La calcite.

La calcite est un minéral chimique ou biochimique (biominéralisation) composé de carbonate naturel de calcium de formule CaCO3, avec des traces de Mn, Fe, Zn, Co, Ba, Sr, Pb, Mg, Cu, Al, Ni, V, Cr et Mo. L’abondance des cations autres que le calcium explique la richesse des variétés décrites pour ce minéral.

Polymorphe de l’aragonite et de la vatérite, isostructurale avec la nitratine et l’otavite, la calcite forme une série continue avec la rhodochrosite. Elle est souvent présente dans les roches carbonatées, et dans une moindre mesure dans les roches métamorphiques et les météorites.


Calcite, carte maximum, Thionville, 1986.

Connue depuis l’antiquité, la calcite est abondamment décrite et analysée dès le XVIIe siècle, notamment de par les propriétés optiques curieuses du spath d’Islande : la biréfringence de ce cristal, découverte en 1669 par Rasmus Bartholin, sera étudiée par Christiaan Huygens (1678), Étienne Louis Malus (1810) et William Nicol (1828). Johann Carl Freiesleben (1774 – 1846) donne en 1836 à la calcite son nom de « chaux », originaire du grec khalx. C’est à partir de ses observations sur les clivages de la calcite (qu’il nommait chaux carbonatée) que René Just Haüy a introduit la notion de « molécule intégrante », plus tard remplacée par celle de maille cristalline, introduite par Gabriel Delafosse. Il passe à ce titre pour l’inventeur, avec Jean-Baptiste Romé de L’Isle, de la cristallographie (voir l’article cristal).

La calcite pure est incolore et blanchâtre. Sa masse volumique est de 2,71 g/cm3. Elle est classée de dureté 3 dans l’échelle de Mohs. Sa solubilité dans l’eau pure est de l’ordre de 15 à 20 mg/l. Sa capacité thermique molaire est de l’ordre de 81,8 J mol−1 K−1 (19,57 cal mol−1 °C−1) à 25 °C .

La calcite, sous ses formes issues de l’industrie extractive (calcaire, carbonate de calcium) a de très grandes applications industrielles : dans la construction (ciment, chaux, pierres d’ornement…), comme fondant dans la verrerie et dans la métallurgie; elle sert de matière première pour l’industrie chimique, pour la fabrication d’engrais et pour beaucoup d’autres usages. Elle fait effervescence à l’acide chlorhydrique dilué à froid selon une réaction qui donne des sels de calcium, de l’eau et du dioxyde de carbone, qui est à la pression atmosphérique et à température ambiante, gazeux et volatil.

La calcite, est un cristal biréfringent. Les nicols, spaths sciés en deux et recollés avec du baume du Canada, ont longtemps constitué les seuls filtres polariseurs à disposition des physiciens et des minéralogistes.

La calcite pure est incolore ou blanche. La présence de cations autres que le calcium, et notamment de métaux de transition, lui donne une coloration allochromatique jaune, orange, rouge, vert, bleu, brun, gris. Elle peut, selon les impuretés qu’elle contient, présenter les phénomènes de fluorescence, phosphorescence, thermoluminescence, triboluminescence.

La calcite est un minéral au clivage net. Elle est incolore ou faiblement colorée en brun en lumière polarisée non analysée (ou lumière dite « naturelle ») avec des irisations au niveau des clivages. Elle possède un pléochroïsme de relief très marqué. En lumière polarisée analysée, la calcite polarise dans les teintes pastel d’ordre trois, principalement dans des couleurs rose et verte. Cette propriété pourrait être à la base de la pierre de soleil, qui aurait permis aux navigateurs danois de s’orienter sans boussole.

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Sources : [wpicons-icon icon=”wpicons-wikipedia1″ size=”29px”] [wpicons-icon icon=”wpicons-youtube2″ color=”#dd3333″ size=”26px”]

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