La bastide de Monpazier (Dordogne).

La bastide de Montpazier est issue d’un accord décidé en 1284, entre le pouvoir anglais et le Seigneur de Biron situé non loin. Une bastide est un modèle de cité particulier qui s’est particulièrement multiplié au 13e siècle. L’idée était de créer des villes d’un seul tenant afin d’asseoir une présence et un pouvoir sur une région.

Globalement les bastides se reconnaissent à leur forme de quadrilatère avec des rues parallèles et perpendiculaires organisées autour d’une place centrale.

Bastide de Monpazier, carte maximum, 5/07/1986.

Afin d’attirer ses nouveaux habitants, les bastides offraient des avantages tel que l’exemption d’impôts et des droits seigneuriaux, le terrain et la pierre étaient fournis gracieusement, etc. Mais la construction des bastides imposait des contraintes de temps, aussi les habitants devaient construire leur maison sous un délais impartis au risque d’être redevable de pénalités.

Coincés en étaux entre l’Aquitaine anglaise et la France, les bastides permirent aux Seigneurs locaux d’affirmer leur existence. En cela, les bastides étaient une réelle aubaine pour eux. En effet il existait en effet des zones en friches, malfamées que les pouvoirs locaux peinaient à contrôler …

Avec les bastides ils disposaient d’une force plus assurée, chaque implantation était une opportunité de valoriser les terres et les forêts et les marécages inexploités. Ces ressources développaient les marchés et l’artisanat qui généraient des recette financières conséquentes.

Bastide de Monpazier, épreuve de luxe.

Monpazier est un exemple vivant de bastide en excellent état de conservation. Cintrée d’une muraille dès sa création, ses accès étaient filtrés par 8 portes, et ses murs protégés par des fossés, glacis, herses, pont-levis … on peut dire que cette ville a été conçue pour résister aux guerres et au temps.

Cœur des bastides, les places centrales vont de 40m x 40m jusqu’à 75m x 130m pour la plus grande. A l’origine elles n’étaient pas conçues pour être des places de marché et les chariots n’avaient pas vocation d’y pénétrer. Ce n’est que plus tard que les accès aux places furent élargies et que des halles furent montées dans les différentes bastides françaises, ouvrant officiellement la vocation de marché à ces espaces.

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Sources : French vadrouilleur, YouTube.

 

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