Jean-Léon Gérôme, peintre et sculpteur.

Jean-Léon Gérôme, né à Vesoul le 11 mai 1824 et mort à Paris le 10 janvier 1904, est un peintre et sculpteur français, membre de l’Académie des beaux-arts. Il composa des scènes orientalistes, mythologiques, historiques et religieuses. À partir de 1878, il réalise des sculptures, principalement réalisées en polychromie, ses sculptures représentent souvent des scènes de genre, des personnages ou des allégories.

Promu grand officier de la Légion d’honneur, Gérôme est distingué lors des différentes Expositions universelles auxquelles il participe et fait figure de peintre officiel à la fin du XIXe siècle. Il devient professeur à l’École des beaux-arts durant près de quarante années, et forma plus de 2 000 élèves.

Considéré comme l’un des artistes français les plus célèbres de son temps, Jean-Léon Gérôme est l’un des principaux représentants de la peinture académique du Second Empire. Après avoir connu un succès et une notoriété considérables de son vivant, son hostilité violente vis-à-vis des avant-gardes, et principalement des impressionnistes, le fait tomber dans l’oubli après sa mort. Son œuvre est redécouverte à la fin du XXe siècle et rencontre une postérité inattendue en devenant, entre autres, une source d’inspiration pour le cinéma.


Jean-Léon Gérôme est né le 11 mai 1824 au no 9 de l’actuelle rue d’Alsace-Lorraine à Vesoul, préfecture du département de la Haute-Saône. Son père, Pierre Gérôme, est orfèvre et sa mère, Mélanie Vuillemot, est la fille d’un négociant. Ses parents sont tous deux âgés de 23 ans à sa naissance. Il étudie dans un collège de Vesoul, établissement scolaire qui prendra son nom en 1907 (collège Gérôme), où il montre des talents naturels pour le dessin.

Il obtient le baccalauréat en 1840, puis va poursuivre ses études à Paris en 1841. Par la suite, il devient l’élève du peintre Paul Delaroche – qu’il accompagnera en Italie quelques années plus tard – et suit des cours aux Beaux-Arts. En 1842, il expose à Vesoul ses premiers tableaux : Esquisse de bataille ; Chiens savants ; Moines au lutrin.

À son retour d’Italie, il se fait connaître au Salon de 1847 par son Jeunes Grecs faisant battre des coqs (1846), toile qui déjà illustre son souci du détail authentique et pour laquelle il reçut la médaille d’or. Il devient alors chef de file d’un nouveau courant, les néo-grecs, qui comptait également parmi ses membres les peintres Jean-Louis Hamon et Henri-Pierre Picou. Puis il change de genre et expose La Vierge, L’Enfant Jésus et Saint Jean, et comme pendant, Anacréon, Bacchus et l’Amour. Gérôme obtient en 1848 une deuxième médaille. Cette même année, il peint La République, déposée par la ville de Paris aux Lilas, où elle est conservée depuis 1922 à la mairie. Il réalise ensuite : Bacchus et l’Amour ivres, Intérieur grec et Souvenir d’Italie (1851), Vue de Paestum (1852), Idylle (1853).

Gérôme, pret-à-poster repiqué, Espagne.

Gérôme effectue des excursions en Turquie, sur les bords du Danube en 1854 et en Égypte en 1857, tout en remplissant ses carnets de nombreux dessins. En 1855, il envoie à l’Exposition universelle Pifferaro, Gardeur de troupeaux, Concert russe et une grande toile représentant Le Siècle d’Auguste et la naissance de Jésus-Christ, acquise par le ministère d’État. Sa réputation augmente considérablement au Salon de 1857, où il expose sept tableaux d’un genre plus populaire, entre autres La Sortie du bal masqué et Le Duel de Pierrot.

En 1859, il envoie au Salon une Mort de César et deux petites compositions, pleines de détails érudits, l’une retraçant un détail de gladiateurs et intitulée Ave Cæsar, l’autre représentant Le Roi Candaule. En 1861, il fait paraître Phryné devant l’aréopage, Socrate venant chercher Alcibiade chez Aspasie, Les Deux Augures.

Au même Salon, il envoie une scène orientale, Le Hache-paille égyptien, et Rembrandt faisant mordre une planche à l’eau-forte. Ses meilleures œuvres lui ont été inspirées par le courant orientaliste, sur la base de sujets égyptiens ou ottomans : Le Prisonnier et le Boucher turc (1861), La Prière, La Porte de la mosquée El-Hasanein au Caire (1866), Le Charmeur de serpent (1879), Le Marché d’esclaves, Le Marché ambulant au Caire et Promenade du harem.

Il peint souvent des scènes historiques telles que Louis XIV et Molière (1863), La Réception des ambassadeurs du Siam à Fontainebleau (1865), L’Exécution du maréchal Ney (1868), L’Éminence grise (1873), Réception du Grand Condé à Versailles (1878), scènes qui privilégient la théâtralisation de l’anecdote et le goût du détail par rapport aux tableaux d’histoire traditionnels4. Dès 1862, ses toiles connaissent une large diffusion, notamment due au fait qu’il épouse le 17 janvier 1863 Marie Goupil, la fille d’Adolphe Goupil, un éditeur et marchand d’art renommé, laquelle lui donnera quatre filles : Suzanne (1863-1914), épouse du marchand d’art Étienne Boussod, Suzanne-Mélanie (1867-1941), épouse du peintre Aimé Morot, Juliette (1875-1907), épouse de l’éditeur Pierre Masson, Blanche-Valentine (1878-1918), et un fils, Jean Gérôme (1864-1891).

Gérôme, prêt-à-poster.

En 1888 il est membre du jury, section “Dessins” de la troisième exposition internationale de blanc et noir, en compagnie de Louis Français, Henri Pille, et Auguste Allongé.

Gérôme arrive tardivement à la sculpture. Il commence sa carrière officielle de sculpteur à l’Exposition universelle de 1878 avec son groupe Les Gladiateurs, inspirés du groupe central de son tableau Pollice verso (1872), premier exemple des allers-retours permanents entre son œuvre peint et sculpté. Ses groupes Anacréon, Bacchus et l’Amour, et ses statues d’Omphale (1887) et de Bellone (1892) (cette sculpture polychrome en ivoire, métal et pierres précieuses, est exposée à l’Académie Royale de Londres et attira beaucoup l’attention), Tanagra. La polychromie est une caractéristique technique de ses sculptures. Gérôme parvient à ses fins soit en variant les matériaux comme dans son Bellone, soit en peignant directement la pierre à l’aide d’une cire teintée (Sarah Bernhardt, 1894-1901). Il entreprend aussi une série de sculptures de conquérants, travaillées dans l’or, l’argent et les gemmes : Bonaparte entrant au Caire (1897), Tamerlan (1898) et Frédéric le Grand (1899). C’est également à Gérôme que l’on doit le Monument au duc d’Aumale (1899) qui se trouve devant les grandes écuries à Chantilly. Il est l’auteur de L’Aigle blessé, monument érigé à Waterloo, à l’emplacement du dernier carré, deux ans après sa mort.

Gérôme s’est souvent représenté dans ses propres tableaux en train de sculpter (Le Travail du marbre, 1895, Autoportrait peignant la Joueuse de boule, 1901-1902). Il existe également un certain nombre de photographies où il se met en scène devant ses propres œuvres.

En 1864, il devient professeur de peinture à l’École des beaux-arts de Paris. Il y enseigne avec Alexandre Cabanel et Isidore Pils. La base de son enseignement repose sur le dessin.

Gérôme connaît un large succès de son vivant, si bien qu’il a son buste dans la cour de l’Institut de France. Pourtant, à la fin de sa vie, sa farouche hostilité envers les impressionnistes, qu’il considérait comme « le déshonneur de l’art français », contribue au déclin de sa popularité, notamment en France, connaissant en cela le sort réservé par les tenants du modernisme aux artistes représentatifs de l’académisme.

De nombreux musées conservent ses œuvres aux États-Unis, dus aux collectionneurs américains qui l’achetèrent de son vivant. Son influence a été déterminante dans l’esthétique des peplums du cinéma italien du début du XXe siècle et des superproductions hollywoodiennes des XXe et XXIe siècle.

Un universitaire américain, Gerald Ackermann, a établi le catalogue de ses œuvres et a organisé la première exposition à lui être consacrée, en 1981, à Vesoul, sa ville natale. En conséquence, un grand nombre de ses œuvres sont visibles au musée Georges-Garret de Vesoul, et la municipalité donna son nom à un de ses collèges.

En 2000, Hélène Lafont-Couturier a organisé une exposition ayant pour thème Jean-Léon Gérôme et son marchand de tableaux, Adolphe Goupil, à Bordeaux, New York et Pittsburgh.

Il meurt le 10 janvier 1904 en son atelier et domicile, au 65 boulevard de Clichy dans le 9e arrondissement de Paris, et, est inhumé au cimetière de Montmartre (18e division).

Voir aussi cette vidéo :

https://www.youtube.com/watch?v=q4zo0a1U1zg

Sources : Wikipédia, YouTube.

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