Jean-Baptiste Perrin, physicien, chimiste et homme politique.

Jean Baptiste Perrin (né le 30 septembre 1870 à Lille en France -décédé le 17 avril 1942 à New York aux États-Unis) est un physicien, chimiste et homme politique français, Prix Nobel de physique 1926. Ancien élève de l’École normale supérieure, il fut nommé chargé de cours (1898) puis professeur (1910) de chimie physique à la Faculté des sciences de Paris où il enseigna pendant 40 ans.

Dans son premier projet de recherche, Jean Perrin a entrepris de résoudre l’énigme de la nature des rayons cathodiques et des rayons X. Sont-ils lumière ou matière ? En 1895, il démontra par des expériences très convaincantes que les rayons cathodiques sont composés de corpuscules de matière chargés négativement. En 1896, il constata que les rayons X se comportent comme de la lumière ultra-violette de très courte longueur d’onde et il découvrit qu’ils ont le pouvoir d’ioniser les molécules de gaz.

Ses recherches les plus connues concernent une série d’expériences menées en 1907-1909 pour valider l’interprétation du mouvement brownien proposée par Albert Einstein en 1905 et déterminer le nombre d’Avogadro. Dans un livre intitulé Les Atomes, paru en 1913, Jean Perrin a dressé un état des connaissances en sciences physiques, incluant ses propres découvertes. Cet ouvrage de synthèse lui assura une renommée internationale. Il reçut le prix Nobel de physique de 1926 pour avoir validé scientifiquement l’hypothèse atomiste, mettant un terme définitif à la longue bataille concernant l’existence réelle des molécules.

Jean-Baptiste Perrin, épreuve d’artiste.

Durant la Première Guerre mondiale, Jean Perrin a conçu et mis au point divers appareils stéréo-acoustiques pour localiser les batteries d’artillerie et les sous-marins ennemis. Après la guerre, il a poursuivi son activité pédagogique comme auteur d’ouvrages et d’articles pour les étudiants et le grand public. Parallèlement, il a consacré beaucoup d’énergie au développement, à l’organisation et à la valorisation, aussi bien culturelle qu’industrielle, de la recherche scientifique, d’abord comme conseiller, puis comme membre du gouvernement français. Il a en particulier été un des artisans majeurs de la création de l’Observatoire de Haute-Provence en 1936, du Palais de la découverte en 1937 et du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) en 1939.

Jean-Baptiste Perrin, carte maximum (1949).

Jean Perrin était membre de l’Académie des sciences de Paris, de la Royal Society de Londres, de l’Académie royale de Belgique et de bien d’autres académies. Il était Grand-officier de la Légion d’Honneur. Jean Perrin est mort en exil volontaire à New York en 1942. Ses cendres, ainsi que celles de son confrère et ami Paul Langevin, ont été transportées au Panthéon en 1948.

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Source : Wikipédia, Youtube, CNRS.