La citrouille.

La véritable citrouille est Cucurbita pepo subsp. pepo et se distingue du potiron (Cucurbita maxima), les deux étant de la famille des Cucurbitaceae. C’est une plante annuelle dont le fruit, volumineux et de couleur jaune orangé, porte le même nom. Elle est de la même sous-espèce que les courgettes et la courge spaghetti; il y a donc risque important d’hybridation.

Plusieurs variétés de citrouilles existent, dont la citrouille de Touraine, utilisée autrefois pour la nourriture des animaux.

Étymologiquement, « citrouille » dérive du latin citreum, citron, par analogie de couleur. Le mot est attesté en français depuis le XIIIe siècle sous plusieurs formes : citrulle, citrole (en poitevin) — cependant, il ne désigne pas alors les vraies citrouilles, originaires d’Amérique. Le genre Citrullus, qui regroupe des Cucurbitaceae comme Citrullus lanatus (la pastèque) et Citrullus colocynthis (la coloquinte vraie), n’a qu’une relation assez lointaine avec les citrouilles.

Les citrouilles sont originaires d’Amérique du Nord, plus précisément du nord-est du Mexique et du sud des États-Unis. Elles ont failli disparaître après l’extermination de la méga-faune locale (mastodontes, paresseux terrestres géants, gomphothères, etc) qui dispersait les graines des courges, mais paradoxalement l’humanité en a assuré la survie en se mettant à les consommer, puis les cultiver.

En 2018 le premier producteur mondial de citrouilles était la Chine avec 8.133.734 tonnes, le deuxième l’Inde avec 5.569.809 tonnes et le troisième l’Ukraine avec 1.338.000 tonnes.


Hors d’Amérique du Nord, le terme « citrouille » est souvent confondu, dans le langage courant, avec « potiron » qui n’est pas de l’espèce Cucurbita pepo mais une autre courge de l’espèce Cucurbita maxima).

La vraie citrouille est de couleur orange et de forme sphérique. Son pédoncule est dur et fibreux, avec cinq côtes nettement anguleuses. Sa chair est filandreuse aussi ; on l’utilise pour Halloween beaucoup plus souvent que le potiron.

Le potiron Cucurbita maxima est plus ou moins aplati, sa couleur va d’un orange rougeâtre au vert foncé. Son pédoncule est tendre et spongieux, sans les côtes de la véritable citrouille et plus évasé près du fruit. La chair du potiron est plus sucrée, savoureuse et moins filandreuse que celle de la citrouille. Par exemple Atlantic Giant et Jack-be-little de petite taille (photo) sont, en fait, des variétés de potirons, donc abusivement qualifiées de « citrouille ».

Une citrouille atteint en moyenne 5 kg mais c’est une plante de records avec des fruits proches de la tonne :

La plus grosse du monde en 2013, venue de Napa, en Californie, pesait 922 kg. Elle a été exposée aux jardins botanique de New York dans le cadre de l’exposition d’Halloween. Le record précédent était de 821 kg (record réalisé en 2010 par Chris Stevens, de New Richmond, Wyoming, États-Unis).
Le 9 octobre 2016 à Louisbourg en Allemagne, lors du championnat européen de la citrouille géante, la plus grosse pesait 1 190,5 kg, record mondial validé par un huissier du livre Guinness.

L’huile de graines de cucurbita pepo appelée improprement « huile de pépins de courge » peut aussi bien être faite avec des graines de citrouille qu’avec d’autres graines de courges. La production de cette huile souvent présentée comme artisanale peut être industrialisée. Elle est renommée comme aliment diététique.

La citrouille a été utilisée comme fourrage destiné aux bovins, porcs et volailles jusque dans les années 1950 en France. Une des meilleures variétés était la citrouille de Touraine, très productive. Sa faible valeur alimentaire et son faible taux de matières sèches (10 %) ont entraîné l’abandon de sa culture hormis dans quelques élevages biologiques où elle est appréciée pour sa richesse en vitamines.

Les pulpes et tourteaux générés en production de graines et d’huile sont utilisables également.

En Amérique du Nord, sa consommation est restée populaire.

Par ailleurs, ses feuilles sont également comestibles et sont appelées brède citrouille à la Réunion.

Selon une étude chinoise publiée en 2007, l’ingestion d’extraits de citrouille pourrait permettre aux diabétiques de type I de ne plus avoir à s’injecter de l’insuline chaque jour.

Selon d’autres études, les graines de citrouilles vertes ont d’excellentes propriétés diurétiques et sont d’une bonne aide aux personnes souffrant de problèmes liés à la prostate ou à une miction difficile.

Il n’existe cependant pas de preuves convaincantes appuyant l’utilisation de Curcubita pepo pour le traitement de l’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP).

Source : Wikipédia.

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