La Laponie.

La Laponie (en same : Sápmi — en finnois : Lappi — en suédois : Sameland / Lappland) est une région transnationale située dans le nord de la Fennoscandie, à cheval sur les territoires norvégien, suédois, finlandais et russe, dont le peuple autochtone est le peuple des Samis.

Administrativement, la Laponie désigne aussi une province historique de la Suède (dans laquelle se trouve aujourd’hui la région de Laponie telle  qu’inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO), ainsi qu’une région historique de Finlande.

Certaines légendes populaires désignent la Laponie comme l’endroit où habite le Père Noël. Un village a même été construit à son effigie près de Rovaniemi en Finlande.


La Laponie est située en grande partie au-delà du cercle polaire arctique au Nord-Est de l’Europe. Elle coincide partiellement avec la calotte nordique. Le Cap Nord est le point le plus septentrional de l’Europe (en fait, il est situé sur la petite île de Magerøya qui est toute proche du continent).

La température en Laponie peut varier de -40 °C en hiver (à l’intérieur des terres) à +27 °C l’été. La végétation locale est essentiellement composée de taïga et de toundra. Cette région est bordée par l’Atlantique nord et l’océan glacial Arctique et « entrecoupée » par la mer Baltique. Le courant du Gulf Stream permet aux régions côtières (océaniques) de bénéficier de températures relativement clémentes en hiver (la mer n’y gèle jamais, et les ports sont donc utilisables toute l’année, sans la moindre présence d’icebergs, malgré la latitude). C’est pour cette raison que des villes comme Narvik, Tromsø, Alta, Hammerfest (la plus septentrionale du monde) ou Mourmansk y ont été bâties.

La Laponie abrite plusieurs espèces de mammifères prédateurs, tels que l’ours brun et le glouton, mais l’animal le plus emblématique de cette région est certainement le renne, dont l’effectif global peut être estimé à au moins 40 000 têtes.

Le glouton, seule espèce en fort petit nombre, s’attaque aux rennes femelles et aux petits. En Laponie, la perte de rennes du fait des prédateurs est compensée par une indemnisation. Mais celle-ci suppose que l’éleveur fournisse le badge que chaque animal porte à l’oreille. Le problème est que les gloutons arrachent et emportent en général la tête de leur proie.

Les Samis ont le droit de chasser quelques ours bruns sur le territoire, sauf dans les parcs nationaux.

On trouve également d’autres espèces, telles que le lièvre arctique, le renard arctique, le lemming ou encore le pygargue à queue blanche (population d’environ 100 couples).

Le lynx et le loup sont protégés, alors que le lagopède, « perdrix des neiges » au plumage blanc et à la queue noire l’hiver et marron l’été, est chassé pour sa viande. Le chien finnois de Laponie est une race de chien de berger  originaire de la région.

On trouve en particulier la ronce petit-mûrier, appelée « lakka » en finnois, en particulier près du lac Inari. Les myrtilles sauvages et les airelles rouge font également parti des baies les plus communes en Laponie.

Bien que la région soit également habitée par des Norvégiens, Suédois, Finlandais et Russes, le peuple autochtone est le peuple des Samis (également appelés péjorativement Lapons), peuple dont le mode de vie est fondé sur la transhumance des troupeaux de rennes (les Samis sont toutefois également chasseurs, pêcheurs et cueilleurs).

Des vestiges archéologiques témoignent de l’arrivée des premiers habitants en Laponie il y a 6 000 à 7 000 ans. La région était probablement occupée vers la fin de la dernière glaciation (environ 10 000 ans BP), mais aucune preuve n’a été trouvée à cet égard. Les établissements humains étaient composés de nomades vivant de la chasse et de la cueillette, et dont le principal moyen de subsistance était le (Rangifer tarandus) renne sauvage. On trouve les traces de leur occupation sous la forme d’âtres et de fondations de maisons. La domestication du renne a commencé il y a environ deux mille ans. Elle a connu une évolution progressive et ce n’est qu’aux xvie siècle et xviie siècle que la migration des Saamis avec des troupeaux de rennes a été pleinement établie en un cycle annuel.

Ce peuple a été évangélisé par les Norvégiens et les premières églises de la région furent construites au XIIe siècle. Toutefois, l’évangélisation ne fut achevée que des centaines d’années plus tard, au XVIIIe siècle, et les croyances animistes traditionnelles subsistent toujours actuellement.

Ces pays ont des statuts politiques différents : la Suède, la Norvège et le Danemark sont des monarchies, alors que l’Islande et la Finlande sont des républiques. Par ailleurs, si le Danemark, la Finlande et la Suède ont adhéré à l’Union européenne, ce n’est le cas ni de la Norvège ni de l’Islande. Enfin, la Norvège, l’Islande et le Danemark sont membres de l’OTAN, ce qui n’est le cas ni de la Suède ni de la Finlande.

Ces pays disposent en revanche d’une institution commune, le conseil  nordique et ont ratifié avant la convention de Schengen, dès la fin des années 1950, l’Union nordique des passeports, permettant une libre circulation de leur citoyens sans contrôle aux frontières.

Les Samis ont depuis 1971 des droits spéciaux de pêche, de chasse et de passage dans les zones protégées de Laponie pour leur permettre de conserver leur mode de vie.

La région de Laponie dans le nord de la Suède est classée sur la liste du patrimoine mondial en tant que site naturel et culturel depuis 1996 selon les critères N (I) (II) et (III) et C (III) et (IV). Cette zone comprend 940 000 hectares qui couvrent les espaces de migration des rennes.

Source : Wikipédia.

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