La coupe Gordon-Bennett d’aviation.

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Le Trophée d’Aviation Gordon Bennett était une ancienne compétition internationale de course aérienne organisée par James Gordon Bennett Jr, le propriétaire et éditeur américain du journal le New York Herald. Le trophée est l’un des trois prix Gordon Bennett : Bennett était également le parrain d’une course automobile et d’un concours de ballons libres.

Les règles de la compétition étaient les mêmes que celles du Trophée Schneider pour hydravions: le pays hôte était la nation qui avait remporté la course précédente, et le trophée est remporté définitivement par la nation dont l’équipe a remporté la course à trois reprises. En conséquence, après les victoires de Védrines en 1912, Prévost en 1913 et Sadi-Lecointe en 1920, le trophée est devenu la possession permanente de l’Aéro-Club de France.

Coupe Gordon-Bennett, carte maximum, Betheny, 27/06/2009.

Le coupe 1920

Le Trophée d’Aviation Gordon Bennett était une ancienne compétition internationale de course aérienne organisée par James Gordon Bennett Jr, le propriétaire et éditeur américain du journal le New York Herald. Le trophée est l’un des trois prix Gordon Bennett : Bennett était également le parrain d’une course automobile et d’un concours de ballons libres.

Les règles de la compétition étaient les mêmes que celles du Trophée Schneider pour hydravions: le pays hôte était la nation qui avait remporté la course précédente, et le trophée est remporté définitivement par la nation dont l’équipe a remporté la course à trois reprises. En conséquence, après les victoires de Védrines en 1912, Prévost en 1913 et Sadi-Lecointe en 1920, le trophée est devenu la possession permanente de l’Aéro-Club de France.

La coupe 1921

oute la Belgique avait fêté la victoire de Ernest Demuyter un an auparavant. Cette petite nation, frappé par la dernière guerre, avait obtenu son héros. Elle a accueilli la compétition pour la première fois. Avec un pilote jeune mais déjà expérimenté, un nouveau ballon beaucoup plus léger, le lancement dans le pays d’origine, une deuxième victoire semblait possible.
La veille du lancement, il semblait que le vol se dirigeait vers l’est, vers la Russie. Mais la situation y était chaotique : soulèvements des travailleurs et des marins au début de l’année, sécheresse et épidémies. Les ballons ne pouvaient pas voler là. Pour la première fois, il n’était pas possible de traverser une frontière. Derrière cette ligne aucun résultat ne serait pris en compte. Mais cette interdiction n’était pas nécessaire, le vent a tourné.

Les 14 ballons ont été gonflés simultanément pour fournir la même qualité de gaz à chaque concurrent. Chaque ballon avait son propre tube de gonflage. L’inflation a commencé samedi après-midi mais interrompue à 18 heures pour fournir assez de pression de gaz pour les ménagères dans leur cuisine. A 21h00 le gonflage a redémarré.

Pendant cette étape, le co-pilote Suisse, Ansemier, compare son vieux ballon ‘ZURICH’ : « j’ai utilisé ce temps pour admirer les nouveaux matériaux de nos concurrents. Enveloppes neuves, paniers avec des panneaux de liège, une construction en rotin sert de siège et de stockage. Des sacs contiennent tous de nombreuses cartes et des atlas, des réservoirs d’oxygène sur le sol, mais aussi des hamacs permettant de repos pour le pilote et son second. Des cordes, des ceintures des couvertures de survie.
Je ne veux même pas parler de l’approvisionnement en nourriture et la boisson. Et aussi boussole, altimètre, baromètre enregistreur, un thermomètre, lampes électriques, masques à oxygène, un voile de lin pour être utilisé comme un guiderope au dessus de la mer. »

Dimanche 18 septembre, les ballons sont prêts pour le décollage. Finalement ‘ZURICH’ par en premier à 16h57. Le vent d’est les pousse fortement vers la forêt voisine.

Demuyter et Veenstra ont vu toutes leurs chances de gagner disparaître. Pendant le décollage, ils ont découvert un soldat, venu aider à construire le ballon accroché à leur panier. Demuyter était en mesure de ramener le jeune homme à bord, mais avec ce poids supplémentaire à bord, aucune chance de gagner !

Les suisses Armbruster et Ansemier sur leur vieux ‘ZURICH’ ont remporté cette victoire en posant leur ballon sur une petite île sur la côte irlandaise, après 27h23 de course et une distance à vol d’oiseau de 756 km.

« A 19h21 nous arrivons à la côte belge à Ostende avec une vitesse de 48 Km/h. Contrairement aux règles, nous n’avons aucune lumière, aucun autre ballon n’est en vue. En moins d’une heure et 34 minutes, nous avions traversé la Manche.

Les températures autour de +5 ° C sont tolérables. Enfin, l’ horizon s’éclaircit. Je ne veux pas prendre le risque de s’envoler pour la mer d’Irlande sans l’accord d’Armbruster. Nous sommes d’accord et décidons de traverser la mer et l’Irlande et de débarquer sur la côte de l’océan Atlantique, la dernière frontière de l’Europe. Nous avions pensé que nous pourrions atteindre la côte irlandaise en moins de 4 heures et nous sommes restés pendant plus de 18 heures au-dessus de la mer.
Puis avec le brouillard, nous volons le long de la côte sans la voir. A 15 heures, nous tombons à la mer, les éclaboussures d’eau sur nos têtes, le ballast est mouillé et devient une masse collante ; nous avalons de l’eau salée, nous jetons plus de 100 kg de sable, nous montons mais chutons de nouveau.
Une autre décharge de ballast pour monter à 3 600 m. Mais pas de vent favorable. A 15h55 nous retombons à la mer à nouveau, nous n’avons plus de ballast, mais par chance nous grimpons de nouveau. À 18 heures, nous sommes à 700 mètres, on peut voir la côte de l’Irlande. 20h00 La nuit est autour de nous. Nous voyons une île, lentement nous nous approchons, le vent nous pousse à l’angle nord-est; je libère le guiderope. Armbruster tire le panneau de déchirure, le ballon se pose en douceur sur un lit de buissons et s’affaisse comme un animal épuisé. Il est exactement 20h20. » Extrait du rapport du pilote commandant de bord Ansermier.

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Source : Aerohistory.

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