La cathédrale de Luçon (Vendée).

Notre-Dame-de-l’Assomption de Luçon est une cathédrale catholique romaine, et le siège du diocèse de Luçon située à Luçon dans le département de la Vendée.

De style avant tout gothique, elle présente d’anciennes parties romanes et d’autres, plus récentes, de style classique. Plusieurs éléments qui la composent font l’objet de protections au titre des monuments historiques1. Son orgue Cavaillé-Coll en fait un lieu d’enregistrement privilégié.

La cathédrale est l’un des plus vaste monuments remarquables du département et possède une flèche culminant à 85 mètres, qui en fait l’édifice le plus haut de la région.


Au VIIe siècle, un monastère bénédictin aurait été fondé ici, tout d’abord connu comme dépendance de l’abbaye bénédictine de Saint-Philbert de Noirmoutier. Son abbatiale occupait l’endroit de la cathédrale actuelle. La première construction fut ravagée par les Normands en 853, puis à nouveau en 877. Elle fut enfin incendiée par Guillaume VIII de Poitiers, comte de Poitou en 1068. Il n’en reste rien.

Cathédrale de Luçon, carte maximum, 2/10/2004.

Le comte de Poitou fut excommunié par le pape Alexandre II. Pour obtenir la rémission de sa peine, il dut reconstruire l’édifice à ses frais, et c’est son fils Guillaume IX le Troubadour qui s’exécuta.

Les travaux commencèrent en 1091 sous l’abbé Geoffroy, et se prolongèrent durant 30 ans. La consécration de la nouvelle abbatiale romane eut lieu en 1121, sous l’abbé Gerbert.

Il subsiste encore des vestiges de l’ancienne église romane dans la cathédrale actuelle: une partie notable du transept nord de l’abbatiale et son superbe porche doté d’un portail orné d’un Christ de majesté. Cette partie est aujourd’hui bien visible place Sochet des Touches.

L’abbatiale fut élevée au rang de cathédrale en 1317 par le pape Jean XXII, et le territoire de son diocèse fut établi aux dépens de l’évêché de Poitiers. Notre-Dame-de-l’Assomption connut de nombreuses transformations entre les XIIIe et XVe siècles, époque où fut réalisée la construction gothique de l’édifice. Elle fut aussi plusieurs fois restaurée suite aux différents combats dévastateurs qui se déroulèrent en Vendée pendant la guerre de Cent Ans. Le cloître de la cathédrale aujourd’hui conservé date du XIVe siècle.

Cathédrale de Luçon, prêt-à-poster.

Entre 1530 et 1550 ont été construites les chapelles du bas-côté sud.

Quelques années plus tard surviennent les guerres dites de Religion et les dévastations systématiques commises par des bandes se réclamant du parti huguenot. À quatre reprises, en 1562, 1568, 1570 et en 1622, la dernière année de l’épiscopat du Cardinal de Richelieu, la cathédrale fut saccagée de fond en comble : elle y perd la presque totalité de son mobilier.

En 1665, sous l’épiscopat de Nicolas Colbert, le clocher s’écroula écrasant la première travée de la nef. La reconstruction qui a déterminé l’aspect actuel de la façade de l’édifice, au moins dans les grandes lignes, a été l’œuvre de l’évêque Henri de Barrillon (1676-1699) avec le concours de l’architecte François Le Duc, dit Toscane. Elle s’inscrit dans les toutes dernières années du XVIIe siècle. Cependant la longue flèche néogothique sera seulement construite au XIXe siècle.

En 1722 eut lieu la construction des chapelles du bas-côté nord et dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, on procéda à la construction du maître-autel à baldaquin, à l’installation des stalles actuelles dues au sculpteur germano-angevin Sébastien Leysner et au placement des boiseries.

Pendant la Révolution, le mobilier de la cathédrale fut vendu et dispersé. Le sanctuaire devint alors successivement une écurie, puis une caserne et un dépôt d’armes. Pendant cette sombre période, les autels latéraux, les retables et les stalles ne furent heureusement pas trop endommagés.

Un ouragan dans la nuit du 25 au 26 janvier 1847 fait tomber la flèche de l’édifice, endommageant la voûte et les orgues.

La cathédrale fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 9 août 1906. Le cloître fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 2 avril 1915. L’ensemble des bâtiments de l’évêché (façades et toitures) fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 31 décembre 1992. Cela concerne la bibliothèque, le bâtiment des archives diocésaines, l’orangerie, les communs et puits du jardin.

Le 27 décembre 1999, la tempête qui sévit sur la région ébranle le haut de la flèche et emporte la croix et le coq. Les dégâts occasionnés imposent un important travail de reconstruction. Pendant la durée des travaux la croix rénovée fut exposée dans le chœur de la cathédrale.

Au cours de l’année 2004, le sommet de la flèche est démonté puis reconstruit pierre par pierre. Après une année de travaux, la flèche est restaurée, une nouvelle croix et un nouveau coq sont installés.

Lors du premier semestre 2012, la restauration d’une chapelle du transept sud a permis de mettre au jour sept sarcophages contenant des ossements ainsi qu’une pièce de monnaie ancienne.

En juillet 2014, un grand échafaudage fut installé pour une restauration totale de la couverture de l’édifice.

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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