La Jamaïque.

La Jamaïque (en anglais : Jamaica) est un État insulaire des Caraïbes. Elle constitue un État souverain indépendant depuis 1962, faisant partie des Antilles, situé au sud de Cuba et à l’Ouest de l’Île  Hispaniola, territoire de la République d’Haïti et de la République dominicaine.

Initialement peuplée par les indigènes Arawaks et les Taïnos, l’île passe sous contrôle espagnol à la suite de l’arrivée de Christophe Colomb en 1494. De nombreux indigènes meurent alors de maladies et les Espagnols y  transfèrent des esclaves africains. Nommée « Santiago », l’île demeure une possession espagnole jusqu’en 1655, lorsque l’Angleterre la conquiert et la rebaptise « Jamaica ». Sous le joug colonial britannique elle devient l’un des principaux exportateurs de sucre au monde grâce à son économie de plantation reposant sur l’esclavage. Les Britanniques émancipent les esclaves en 1838, et nombre d’entre eux préfèrent alors l’agriculture vivrière aux plantations. À partir des années 1840, les Britanniques ont recours à des Chinois et des Indiens pour travailler dans les plantations. L’île obtient son indépendance du Royaume-Uni le 6 août 1962.

La culture jamaïcaine a été diffusée dans le monde à travers le reggae et son plus célèbre représentant, Bob Marley. Elle rayonne également à travers ses exploits sportifs en athlétisme, avec des champions comme Usain Bolt et Shelly-Ann Fraser-Pryce.


La Jamaïque est un territoire de l’hémisphère nord situé dans l’archipel des Caraïbes (dans les Grandes Antilles), entre le tropique du Cancer et  l’équateur. L’île se situe à 17° 59′ Nord (soit à peu près à la même longitude que le Pérou) et à 76° 48′ Ouest (soit à peu près à la même latitude que le Yémen).

Les frontières maritimes que compte la Jamaïque sont partagées avec la Colombie au sud, le Honduras à l’ouest, les Îles Caïmans au nord-ouest, Cuba au Nord et Haïti au sud-est.

La superficie maritime jamaïcaine s’étend sur 258 137 km².

Les Arawaks sont les premiers à avoir colonisé l’île de la Jamaïque vers les années 1000, en provenance d’Amérique du Sud ; partis s’installer dans les Caraïbes à cause d’un grand mouvement de population. Ce peuple vit de l’agriculture et produit du maïs, du manioc, du tabac et des racines. Il exerce également la pêche et pratique la chasse à l’arc. Ils dansent et emplois des instruments de musique pour les accompagner comme l’ocarina ou le tiriaman qui est une flûte.

La Jamaïque fut annexée par l’Espagne après que Christophe Colomb, accompagné de Juan de Esquivel, y débarqua en 1494. Il y créa la ville « Sevilla la Nueva » (appelé aujourd’hui juste Seville, localisé à l’ouest de Saint Ann’s Bay sur la côte nord). Colomb l’employa en tant que domaine privé de sa famille. Plus tard, les Espagnols abandonnent Sevilla la Nueva, trop inhospitalière, pour s’installer dans les plaines riches et fertiles du sud. Ils ont ainsi créé une nouvelle ville : « Santiago de la Vega » (aujourd’hui Spanish Town). Les Arawaks constituèrent la première main-d’œuvre d’esclaves pour les Espagnols. La quasi-totalité des Arawaks fut rapidement exterminée ou sont morts à cause des maladies des Européens. On ne comptait déjà plus d’autochtones à la fin du XVIe siècle.

L’amiral anglais William Penn et le général Robert Venables s’emparèrent de l’île le 27 mai 1655, qui devint officiellement une colonie britannique en 1670. Entretemps, la plupart des colons espagnols avaient quitté l’île pour Cuba, restée espagnole. Au cours de l’invasion, des groupes d’esclaves africains fuient les plantations pour se réfugier dans les hauteurs de l’ile, d’où ils mènent une série d’escarmouches avec les Britanniques avant d’être vaincus puis déportés vers la province canadienne de la Nouvelle-Écosse. L’amiral Penn donna à « Santiago de la Vega » le nom de Spanish Town et fit de l’île une plaque tournante de la lutte contre l’Espagne et la piraterie. Parmi les nouveaux arrivants, une première vague d’immigration française, installée en particulier dans la paroisse de Saint Andrew, à Liguanea, où les 600 habitants à l’époque sont anglais et français, ainsi qu’à Sainte-Catherine. Les registres paroissiaux conservent les noms français de Bouin, Roche, Sablé, Clisson, Mainet, Jarries, Tranchant, Faucourt, Lemoque, Declozel, Chamlet, Plisson, Causson, Tapin, Lafleur, Lépine, Thomassin, Touzalin, Godin, Buchier, Narvais, Pintard, Augier, Campion, Dupuy, Durant, ou Pelpiat.

Plus tard, la Jamaïque devint le deuxième plus grand exportateur de sucre au monde, mais loin derrière la colonie française de Saint-Domingue. L’emploi d’esclaves par la Grande-Bretagne, à partir de 1672, une vingtaine d’années après la prise de l’île aux Espagnols, eut comme conséquence de faire de la Jamaïque l’une des plaques tournantes de la traite des noirs.

Elle connaît au même moment une nouvelle vague d’immigration française. Le 28 juillet 1681, le roi d’Angleterre Charles II signe à Hampton Court l’édit enjoignant aux colonies anglaises d’accueillir et naturaliser les huguenots français. Un ordre daté de janvier 1683 mentionne 42 protestants français auxquels doit être fourni le passage vers la Jamaïque ». Parmi eux, quelques patronymes encore portés par des familles jamaïcaines : Rusea, Nazereau, Gaultier, Boucher, Duquesne, de Boneval, Perrin, du Bourgay, Valette, ou encore Galdy.

Plus d’un demi-million d’esclaves africains sont débarqués sur l’ile entre 1701 et 1807. À la fin du XVIIIe siècle, l’île comptait 300 000 esclaves ; au début du xixe siècle, la population noire était en proportion de 20 contre 1. Une série de révoltes suivit. Durant cette époque, les Britanniques eurent beaucoup de mal à traquer les nègres marrons, ces esclaves qui  réussissaient à s’enfuir.

En 1831, une rébellion d’esclaves, lancée par Sam Sharpe, éclate au nord-ouest de la Jamaïque. Bien qu’elle soit écrasée par les forces britanniques, elle permet d’influencer le débat abolitionniste qui se tient au Royaume-Uni5. L’abolition de l’esclavage en 1834 est suivie d’une période de quatre ans pour former les affranchis ; en réalité, il s’agit surtout, pour les anciens propriétaires d’esclaves indemnisés de la perte de main-d’œuvre, de réorganiser la production. Les affranchis quittèrent les plantations pour s’établir sur des terres inoccupées de l’intérieur du pays. L’économie resta néanmoins dominée par une minorité de planteurs blancs et la population noire commença à se rebeller contre les mesures discriminatoires dont elle faisait l’objet. Devant l’indifférence du gouvernement britannique, une rébellion éclata à Morant Bay en 1865, suivie par un mouvement de révolte qui s’étendit à tout le pays. Cette rébellion aboutit à l’abolition de  l’Assemblée locale et à l’établissement d’un gouvernement colonial relevant de la Couronne. Elle ne fut finalement maîtrisée par les autorités britanniques qu’en 1884.

La crise économique qui naît de la Première Guerre mondiale est présente également en Jamaïque. Il y a plusieurs grèves et émeutes violentes qui font des morts car la colonie n’arrive pas a reprendre le dessus sur la crise. Par la suite, des syndicats émergent dont celui d’Alexander Bustamante et d’Allen Coombs nommé Le Trade Union Congress (Jamaica) entre les années 1935 et 1936. Dans les dix années qui suivirent, Marcus Garvey avait fondé, en 1921, la Jamaican Political Association et en 1929, le Parti national du peuple. Grâce à cet homme, les noirs vont prendre conscience de leur héritage. En 1944, il y a d’importantes modifications politiques. En 1957, il y a des  réformes au niveau du conseil exécutif, il est remplacé par le conseil des ministres. Ce conseil est nommé par le Gouverneur avec les  recommandations du Chief Minister.

Les mouvements nationalistes se développèrent sous l’impulsion de deux leaders jamaïcains, Alexander Bustamante (1884-1977) et Norman Manley (1893-1969). D’abord alliés puis adversaires politiques, ils alternèrent au pouvoir. Manley accéda au poste de Premier ministre en 1955 et fut un partisan de l’unité des Caraïbes anglophones, celle-ci se réalisant brièvement dans la Fédération des Indes occidentales (1958-1962). La Jamaïque obtint son indépendance, dans le cadre du Commonwealth, le 6 août 1962.

À la suite de l’indépendance, c’est Bustamante qui obtient le pouvoir. Il fait un plan de développement de l’industrialisation du pays afin de contrer la pauvreté. Cette politique économique fait ses preuves, car à la fin des années 1960, le taux de mortalité infantile a diminué, ainsi que le taux d’analphabétisation. L’espérance de vie augmente également9, en dépit d’une criminalité élevée.

La Jamaïque est indépendante et membre du Commonwealth depuis 1962. Reconnaissant le souverain britannique comme chef d’État, la Jamaïque est une monarchie constitutionnelle (royaume du Commonwealth) qui fonctionne sur les bases du parlementarisme britannique. L’actuelle chef de l’État, la reine Élisabeth II, est représentée par un gouverneur général.

Depuis le 26 février 2009, l’actuel gouverneur général est Patrick Allen, 58 ans, un pasteur de l’Église adventiste du septième jour. Cet ancien président de l’Union des Indes de l’Ouest exerce les pouvoirs et attributions du souverain en Jamaïque.

En janvier 2012, le retour au pouvoir du Parti national du peuple mené par Portia Simpson-Miller pouvait remettre en cause le statut monarchique du pays. En effet, lors de son discours d’investiture en tant que Première ministre, cette dernière avait annoncé vouloir « couper le cordon avec la couronne britannique », en ajoutant : « Nous initialiserons le processus de détachement de la monarchie pour devenir une république, avec notre propre président autochtone pour chef d’État ». Cependant, après quatre ans de pouvoir, le PNP a perdu les élections législatives au profit du Parti travailliste, sans avoir mis en œuvre son projet. En 2016, Andrew Holness devient Premier ministre.

Source : Wikipédia.

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