Jean-Baptiste Pompallier, missionnaire mariste.

Jean-Baptiste François Pompallier, né le 11 décembre 1801 à Lyon et mort le 21 décembre 1871 à Puteaux, est un missionnaire mariste français ayant joué un rôle important dans l’évangélisation catholique de l’Océanie, notamment Wallis-et-Futuna et la Nouvelle-Zélande.


Jean-Baptiste François Pompallier naît le 11 décembre 1801 (20 frimaire an X) au 79 place du Port-Neuville dans le 1er arrondissement de Lyon, fils de Pierre et Françoise Pompallier.

Ordonné prêtre en 1829, il bénéficie de la désignation des maristes (congrégation missionnaire fondée en 1836 par Jean-Baptiste Collin) en Océanie. Le pape Grégoire XVI érige le vicariat apostolique d’Océanie occidentale, le dimanche de la Trinité 1835. Il confie cette région aux Pères maristes qui désignent Jean-Baptiste Pompallier à la tête de ce vicariat, ce qui est accepté formellement par le pape le 13 mai 1836. Le pape le nomme alors évêque in partibus de Maronea.

Pompallier se lance alors dans un voyage missionnaire en Océanie. « [Il] décide de laisser à Wallis-et-Futuna la moitié de ses prêtres afn de dresser une frontière virtuelle entre le protestantisme à l’est du Pacifque Sud et le monde dit païen qu’il compte bien convertir au catholicisme ».

Parti du Havre le 21 décembre 1836, à bord de la Delphine, avec deux prêtres, un frère de la Société de Marie, deux frères de la congrégation de Marcellin Champagnat, il fait escale à Valparaiso où le P. Claude Bret meurt. Le reste de l’équipe monte le 10 août 1837 à bord de l’Europa pour faire escale à Tahiti et aux îles Gambier, où il rencontre en septembre à Mangareva Mgr Rouchouze, vicaire apostolique d’Océanie orientale. Il est accompagné de ses confrères maristes les PP. Bataillon et Chanel (canonisé en 1954), ce dernier étant destiné à Futuna. Jean-Baptiste Pompallier et ses confrères embarquent à bord du Raiatea pour Tonga le 5 octobre 1837, mais le débarquement leur est interdit (c’est un territoire déjà protestant).

Le Père Bataillon et le Frère Joseph-Xavier démarrent leur mission à ʻUvea (Wallis) le 1er novembre 1837, tandis que Pierre Chanel et le Frère Marie-Nizier démarrent celle de Futuna la semaine suivante. Jean-Baptiste Pompallier promet de revenir d’ici six mois, et se dirige ensuite vers Rotuma puis vers la Nouvelle-Galles du Sud où il est accueilli à Sydney par Mgr Polding qui l’informe de la situation en Nouvelle-Zélande. Mgr Pompallier repart, cette fois-ci pour la Nouvelle-Zélande, accompagné du Père Louis Catherin ServantNote 1 et du Frère Michel-Antoine Colombon. Ils arrivent enfin à destination au port d’Hokianga dans l’île du Nord, le 10 janvier 1838. Il devient le premier vicaire apostolique de Nouvelle-Zélande en 1842. Installé dans la région de l’Hokianga, il y développe une grande activité missionnaire.

Entre la Nouvelle-Zélande et Wallis et Futuna, « la mission mariste se trouve divisée en deux groupes distants de plus de 2 500 km » et la difficile communication entre ces deux endroits rend les efforts d’évangélisation difficiles. Pompallier retourne à Wallis fin 1841, que le père Bataillon a entrepris d’évangéliser (la conversion est totale en octobre 1842) ; entre-temps, Pierre Chanel a été assassiné à Futuna le 28 avril 1841, en raison de conflits coutumiers entre partisans de la nouvelle religion et le roi Niuliki. L’évêque récupère la dépouille de Pierre Chanel et demande aux marins français l’accompagnant de ne pas exercer de représailles. En 1845, toute l’île de Futuna s’est convertie.

En juin 1839, d’autres maristes rejoignent Mgr Pompallier en Nouvelle-Zélande : les PP. Baty, Jean-Baptiste Épalle et Petit et les frères Élie-Régis, Augustin et Florentin et encore d’autres en décembre suivant les PP. Viard, Petitjean, Comte et Chevron, ainsi que le frère Attale. Dès 1843, il a déjà fondé outre la mission de Hokianga, celles de Kororareka, Mangakahia, Kaipara, Tauranga, Akaroa, Matamata, Opotiki, Maketu, Auckland, Otago, Wellington, Otaki, Rotorua, Rangiaowhia et Whakatane. Il installe une tannerie à Auckland pour la reliure de la Bible maorie et il réussit lors de la rédaction du traité de Waitangi (1840) à imposer un article sur la liberté de religion.

En 1843, le vicariat ouest-océanien est scindé en deux, l’Océanie orientale sous l’autorité de Mgr Pierre Bataillon, et l’Océanie continentale, la Nouvelle-Zélande, sous celle de Mgr Pompallier. En 1848, celui-ci est scindé en vicariat de Wellington (Mgr Philippe Viard et vicariat d’Auckland (Mgr Pompallier) dont le siège est à la cathédrale Saint-Patrick.

Après un voyage à Rome en 1846, Jean-Baptiste Pompallier devient en 1848 le premier évêque d’Auckland. Il est de retour en avril 1850 à Auckland, jusqu’à son retour en France, pour des raisons de santé, en 1869. Il meurt le 21 décembre 1871 à 15 h 30 au 14 rue des Pavillons à Puteaux près de Paris.

Le 9 janvier 2002, il est exhumé du cimetière de Puteaux, où il reposait depuis décembre 1871, puis est inhumé définitivement au cimetière  d’Auckland en Nouvelle-Zélande5, qui se trouve derrière la cathédrale catholique Saint-Patrick, en présence d’une forte assistance de Maoris et de Denis Trouxe, adjoint de Raymond Barre, maire de Lyon. Des reliques furent aussi transférées à Hokianga, village Maori de Nouvelle-Zélande (morceaux du cercueil de la tombe de Puteaux, dents, etc.)

Source : Wikipédia.

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