Juste Lipse, philologue et humaniste.

Iustus Lipsius ou en français Juste Lipse, de son nom d’origine Joost Lips, né à Overijse (Duché de Brabant) le 18 octobre 1547 et décédé à Louvain le 23 mars 1606, est un philologue et humaniste qui vécut dans ce qui était alors les Pays-Bas espagnols et aujourd’hui la Belgique.

Il s’efforça, notamment avec la composition de son essai De Constantia, de promouvoir un stoïcisme chrétien renouvelé du stoïcisme ancien. Par là, il devait influencer nombre de ses contemporains, donnant naissance au courant du néo-stoïcisme. Il enseigna dans les universités d’Iéna, Leyde et Louvain.

Ses idées sur le citoyen idéal, comme individu responsable, dont le comportement est dicté par la Raison, qui reste maître de ses émotions, et est prêt à combattre pour le service de la Cité, firent de nombreux adeptes dans les temps troublés de la Réforme. L’idéal citoyen de Juste-Lipse, transposé à la politique, se traduit concrètement par une rationalisation de l’État et de ses organes exécutifs, un gouvernement autoritaire du prince, l’éducation des citoyens à la discipline, et une militarisation importante de la Société. Ces principes sont à la base du concept d’État moderne, tel qu’il se développa dans la République des Provinces-Unies.


Juste Lipse, carte maximum, Belgique, 1942.

Descendant des Lignages de Bruxelles3, et petit-neveu de l’érudit Martin Lipse, mort en 1555, Juste Lipse fit ses études à Bruxelles, à Ath et au collège des Jésuites de Cologne d’où ses parents le retirèrent, de crainte qu’il n’entrât chez les jésuites, pour l’envoyer faire son droit à Louvain, mais il préféra s’orienter vers les belles-lettres. Il suivit, comme secrétaire, le cardinal de Granvelle à Rome où il suivit les cours de Marc-Antoine Muret avec qui sa prodigieuse mémoire lui permit bientôt de rivaliser.

Il rentra à Louvain et voyagea, partageant sa vie entre les études, l’enseignement et les plaisirs. Il se convertit au luthéranisme, mais ses ouvrages Considérations politiques et surtout De una religione, dans lequel il prêchait la nécessité d’une religion unique et exclusive, semblèrent des avances faites au parti catholique et le rendirent suspect aux yeux des réformés. Il résolut alors de quitter la Hollande, et sous prétexte de maladie, il se rendit à Spa, d’où il envoya sa démission de l’université de Leyde. En 1591, il fit publiquement acte d’adhésion à la religion catholique.

Malgré les nombreuses offres de postes d’enseignant arrivant de toute l’Europe, il préféra la ville de Louvain. Il devint également historiographe de Philippe II d’Espagne et conseiller de l’archiduc Albert. Il publia de nombreux ouvrages sur des sujets très divers, religion, politique, philosophie, antiquité. Il a laissé également une très vaste correspondance.

On dit qu’il avait, au quotidien, un caractère agréable, malgré des accès de mélancolie. Il détestait la musique, mais aimait beaucoup les chiens et les fleurs, principalement les tulipes. C’est pourquoi, dans un portrait de groupe Rubens l’a représenté avec des tulipes derrière lui et son chien Mopsulus à ses pieds.

Il mourut d’une maladie du foie.

Source : Wikipédia.

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