 kg, 84 kg, 96 kg et 120 kg.

Ce sport n’ayant pas une forte notoriété, il n’est pas considéré comme un sport professionnel. Il est toutefois au programme des Jeux olympiques modernes.


La lutte gréco-romaine est une forme particulière de lutte, elle vise à être le style le moins brutal. D’après la FILA, c’est un grognard, Jean Exbrayat, qui aurait développé ce style de lutte et qui l’aurait appelé « lutte à mains plates ». Néanmoins cette appellation est parfaitement illégitime car elle était en vigueur depuis au moins la Révolution française. Avant Exbrayat elle était utilisée en opposition à la « lutte de boxe ». Cette dernière autorisant le coup de poing on lui trouve aussi des vocables patoisants comme « lutte à pugnes » (de la déformation « pognes », « poigne », « poing »). La lutte à mains plates était alors présentée comme une lutte de défense où, à titre sécuritaire, les frappes d’entraînement n’étaient pratiquées qu’à mains ouvertes, donc « plates ». Cette pratique de défense peut se comparer à certaines « luttes à frappe » africaines.

En 1848, Exbrayat instaura la règle de ne pas faire de prises douloureuses pouvant blesser l’adversaire et de ne pas en porter non plus en dessous de la ceinture, ce qui l’éloigna définitivement des règles des luttes traditionnelles qui faisaient toutes usage des jambes comme le gouren ou lutte bretonne, la lutte provençale, la lutte bourguignonne ou les diverses luttes corses par exemple. D’ailleurs, aussi loin que l’on remonte, l’iconographie de la lutte montre toujours des saisies de vêtement(s) et des prises de jambe(s), qu’il s’agisse de supports écrits, de poteries, de sculpture ou de bas-reliefs. Il se serait inspiré d’un style pratiqué en France et internationalement dit pour cette raison « Lutte Française ». Sa démarche aurait donc, en anticipation, été de même nature que celle du Marquis de Queensbury en Angleterre lorsque furent proclamées les London prises ring rules. Ces « règles londoniennes » formalisèrent les rencontres de boxe et en firent le style international aujourd’hui connu de nous sous le nom de “Boxe Anglaise”.

Au XIXe siècle, la pratique civile et festive de ces activités avait généralement des buts utilitaires et ne visait pas à des confrontations de type sportif. Cette dernière aspiration se développant au cours du siècle, lutteurs et boxeurs étaient obligés, au préalable de la rencontre, de définir des règles minimales pour pouvoir se livrer un assaut équilibré et loyal. C’est ce qui fonda le développement de la Lutte Française et de la Boxe Anglaise qui, à l’instar de la danse, utilisèrent une certaine vision du « Classicisme » privilégiant « la partie noble du corps », c’est-à-dire le buste. On parla ainsi de la même façon de la Danse Classique, de la Lutte Classique (qui est toujours son nom officiel au sein de la FILA ; les Russes qui détiennent le record médailles olympiques dans ce style le nomment d’ailleurs dans leur langue exclusivement par son nom officiel Klassiskaia Borba). Parfois aussi mais rarement la Boxe Anglaise est elle aussi dite Classique.

Cette Lutte Française étant la seule à l’époque à permettre des matchs internationaux clairs, ce fut le sport phare en Europe au xixe siècle. Durant cette période, le lutteur italien Basilio Bartoletti utilisa le terme de « lutte gréco-romaine », en référence culturelles aux origines grecques des luttes des Jeux Antiques. D’une façon particulièrement surprenante ce terme non fondé fut repris par tous les pratiquants alors que ni grecs ni romains ne pratiquèrent jamais un tel style de lutte si ce n’est vraisemblablement comme dérivatif dans les entraînements à la palestre. De nombreux tournois furent organisés dans les capitales du Vieux Continent sous un mode précurseur du professionnalisme.

En raison de son « classicisme » cette nouvelle sorte de lutte fut retenue dès les premiers Jeux olympiques modernes et la seule épreuve fut remportée par l’allemand Carl Schuhmann. La véritable raison résidait en ce qu’il s’agissait du seul règlement permettant une confrontation internationale (Il faudra attendre 1913 pour que se crée un règlement de lutte utilisable, avec attaques de jambe, style prenant le nom de Lutte libre, à laquelle les russes donnent le nom familier de “Volna”). Ultérieurement la Lutte classique (et française dite Gréco-romaine) fut toujours représentée aux Jeux olympiques, mis à part en 1900 et en 1904. Elle présente donc la particularité de porter plusieurs noms aussi chantants que contradictoires : le nom officiel de Lutte classique alors qu’il s’agit d’une création moderne ; le nom populaire de Lutte gréco-romaine alors que ni les Grecs ni les Romains de l’Antiquité ne pratiquèrent ce style ; le nom de Lutte Française, enfin, qui serait le plus logique bien qu’il ait été créé pour permettre l’organisation de rencontres non pas nationales mais internationales.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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