La gélinotte des bois.

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Post category:Faune
  • Commentaires de la publication :0 commentaire
  • Temps de lecture :5 min de lecture

Sa silhouette est massive, ses pattes courtes. Le dessus du plumage est gris-brun et se démarque particulièrement avec le dessous blanchâtre tacheté de noir. La queue assez longue, brunâtre ou grise, est traversée par une large bande noire et marquée par un liseré blanc. Les flancs sont parsemés de grosses tâches rousses et noires. Une observation minutieuse permet de distinguer mâles et femelles : le mâle porte une petite huppe brun roussâtre, une caroncule rouge au-dessus de l’oeil. Son menton et sa gorge noirs sont bordés d’une fine bande blanche, des taches blanches ornent ses scapulaires. La femelle a une gorge beige saupoudrée de points bruns ou noirs.

Le mâle posède un cri d’alarme aigu audible uniquement à une faible distance. Il s’agit d’un sifflement ‘tsiiiiiiiii -tsii’ répété jusqu’à 9 fois. Chaque note varie en longueur et en intensité. Lorsqu’un mâle intrus pénétre sur son territoire, le mâle titulaire lance un cri de défi rauque ‘srit-srit’ qu’il émet à partir d’un perchoir. Les femelles produisent des sons graves, dont un cri de détournement mélodieux dont le but est de distraire l’attention d’un éventuel prédateur.

Elle habite la taïga, les forêts mixtes de feuillus et conifères avec sous-bois riches en arbustes et en arbrisseaux dans les zones boréales, tempérées ou montagneuses.

En Europe, elle fréquente souvent le flanc des collines ou des moyennes et basses montagnes jusqu’à 1500 mètres d’altitude environ. Elle évite les zones de paysages ouverts. Répartition d’Ouest en Est :

12 sous-espèces : Tetrastes bonasia styriacus, massif du Jura, à la frontière franco-suisse, à travers les Alpes jusqu’en Hongrie, Slovaquie et sud de la Pologne – T. b. rhenana, nord-est de la France et Luxembourg, jusqu’à la Belgique et l’Allemagne de l’Ouest – T. b. rupestris, Allemagne jusqu’aux montagnes de la frontière tchéco-polonaise – T. b. schiecheli, Balkans (Slovénie jusqu’au sud de la Grèce et la Bulgarie – T. b. volgensis, Parties de la Pologne et de l’Ukraine, Russie Occidentale – T. b. bonasia, race type, sud de la Scandinavie jusqu’aux montagnes de l’Oural – T. B; Griseonota, nord de la Suède – T. b. sibiricus, de l’Oural jusqu’à l’est de la Sibérie et la Mongolie – T. b. kolymensis, des montagnes de Verkhoyansk jusqu’à la mer d’Okhotsk- T. b. amurensis, pays de l’Amour et de l’Oussouri, Mongolie Intérieure et Hebeii, en Chine, Corée du Nord – T. b. yamashinai, île Sakhaline, en Russie -T. b. vicinitas, île d’Hokkaido, au Japon –

Gélinotte, carte maximum, Bulgarie.

Les gélinottes ne sont pas très grégaires. Elles vivent en couple ou en petits groupes familiaux qui se dispersent en automne.

Discrète de manière générale, elle l’est aussi du point de vue vocal, bien qu’à longueur d’année, le mâle pousse des cris qui ressemblent à des sifflements aigus. Malgré les rigueurs du climat dans son aire de répartition, la gélinotte des bois est sédentaire. En effet, à l’image du Lagopède alpin, du Tétras lyre et du grands tétras, lorsque les températures deviennent extrêmement basses, elle s’enfonce dans la neige pour éviter le froid nocturne.

Son régime est composé principalement de végétaux (fleurs, feuilles, pousses, et fruits) qu’elle prélève sur les arbustes et les petits arbrisseaux.

En été, lorsque ceux-ci sont nombreux, elle se nourrit également d’insectes. En hiver lorsque la couverture neigeuse est épaisse, la gélinotte cherche sa nourriture dans les branches à la proximité directe des arbres nourrissiers tels que les aulnes, les bouleaux et les noisetiers. Par contre, au printemps, elle prospecte principalement au niveau du sol, s’alimentant de bourgeons, de racines, de graines et de baies qu’elle puise dans un large évantail de plantes terrestres.

Le mâle est monogame. Il revendique son territoire au début de l’automne dès que les couvées se disloquent, si bien que les femelles sont souvent errantes en hiver.

Au printemps, les activités du mâle deviennent plus importantes et celui-ci se montre alors plus actif pour marquer son territoire. La période de nidification intervient entre mars et mai en Europe Centrale , et légèrement plus tard en Scandinavie et dans le nord de la Sibérie où elle peut se prolonger jusqu’en juin. Le nid est une simple cavité au pied d’un arbre ou sous un buisson. Il est garni d’herbes et de feuilles. La ponte est assez copieuse : 7 à 11 oeufs de forme ovale, brun-jaune et habituellement légèrement marqués de brun-roux dont l’incubation dure entre 23 et 27 jours. La femelle s’acquitte seule de la tâche. Les poussins sont nidifuges et s’empressent de fuir le nid dès qu’ils ont acquis une mobilité suffisante.

Voir aussi cette vidéo :

Sources : Oiseaux.net, YouTube.

 

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.