La Lufthansa.

Lufthansa (Deutsche Lufthansa AG) (code IATA : LH ; code OACI : DLH) (FWB : LHA) est une compagnie aérienne privée allemande ainsi que la première compagnie aérienne européenne en nombre de passagers transportés devant Ryanair et Air France-KLM.

Elle est cofondatrice et pilier européen de Star Alliance. Lufthansa détient Lufthansa Cargo et depuis 2005 Swiss International Air Lines. Sa filiale Lufthansa Regional contrôle notamment Lufthansa CityLine, ou encore Air Dolomiti.


La compagnie fut fondée en 1926 à Berlin à la suite de la fusion de deux compagnies allemandes : la Deutsche Aero Lloyd et la Junkers Luftverkehr le 6 janvier de cette même année ; cette fusion fut engagée par Erhard Milch qui en devint le premier directeur. Le nom initial de la compagnie fut à l’origine Deutsche Luft Hansa Aktiengesellschaft avant d’être rebaptisée en Lufthansa (Luft signifiant en allemand air/aérien et Hansa par référence à l’ancienne Ligue hanséatique qui était aux temps médiévaux une organisation marchande de l’Europe du Nord).

En janvier 1928, la jeune compagnie aérienne allemande inaugure la liaison quotidienne Marseille – Barcelone avec deux hydravions Rohrbach, qui donnera naissance à terme à une ligne reliant Madrid et Budapest.

Lufthansa se développe, à partir de 1933, en étroite collaboration avec le Ministère de l’Air du Reich et la Luftwaffe ; son directeur est  « Generalfeldmarschall » de la Luftwaffe, ministre de la R.L.M, et l’entreprise fait plus de bénéfices avec les réparations des avions militaires qu’avec l’exploitation de lignes aériennes. En août 1938, le Fw 200V-1, transformé en Fw 200S-1, long courrier, fut le premier avion commercial à effectuer un vol transatlantique en reliant Berlin à New York, soit 6 550 km sans escale, en 24 h 55 min à l’aller puis 19 h 47 min au retour, à une vitesse moyenne de 264 et 330 km/h respectivement.

Pendant la période de la Seconde Guerre mondiale, elle utilisa de nombreux travailleurs forcés. Elle fut classée par les Alliés comme entreprise nazie. En effet, Hitler a utilisé un avion de cette compagnie pour sa campagne présidentielle, une première en Europe.

Dans les années 1950, la RFA et la RDA se disputèrent le nom de la  compagnie afin de l’intégrer à la leur. C’est finalement la RFA qui rétablira Lufthansa après la Seconde Guerre mondiale en rachetant les droits et fondant ainsi une nouvelle entreprise (en droit), la RDA fondant la sienne sous le nom de Interflug (qui cessa ses opérations en 1991 après la réunification allemande).

La compagnie fut la première compagnie non-américaine à lancer un nouveau modèle de Boeing. Ce fut ainsi le cas avec le Boeing 737 dont Lufthansa fut le client de lancement en 1967 avec la version 737-100. Le 17 mai 2004, elle fut aussi la première utilisatrice du tout nouveau système de connexion en vol de Boeing.

La compagnie profita fortement de la réunification allemande, qui lui permit de reprendre gratuitement les droits d’exploitation et installations de sa concurrente est-allemande Interflug.

Dès 1992, l’État allemand commença la privatisation de la compagnie qui s’acheva en 1997 lorsqu’elle devint totalement privée. Son hub principal est l’aéroport international de Francfort, mais celui-ci doit se désengorger notamment grâce au nouveau terminal de l’aéroport international de  Munich Franz Josef Strauß. Son siège social se trouve aujourd’hui à Cologne. Le 22 mai 2005, Lufthansa acquit Swiss International Air Lines, faisant de l’aéroport de Zurich son troisième hub, le premier à l’extérieur de l’Allemagne.

Le 15 septembre 2008, Lufthansa annonce le rachat d’une partie du capital de Brussels Airlines. En juin 2009, la Commission européenne approuve un partenariat stratégique entre Brussels Airlines et Lufthansa. Cette décision ouvre la voie au rachat par Lufthansa de 45 % de SN Airholding SA/NV, la société-mère de Brussels Airlines. Lufthansa détient également une option pour acheter les 55 % restants de participation dans Brussels Airlines jusqu’en 2014.

Le 27 novembre 2008, elle crée une filiale italienne, Lufthansa Italia, pour s’implanter sur le marché italien, en profitant des déboires de la compagnie italienne Alitalia. Le premier vol a eu lieu le 2 février 2009. Pour des raisons commerciales, la Lufthansa a décidé de la fermeture de Lufthansa Italia le 23 mai 2011. Cet arrêt définitif des opérations a eu lieu fin octobre 2011.

En septembre 2009, Lufthansa rachète Austrian Airlines avec l’approbation de la Commission européenne.

Le 19 mai 2010, elle reçoit son premier Airbus A380. Baptisé Frankfurt am Main, l’Airbus A380 de 526 sièges sera inauguré le 11 juin 2010 sur la route Francfort-Tokyo.

Le 21 juillet 2010, Lufthansa reçoit son deuxième Airbus A380, baptisé Munich.

Le 9 novembre 2010, Lufthansa est reconnue coupable par la Commission européenne d’entente illicite avec onze autres compagnies aériennes. Ces entreprises s’étaient secrètement entendues pour exiger des surtaxes sur le transport de fret à partir de ou vers l’Union européenne. Lufthansa évite cependant l’amende, car elle a dénoncé l’entente et ses aveux ont permis à l’enquête d’aboutir, ce qui lui permet d’acquérir une position dominante sur le marché de fret aérien en Europe aux dépens de son principal concurrent, Air France.

Le 24 mars 2015, la Lufthansa connait sa première tragédie aérienne avec l’accident de l’A320, avion de la compagnie Germanwings, une filiale low cost, dans les Alpes-de-Haute-Provence avec 150 personnes à bord aucune n’a survécu.

Le 22 septembre 2015, Lufthansa annonce la prochaine disparition de sa filiale Germanwings (dans les trois prochaines années) et lance une nouvelle compagnie low cost baptisée Eurowings, basée à l’aéroport de Cologne.

En décembre 2016, Lufthansa annonce acquérir les 55 % restants de SN Air Holding, société mère de Brussels Airlines.

Portée par la solidité de l’économie allemande et de très bons chiffres de réservation pour l’été 2017 (en particulier vers l’Amérique du Nord), Lufthansa annonce le 17 juillet 2017 un relèvement de son objectif de bénéfice pour l’année 2017.

Le 24 août 2017, 9 jours après le dépôt de bilan de la compagnie Air Berlin, Lufthansa rend public un projet de rachat de la compagnie autrichienne Niki (filiale à 100 % d’Air Berlin) et la reprise de 90 appareils d’Air Berlin (comprenant les 38 appareils qu’Air Berlin lui loue déjà). En octobre 2017, Lufthansa annonce la reprise d’une partie de l’activité d’Air Berlin, comprenant ses filiales Niki et LG Walter, ainsi que certains de ses avions (81 au total sur 144 qu’avaient Air Berlin & ses filiales) ainsi que 3 000 salariés (sur 8 000 en comprenant les filiales & Air Berlin elle-même), pour 210 millions d’euros, accord qui doit encore obtenir l’aval des autorités de la concurrence. En décembre 2017, ils décidèrent finalement de ne pas donner suite à la demande de reprise de Niki.

Plusieurs jours de grève sont observés en novembre et décembre 2019 personnel de cabine de Lufthansa pour de meilleurs salaires et conditions de travail.

À la suite de l’effondrement de son activité provoquée par la pandémie de Covid-19 en 2020, la compagnie réclame l’aide de l’État. Pourtant, les conditions imposées par les pouvoirs publics en échange d’un prêt de 9 milliards d’euros insupportent la direction, qui envisage une faillite auto-administrée de la compagnie aérienne. En juin 2020, Lufthansa annonce la suppression de 22 000 postes sur ses 135 000 employés à la suite de la crise économique.

En juin 2021, Lufthansa adapte sa communication pour être plus inclusive et neutre et abandonne les messages d’accueil tels que « Mesdames et Messieurs ».

En septembre 2021, la compagnie lance une nouvelle cabine baptisée « AirSpace » sur ses avions court-courrier et moyen-courrier. Cette cabine promet plus de confort, une augmentation et optimisation des espaces de rangement. Inaugurée lors d’un vol de Francfort à Fuerteventura à bord d’un Airbus A321 neo de la Lufthansa, elle sera également déployée sur les compagnies membres du groupe Lufthansa comme Swiss, Brussels Airlines, et Eurowings.

En décembre 2021, le PDG annonce que la compagnie va effectuer 18 000 vols à vide pour pouvoir conserver ses créneaux aéroportuaires européens.

Source : Wikipédia.

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