James Monroe, 5ème président des Etats-Unis.

James Monroe, né le 28 avril 1758 dans le comté de Westmoreland (colonie de Virginie) et mort le 4 juillet 1831 à New York, est un homme d’État américain. Cinquième président des États-Unis, élu pour deux mandats de 1817 à 1825, il est auparavant secrétaire d’État des États-Unis de 1811 à 1817 durant la présidence de James Madison.

Juriste de formation, il est membre du Parti républicain-démocrate. Monroe est élu en 1816 face à Rufus King et réélu en 1820 virtuellement sans opposition. Il est un homme réputé pour son honnêteté, qui prend deux décisions qui se révèlent être d’une importance capitale dans l’histoire des États-Unis : le compromis du Missouri et la doctrine Monroe, qui porte son nom. La première tente de régler le problème de la définition des États en tant qu’esclavagistes ou non et la seconde montre la volonté des États-Unis d’avoir une influence majeure sur leur continent.


Monroe, carte maximum, USA.

James Monroe naît le 28 avril 1758 dans le comté de Westmoreland, en Virginie. Il fait ses études à l’université locale, le collège de William et Mary, se bat dans l’armée continentale et pratique le droit à Fredericksburg. Ses parents, Spence Monroe (1727-1774) et Elizabeth Jones (1730-1774), sont de riches fermiers.

Il rejoint les anti-fédéralistes au début de sa carrière politique et défend la politique de Thomas Jefferson. Il est élu au Sénat des États-Unis puis nommé ambassadeur en France, dont il défend les positions, de 1794 à 1796. En 1795, il achète le pavillon La Bouëxière, à Paris. Plus tard, et sous la direction de Jefferson, il négocie l’achat de la Louisiane.

Le 4 décembre 1816, il est élu président en battant le candidat fédéraliste.

4 mars 1817 : investiture de James Monroe en tant que cinquième président des États-Unis.

17 octobre 1817 : le président et son épouse se réinstallent dans la Maison-Blanche reconstruite après l’incendie du 24 août 1814 provoqué par les Britanniques, lors de la guerre anglo-américaine de 1812.

16 avril-20 octobre 1818 : accord entre les États-Unis et le Canada sur la définition de la frontière entre les deux pays au niveau du 49e parallèle. Désarmement réciproque et diminution des forces navales sur les Grands Lacs.

6 mars 1820 : le Congrès vote et le président Monroe signe le compromis du Missouri qui admet cet État dans l’Union en tant qu’État esclavagiste mais interdit l’esclavage dans les territoires situés au nord.

6 décembre 1820 : Monroe est réélu pour un second mandat.

5 mars 1821 : investiture du président pour son second mandat. La date a été décalée d’un jour car le 4 tombe un dimanche.

27 janvier 1823 : Monroe désigne des ambassadeurs des États-Unis dans les pays d’Amérique du Sud.

2 décembre 1823 : Monroe énonce ce qui devint la « doctrine Monroe » : « le continent américain se veut libre et indépendant et n’a pas vocation à être colonisé par les puissances européennes ». Cette doctrine s’oppose à  l’expansionnisme de l’Europe sur le continent américain et annonce la volonté des États-Unis d’avoir une influence majeure sur l’avenir du continent.

Monroe est surtout célèbre pour la doctrine qui porte son nom, énoncée lors d’un message au Congrès en 1823. Elle proclame que les États-Unis sont libérés de la colonisation européenne et que l’Europe ne doit plus interférer dans la conduite de ses affaires. Elle annonce aussi que les États-Unis sont neutres vis-à-vis des guerres entre les puissances européennes et entre ces puissances et leurs colonies mais que toute ingérence envers un État  indépendant en Amérique sera considérée comme un acte d’hostilité envers les États-Unis. Monroe ne reconnaît pas formellement les autres républiques d’Amérique du Nord avant 1822 lorsque le Congrès vote un budget pour établir des relations diplomatiques. Lui et son secrétaire d’État, John Quincy Adams, souhaitent éviter les problèmes avec l’Espagne jusqu’à la cession des deux Floride en 1821 en vertu du traité d’Adams-Onís.

Les États-Unis commencent aussi à traiter directement avec les nations d’Amérique du Sud qui viennent d’acquérir leur indépendance et cherchent à tisser des liens indépendamment du Royaume-Uni.

Lors de son investiture, Monroe décide de visiter tous les États pour la première fois depuis G. Washington. Ses efforts pour avoir des échanges avec la population feront dire aux journalistes que l’époque était « aux bons sentiments ».

Les « bons sentiments » ne durent malheureusement pas, malgré le soutien dont bénéficie Monroe. Sous la façade du patriotisme, des fissures commencent à apparaître. En 1819, les habitants du territoire du Missouri voient leur demande d’admission en tant qu’État esclavagiste refusée par l’Union. Une loi destinée à l’abolition progressive de l’esclavage entraîne deux années de débats amers au Congrès. Le compromis du Missouri règle le problème en associant l’admission du Missouri, esclavagiste, avec celle du Maine, État libre et en interdisant à l’avenir l’esclavage au nord et à l’ouest du Missouri. Cette décision et ses conséquences deviennent un élément majeur de la politique intérieure jusqu’à l’abolition de l’esclavage.

James Monroe lui-même était partisan de l’esclavage et propriétaire d’esclaves.

Après la guerre anglo-américaine de 1812, Monroe est élu président en 1816 puis réélu en 1820. Il est le dernier président ancien combattant de la guerre d’Indépendance et n’a pas vraiment d’opposants pour ces deux élections.

La politique partisane n’existait pas vraiment. Le parti fédéraliste avait disparu et la scission entre les républicains et les whigs n’est pas encore apparue. Presque tous les politiciens appartenaient au Parti républicain-démocrate.

James Monroe décède le 4 juillet 1831 à New York à l’âge de 73 ans. Il est le troisième président à décéder un 4 juillet, jour de l’indépendance des États-Unis, après John Adams et Thomas Jefferson, tous deux morts 5 ans auparavant jour pour jour.

Source : Wikipédia.

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