La locomotive Pacific 231.

La Pacific 231 est un type de locomotive à vapeur dont la disposition des essieux a la configuration suivante de l’avant vers l’arrière :

  • 2 essieux porteurs,
  • 3 essieux moteurs,
  • 1 essieu porteur.

L’appellation Pacific vient du fait que la première locomotive de ce type, livrée par le constructeur américain Baldwin en 1901 pour les New Zealand Railways, fut acheminée à travers l’océan Pacifique dont le nom (Pacific) restera attribué à ces locomotives.

La Pacific est désignée de la manière suivante selon les pays :

4-6-2 en codification Whyte.
231 en codification française.
2C1 en codification allemande et italienne.
36 en codification turque (nombre d’essieux moteurs/nombre total d’essieux)
3/6 en codification suisse.

Locomotive Pacific 231K8, carte maximum, Paris, 11/05/2012.

Si les Decapod (disposition d’essieux 1.5.0) furent les machines pour trains de marchandises par excellence en Europe, il en fut de même pour les Pacific mais pour les trains de voyageurs. En effet, à de rares exceptions près où les Mountain furent préférées, ce type de machine fut suffisant aux yeux des grandes compagnies européennes pour la traction rapide des trains de voyageurs. Par la suite, elles se virent même confier des trains de marchandises, mais en régime accéléré. La plus célèbre d’entre elles fut une Pacific anglaise de la Classe A4 : la Mallard 4468, connue pour détenir le record du monde de vitesse en traction vapeur avec 202,6 km/h.

Locomotive Pacific 231K8, épreuve d’état signée.

La première (en fait elles furent deux) Pacific européenne fut française et étudiée dès 1906 par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans pour pallier le manque de puissance des Atlantic et sortie en 1907. Pourtant, il s’en fallut de peu que les premières Pacific fussent allemandes : en effet, le réseau du pays de Bade étudiait ce type depuis 1905 mais par suite de problèmes, elles ne sortirent qu’en 19082 (série IV f, future série 18.2 de la Deutsche Reichsbahn).

Si l’ensemble des compagnies françaises fit construire ses propres modèles de Pacific, paradoxalement, la Compagnie des chemins de fer de l’Est fut la seule de tous les réseaux français a n’avoir jamais étudié ni fait construire de Pacific de sa conception, contrainte de commander en 1919 une série de 40 Pacific issue d’un modèle déjà existant sur le réseau de l’État. La SNCF ne fit pas, elle non plus, construire de Pacific ; elle se contenta des séries existantes et fit poursuivre les transformations de certaines séries commencées sous les anciennes compagnies. Il est à noter que les travaux de modélisation thermodynamique de l’ingénieur André Chapelon, et les modifications qu’il conçut, permirent d’obtenir un doublement spectaculaire de la puissance des Pacific 231 à partir de la série 3500 du PO (Paris-Orléans).

Il a été construit un total de 1 364 locomotives de type Pacific pour les grands réseaux français.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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