La fontaine de Trévi à Rome.

La fontaine de Trevi (fontana di Trevi) est la plus grande et une des plus célèbres fontaines de Rome. Réalisée entre 1732 et 1762, elle est située dans le rione de Trevi, sur la Piazza di Trevi, et est adossée au palais Poli.

La fontaine de Trevi est un exemple de la perpétuation du style baroque dans la Rome du XVIIIe siècle, par son mélange des effets (elle joue à la fois sur l’architecture, la sculpture et le son), sa monumentalité (elle est structurée par quatre colonnes d’ordre colossal) et sa référence à la fontaine des Quatre-Fleuves de la piazza Navona par Le Bernin.


Ce monument a été conçu à la demande du pape Clément XII qui organise en 1730 un concours pour célébrer, avec une fontaine, l’aqueduc de l’Aqua Virgo construit en 19 av. J.-C. Une fontaine plus modeste marquait en effet l’arrivée de cet aqueduc mais le pape souhaite un ouvrage monumental. Le pape choisit le projet de Nicola Salvi, pour son côté pittoresque et harmonieux mais aussi en raison de son faible coût initial, 17 646 écus romains récoltés par le Vatican lors de la troisième extraction du jeu de Loto en mai 1732. Réalisée sur la Piazza di Trevi, à l’époque trois voies (en italien Tre Vie) convergent vers cette place, d’où le nom de Trevi. À la mort de Salvi en 1751, le projet est poursuivi par l’architecte Giovanni Paolo Panini qui achève la fontaine en 1762. Elle est inaugurée le 22 mai 1762.

La fontaine fait l’objet d’une restauration en 1998 afin de moderniser son système hydraulique. En 2014, l’entreprise italienne Fendi entreprend sa restauration sans avoir besoin de masquer complètement le monument au public. Néanmoins, la fontaine est vide et les visiteurs ne peuvent pas facilement voir la fontaine ni s’en approcher. Elle fut rouverte au public le 3 novembre 2015.

Fontaine de Trevi, carte maximum, Rome, 1974.

Le 29 avril 2016, l’Aide à l’Église en détresse organisa une soirée d’hommage pour les martyrs, marquée par l’illumination de la fontaine en rouge, en présence de l’évêque Chaldéen d’Alep, Mgr Antoine Audo.

La composition de cet ensemble monumental est dominée dans la partie inférieure par une falaise rocheuse de travertin sculptée aussi d’animaux et de plantes, au milieu de divers courants d’eau. Au centre, une grande niche encadrée de colonnes, avec un plafond à caissons, abrite le dieu de l’Océan (Neptune, sculpture de Pietro Bracci) qui conduit un char en forme d’un coquillage tiré par deux chevaux marins ailés (l’un des chevaux est paisible tandis que l’autre semble agité, afin de symboliser les deux aspects que peut nous offrir la mer), eux-mêmes précédés par des tritons. La grande niche centrale est encadrée par deux niches latérales plus petites occupées par deux sculptures en marbre de Filippo della Valle, un sculpteur florentin : à droite, la statue de la Salubrité, et à gauche celle de la Prospérité, allusion aux effets d’une eau pure. Ces deux rondes-bosses sont elles-mêmes surmontées de deux panneaux en bas-relief représentant à gauche, le général et homme politique romain Agrippa commandant la construction de l’aqueduc de l’Aqua Virgo qui alimente la fontaine (par Andrea Bergondi) et à droite, la jeune fille découvrant la source alimentant la fontaine (par Giovanni Battista Grossi). Les quatre grandes colonnes corinthiennes supportent un entablement et un attique orné d’un panneau sur lequel est gravée la grande inscription inaugurale6 et qui est ornée de quatre petites statues allégoriques (de gauche à droite, l’« abondance de fruits », la « fertilité des champs », la « Richesse d’automne » et l’« Aménagement des jardins »). L’ensemble est couronné par une balustrade et par le blason des armes du pape Clément XII soutenu par deux angelots.

La fontaine est alimentée en eau par l’aqueduc de l’Aqua Virgo, construit en 19 av. J.-C. par Marcus Vipsanius Agrippa. Ce canal de 20 km de long alimenta en eau durant tout le Moyen Âge, le secteur du Champ de Mars (une partie est visible dans la zone archéologique souterraine).

À droite se situe un rocher surnommé l’Œuf. Celui-ci a été placé par l’architecte devant la boutique d’un commerçant peu aimable cachant ainsi la vue sur la fontaine depuis la boutique[réf. souhaitée].

La fontaine de Trevi est l’un des monuments de Rome les plus assaillis de touristes.

Il est de coutume de jeter une pièce de monnaie par le bras droit en tournant le dos à la fontaine avant de quitter « la ville éternelle », une superstition associée à la fontaine étant que celui qui fait ce geste est assuré de revenir dans la capitale italienne afin de retrouver cette pièce.

Cet argent attirait alors la convoitise aussi bien des enfants du quartier qui prenaient les pièces à l’aide d’un aimant attaché au bout d’une ficelle, que de personnes qui en tiraient un moyen de subsistance. Depuis quelques années cette pratique est interdite, et la monnaie de la fontaine est désormais collectée par les autorités et reversée à l’association caritative catholique Caritas, pour un montant de près d’un million d’euros par an, soit près de 14 000 euros par semaine ou 2 000 euros par jour pour un poids d’environ 500 kg. Chaque matin, avant l’arrivée des touristes, la circulation de l’eau est coupée. La fontaine est nettoyée à la brosse et les pièces sont rassemblées en un long serpent, à l’aide de longues perches, et récoltées par aspiration, sous la surveillance de la police.

La coutume s’est depuis répandue, certains touristes ayant désormais l’habitude de jeter des pièces dans les fontaines ou bassins du monde entier, parfois même sans donner de signification précise à leur geste.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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