João Domingos Bomtempo, compositeur et pianiste.

João Domingos Bomtempo (Lisbonne, 28 décembre 1775 – Lisbonne, 18 août 1842) est un compositeur, pianiste, pédagogue et hautboïste portugais. Il est le premier compositeur portugais à composer des symphonies et des œuvres de musique de chambre.


João Domingos Bomtempo est le sixième des dix enfants d’un musicien d’origine italienne, Francesco Saverio Bomtempo, hautboïste à l’Orchestre royal de la cour à Lisbonne et Mariana da Silva († 1838). Son père est son premier professeur. Il lui enseigne son instrument, le piano et le contrepoint. Il poursuit ses études musicales à la Fraternité Sainte-Cécile où il est petit soprano et peut-être au Séminaire patriarcal de Lisbonne et en 1792, il est toujours chanteur à la chapelle royale.

Après la mort de son père le 8 août 1795, il lui succède au poste de premier hautbois, le 16 septembre, avec un salaire identique. Il abandonne le poste en 1801, lorsqu’il s’installe à Paris pour s’y perfectionner. Contrairement à ses collègues musiciens contemporains, il n’a pas d’ambition pour l’opéra. À partir de 1804, il y commence une carrière de pianiste virtuose à la Salle Olympique sous la direction de Kreuzer (concert du 24 janvier 1804). Il publie ses premières œuvres chez Leduc et sont joués son premier concerto (1er mars 1804) et sa première symphonie (8 mai 1809 avec le troisième concerto pour piano), salués par Le publiciste, le Journal général de la France et le Courrier de l’Europe. En revanche le Allgemeine musikalische Zeitung en 18104, critique son « jeu de bras ». Après son dernier concert en France, le 15 janvier 1810, avec son quatrième concerto et de nouveau sa première symphonie, la presse le salue encore :

« Il suffit d’avoir entendu sa première symphonie pour le mettre déjà au rang des plus célèbres compositeurs. »
— Journal général de la France, 17 janvier 1810.

Il poursuit sa carrière à Londres, où il s’établit à l’automne la même année, en raison de la situation politique et du revers militaire au Portugal de Napoléon3. Il y retrouve d’autres collègues pianistes, dont John Field et Muzio Clementi rencontrés à Paris dès 1802. Ce dernier, avec lequel il se lie d’amitié, sera l’éditeur de sa musique outre-Manche (une dizaine d’œuvres, dont une méthode de piano en 1816). Il lui dédie ses trois sonates opus 91 (1811).

En 1811, il retourne au Portugal, mais effectue plusieurs voyages à Londres (1816 et 1819) et Paris (1818–1820) — époque où il compose sa messe de requiem — avant de se fixer à Lisbonne en 1820. Il fonde en août 1822, une Société philharmonique (Sociedade Philarmónica), destinée à promouvoir la musique de son temps, tels Haydn, Mozart et Beethoven et ses propres compositions et où, lors de concerts publics, se retrouve la bonne société. L’activité en est troublée par la période du mouvement Vilafrancada et se poursuit irrégulièrement jusqu’à l’avènement du régime absolutiste en 1828 ; puis la société est dissoute.

Après avoir vécu cinq années au consulat de Russie sous la protection du consul, à partir de 1833 avec le retour des libéraux, il est professeur de la jeune Marie II et il est décoré de l’ordre du Christ. Le 5 mai 1835, est fondé le conservatoire de Lisbonne, sur le modèle parisien (destiné à remplacer le vieux Séminaire patriarcal créé en 1713). Il y enseigne le piano et en est le premier directeur, jusqu’à la fin de sa vie.

Il se marie en octobre 1836, avec Maria das Dores Almeida, avec qui il a un fils, Fernando Maria Bomtempo, né le 23 août 1837 et dont le roi Fernando et la reine sont parrains.

Source : Wikipédia.

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