Jane Eyre, par Charlotte Brontë.

Jane Eyre est un roman de Charlotte Brontë, publié le 16 octobre 1847 à Londres par Smith, Elder & Co., sous le pseudonyme de Currer Bell. Le récit, à la première personne, se présente comme l’autobiographie de l’héroïne.

Le roman paraît en France, pour la première fois en 1855, dans une  traduction tronquée, sous le titre Jane Eyre ou Mémoires d’une gouvernante. Il a été adapté à de nombreuses reprises au cinéma.


Jane Eyre est le premier roman publié de Charlotte Brontë, dont le livre  précédent, Le Professeur, avait été refusé par sept éditeurs. Charlotte Brontë amorce la rédaction de Jane Eyre en août 1846, et l’achève un an plus tard. Le livre est accepté par la maison d’édition Smith, Elder & Co. et publié en octobre 1847, sous le pseudonyme de Currer Bell. Le succès est immédiat au point de précipiter la parution déjà prévue des romans Les Hauts de Hurlevent et Agnès Grey des sœurs de Charlotte, Emily (alias Ellis Bell) et Anne (alias Acton Bell). En décembre 1847, Jane Eyre fait l’objet d’une seconde édition que Charlotte dédie au romancier William Makepeace Thackeray.

Jane Eyre, disant son fait à sa tante Mrs. Reed, avant que celle-ci ne l’envoie dans le dur pensionnat de Lowood (seconde édition de Jane Eyre, en 1847).
Jane, orpheline, est d’abord recueillie par sa tante, Mrs. Reed, tenue par une promesse faite à son mari avant sa mort. Jane Eyre est toutefois élevée en inférieure à ses cousins qui n’hésitent pas à la maltraiter, surtout son cousin John. À la suite d’une forte rébellion contre sa tante, précédée par une punition disproportionnée qui la fait tomber en syncope, Jane Eyre, dix ans, est envoyée en internat à Lowood le quinze janvier. Elle s’y fait une amie sincère, Helen Burns, qui meurt de la tuberculose due aux très  mauvaises conditions de l’internat. Ce passage est fortement inspiré de l’expérience de l’auteure : les deux sœurs aînées de Charlotte Brontë, Maria et Elizabeth, sont en effet mortes en bas âge en raison des mauvaises conditions de vie prévalant dans leur école de Cowan Bridge.

Après une épidémie de typhus, les conditions de vie de l’internat changent et celui-ci devient un établissement de qualité. Après huit années passées à Lowood — six en tant qu’étudiante et deux en tant que professeur — Jane veut changer de vie et passe une annonce dans un journal pour trouver un poste de préceptrice. Mme Fairfax lui répond afin qu’elle vienne faire l’éducation d’Adèle, enfant protégée de M. Rochester, 40 ans, riche  propriétaire du château de Thornfield-Hall.

Au fil des mois, la jeune gouvernante apprend à connaître son « maître 7, et l’admiration qu’elle a pour lui se transforme bientôt en amour profond et sincère. Consciente de la différence d’âge et de fortune qui les sépare, elle ne peut réfréner ses sentiments, et cela, même lorsqu’elle pense qu’il va en épouser une autre – la belle et fière Miss Ingram. Cependant, il lui apprend un jour que, malgré son âge et sa situation, c’est à elle qu’il a toujours  donné la préférence et qu’il veut l’épouser. Trop heureuse pour croire à son bonheur, Jane est d’abord sceptique, mais convaincue de sa sincérité, elle accepte et les noces se préparent. Le jour du mariage, cependant, Jane apprend devant l’autel le terrible secret de M. Rochester. Marié dans sa jeunesse sous l’influence de son père et de son frère à une femme qui s’avère folle, il ne peut en épouser une autre. Sa première épouse est, en effet, toujours vivante et vit cachée et enfermée dans les combles de Thornfield-Hall.

Anéantie, Jane part dans la nuit pour fuir la tentation de devenir la maîtresse de Rochester. Sans argent, elle erre durant trois jours dans une région inconnue avant de trouver refuge, presque mourante, dans la maison de la famille Rivers. Elle y reste un mois et se lie d’amitié avec les deux jeunes Mary et Diana, laissées sans fortune après la mort de leur père. Elle fait aussi la connaissance de leur frère, le pasteur St-John Rivers. À sa demande, il lui trouve un poste d’institutrice dans le village, ce qui lui permet de vivre de façon indépendante. Cependant, après quelques mois, il découvre sa véritable identité (elle se faisait appeler Jane Elliot) et lui apprend que son oncle paternel, installé sur l’île de Madère et qu’elle n’a jamais connu, est mort en lui laissant un riche héritage. Elle apprend également qu’elle a été une enfant très aimée par sa mère et son père, que les Rivers sont en fait ses cousins paternels et que leur oncle maternel (et l’oncle paternel de Jane), les a déshérités en sa faveur après une dispute avec leur père. Elle n’est que trop heureuse de trouver enfin une famille aimante et décide de partager son héritage avec ses cousins.

Vivant dans la maison familiale avec Mary, Diana et St-John, elle se lie peu à peu avec son cousin qui exerce sur elle une forte influence. Il a la vocation de devenir missionnaire et lui propose de l’accompagner en Inde et de devenir sa femme. Ce n’est pas l’amour qui guide sa demande mais son sens du devoir religieux et l’estime qu’il a pour le courage et l’intelligence de Jane. Bien que n’éprouvant pour St-John que des sentiments fraternels, elle est sur le point d’accepter. Une nuit, elle entend une voix venant de nulle part qui l’appelle : elle décide soudainement de retourner à Thornfield pour s’enquérir de l’état de M. Rochester dont elle n’a aucune nouvelle malgré plusieurs lettres envoyées à Mrs. Fairfax, l’intendante du manoir.

Elle ne trouve qu’un amas de ruines et apprend par l’aubergiste que la maison a brûlé dans un incendie peu de temps après son départ. C’est la femme aliénée de M. Rochester qui y a mis le feu, comme elle avait déjà tenté de le faire plusieurs fois. Elle est morte en se jetant du toit. M. Rochester, en tentant de sauver sa femme et les autres habitants de la maison, s’est blessé, a perdu la vue et une de ses mains ; il vit maintenant seul avec ses domestiques, John et son épouse Mary, dans un manoir reculé à Ferndean. Jane va immédiatement le rejoindre et l’aime toujours autant malgré son aspect physique encore plus inquiétant. Comme plus rien ne s’oppose à leur union, ils se marient enfin.

Grâce à l’argent de l’héritage, Mary et Diana ont à leur tour trouvé un mari. Jane et M. Rochester vivent un mariage heureux et ce dernier retrouve même en partie la vue (un œil) après deux ans de patience. De cette union, nait un enfant qui a hérité les yeux de son père, grands, brillants et noirs.

Source : Wikipédia.

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