Jacqueline Kennedy-Onassis, ex première dame des Etats-unis.

Jacqueline Kennedy-Onassis, née Jacqueline Lee Bouvier le 28 juillet 1929 à Southampton et morte le 19 mai 1994 à New York, surnommée « Jackie », est une personnalité américaine, mariée en premières noces au futur 35e président des États-Unis, John Fitzgerald Kennedy.

Elle a été la Première dame des États-Unis du 20 janvier 1961 au 22 novembre 1963, date de la mort de son époux, assassiné à ses côtés dans une rue de Dallas. Grâce à son élégance, sa culture et sa beauté, elle est devenue l’une des Premières dames les plus populaires et les plus photographiées.

En 1968, elle épouse en secondes noces l’armateur et milliardaire grec Aristote Onassis. Durant les dernières années de sa vie, elle vit à New York aux côtés de Maurice Tempelsman puis meurt des suites d’un cancer.


Née le 28 juillet 1929, à Southampton1, Long Island, dans l’État de New York, Jacqueline Lee Bouvier est la fille aînée de John Vernou Bouvier III (1891-1957), un riche agent de change de Wall Street, et de son épouse Janet Norton Lee (1907-1989). Elle a une sœur cadette, Caroline Lee Bouvier, née le 3 mars 1933, connue plus tard sous le nom de Lee Radziwill. Quelques mois après sa naissance, la crise de 1929 fait perdre aux Bouvier une bonne partie de leur fortune.

Jacqueline Bouvier est d’origine irlandaise et anglaise, ainsi que française du côté paternel, à quatre générations. Son premier ancêtre français est Michel Bouvier (1792-1874), un ébéniste originaire de Pont-Saint-Esprit, qui s’installe à Philadelphie en 1815 après avoir servi dans l’armée de Napoléon Ier. Il participe notamment à la rénovation de la Maison-Blanche (consécutive à l’incendie de Washington) sous la présidence de John Quincy Adams en fabriquant 24 chaises et une table pour cette résidence officielle, puis devient millionnaire grâce à la spéculation immobilière, ses fils faisant fructifier cette fortune dans la bourse et l’immobilier. Voulant rehausser ses origines, son grand-père John Vernou Bouvier II fait croire que les Bouvier sont de noble naissance.

Favorisée dès la naissance par la fortune, elle passe ses premières années à New York et à East Hampton, Long Island, à « Lasata », domaine familial de la famille Bouvier, où elle devient, dès son très jeune âge, une cavalière accomplie, un sport qui demeurera une passion toute sa vie. Enfant, elle aime aussi le dessin, la littérature et la poésie. Cette enfance idyllique se termine lorsque ses parents se séparent. Les nombreuses aventures de John Bouvier ainsi que son alcoolisme2 conduisent sa femme à se séparer de lui en 1936. Bien qu’ils se réconcilient pour une brève période de quelques mois au cours de l’année suivante, le mariage sera définitivement dissout en juin 1940.

Alors que son père ne se remarie pas, sa mère épouse le richissime Hugh D. Auchincloss, en 1942, avec qui elle a deux enfants, Janet et James Auchincloss. Jacqueline et sa sœur Lee s’installent alors avec la nouvelle famille de leur mère, partageant leur temps entre les deux vastes domaines de leur beau-père, « Merrywood » en Virginie, et « Hammersmith Farm » au Rhode Island, tout en restant près de leur père qui vit à New York.

Lasata était une résidence secondaire à East Hampton qui appartenait à la famille Bouvier et où Jacqueline Bouvier passait les étés de son enfance.
Tandis que leur père John Bouvier est un catholique romain, leur mère Janet Lee est membre de l’Église épiscopalienne. Bien que John et Janet Bouvier aient décidé par leur contrat de mariage que leurs enfants recevraient une éducation catholique, Jacqueline et Lee Bouvier fréquentent de temps en temps des cérémonies religieuses épiscopaliennes.

Jacqueline Bouvier fréquente des écoles huppées, telles Chapin à New York, de 1935 à 1942, puis Holton Arms à Washington jusqu’en 1944. C’est une élève d’un bon niveau dans toutes les matières et dont on apprécie surtout les qualités littéraires et sportives.

En 1947, après avoir obtenu son diplôme d’études secondaires de la Miss Porter’s School, une institution de Farmington dans le Connecticut, elle est nommée « débutante de l’année ».

Elle poursuit alors ses études au Collège Vassar, institution renommée de Poughkeepsie. En 1949, inscrite à un programme d’études du Smith College, elle part étudier en France, où elle suit d’abord un cours intensif de français à l’Université de Grenoble, avant de poursuivre ses études à la Sorbonne à Paris6. Logeant chez la comtesse Robert de Renty avenue Mozart (16e arrondissement), elle approfondit davantage sa passion pour la culture française (littérature, histoire, etc.).

« J’ai aimé cette année-là plus que n’importe laquelle de ma vie. Le fait d’être loin des miens m’a donné la chance de me contempler d’un regard cynique. J’ai appris à ne pas avoir honte d’une sincère passion pour les études. Auparavant, j’avais toujours essayé de la cacher, mais quand je suis retournée aux États-Unis, je fus heureuse de pouvoir continuer mes études auprès de ma famille. J’avais changé cependant, car j’avais découvert une passion pour l’Europe dont je doute qu’elle me quitte jamais. »

À son retour de France en 1950, Jacqueline Bouvier ne poursuit pas ses études à Vassar, mais à l’Université George Washington afin de ne pas être trop éloignée de ses proches. En 1951, elle y obtient un diplôme en littérature française. Outre la littérature, elle se passionne pour les arts et les langues et en quittant l’université, elle parle couramment l’anglais, le français, l’espagnol et l’italien, ce qui s’avérera très utile quand elle aidera son mari John Fitzgerald Kennedy au cours de ses campagnes électorales.

Depuis qu’elle est jeune fille, elle écrit des essais parfois publiés dans les journaux locaux. À la fin de ses études, elle s’inscrit à un concours littéraire organisé par le magazine Vogue. Pour ce dernier, elle doit écrire un essai sur le thème « Les gens que j’aurais voulu connaître », et elle choisit l’écrivain Oscar Wilde, le poète Charles Baudelaire et l’imprésario Serge de Diaghilev. Elle gagne le concours haut la main, devançant quelques 1 300 concurrentes. Le succès dans cette compétition lui donne la possibilité de séjourner un an à New York et à Paris afin d’y travailler comme éditrice junior. Mais Jacqueline Bouvier refuse le prix, à la suite des pressions de sa mère, qui craint qu’elle ne reste à Paris pour toujours. En guise de consolation, Janet Auchincloss offre à ses filles un voyage en Europe, que les jeunes femmes évoqueront dans un journal illustré, qui sera publié en 1974, sous le nom de One Special Summer.

Avec l’aide de son beau-père, Jacqueline Bouvier se trouve un travail de « photographe enquêteur » pour le journal Washington Times-Herald en 1952. Son emploi consiste à parcourir Washington pour demander aux gens leur opinion sur certains sujets très polémiques, comme l’Union soviétique ou la guerre de Corée, tout en les photographiant. Cela lui permet de rencontrer de nombreuses personnalités politiques importantes comme le vice-président Richard Nixon. Ses piges sont alors de 42,50 $ hebdomadaires.

En 1952, Jacqueline Bouvier se fiance à un jeune agent de change du nom de John Husted Jr (1926-1999), diplômé de l’université Yale. Les fiançailles sont rompues trois mois plus tard, sous la pression de Janet Auchincloss, comme certains le prétendent, alors que les fiancés admettent plus tard qu’ils n’ont pas pris la chose au sérieux.

Jacqueline Bouvier commence à fréquenter John Fitzgerald Kennedy, une étoile montante du Parti démocrate, de douze ans son aîné, après l’avoir rencontré en mai 1952, au cours d’un dîner organisé par un ami commun, le journaliste Charles Bartlett. Après l’élection de Kennedy comme sénateur en novembre, leur relation devient plus sérieuse et mène à une demande en mariage. Leurs fiançailles sont officiellement annoncées le 25 juin 1953.

Le mariage de Jacqueline Bouvier et John Kennedy a lieu le 12 septembre 1953 à l’église Sainte-Marie de Newport, dans l’État de Rhode Island1. La cérémonie est célébrée par le cardinal Cushing, ami de la famille Kennedy, et est considéré comme l’événement mondain de la saison avec quelque 800 invités à la cérémonie et 1 000 à la somptueuse réception qui suit à Hammersmith Farm, domaine de Hugh D. Auchincloss, le beau-père de Jacqueline.

Après un voyage de noces passé à Acapulco et sur la côte californienne, le couple Kennedy s’installe à Georgetown, un quartier cossu de Washington (district de Columbia).

En tant qu’épouse de sénateur, Jacqueline Bouvier Kennedy se met à suivre des cours d’histoire américaine et de sciences politiques à l’université de Georgetown en 1954. Très vite, elle fait concurrence à son époux par ses connaissances précises sur l’histoire américaine. Cependant, John Kennedy, qui a longtemps souffert de plusieurs blessures datant de la Seconde Guerre mondiale, est contraint de se faire opérer. Pendant son rétablissement, sa femme l’encourage à écrire un livre intitulé Profiles in Courage, qui gagnera le prix Pulitzer en 1957.

Les relations de Jacqueline Kennedy avec la famille Kennedy n’ont pas toujours été faciles. Elle hait le côté compétitif, sportif et rugueux de ce clan richissime qui a déjà donné plusieurs politiciens et diplomates de premier rang à la Nation américaine. De plus, le mariage du couple est troublé par les maladies et les infidélités de son mari, deux problèmes que le grand public ignore. On dit que les femmes du clan Kennedy la méprisaient, la surnommant « la débutante » par allusion à sa voix feutrée au timbre infantile. Cependant, Jacqueline Kennedy s’entend bien avec son beau-père, Joseph Patrick Kennedy, et son beau-frère, Robert Francis Kennedy. Joseph Kennedy, en particulier, reconnaît les atouts de sa belle-fille quant aux relations publiques.

En 1955, Jacqueline fait une fausse couche, puis donne naissance à une petite fille mort-née, le 23 août 1956, que ses parents auraient voulu nommer Arabella. Cet événement tragique conduit à une brève séparation du couple qui se réconcilie peu après. L’année suivante, la carrière de John Kennedy prend un tour nouveau : Kennedy échoue de peu à la nomination par son Parti à la candidature pour la vice-présidence des États-Unis.

Jacqueline et John Kennedy craignent de ne plus avoir d’enfants, mais celle-ci met au monde une petite fille, Caroline, le 27 novembre 1957 à New York. John Kennedy est déjà élu président des États-Unis quand son fils John Fitzgerald Kennedy Jr. naît le 25 novembre 1960 à Washington. Le dernier enfant du couple, Patrick Bouvier Kennedy, né prématurément le 7 août 1963, meurt deux jours plus tard, des suites d’une malformation pulmonaire.

En janvier 1960, John Fitzgerald Kennedy annonce sa candidature à la présidence des États-Unis, une ambition qui l’oblige à travailler davantage et à voyager à travers tout le pays. Après avoir accompagné son époux un certain temps, Jacqueline Kennedy est contrainte de rester au foyer car l’épouse du candidat Kennedy est enceinte. Néanmoins, elle aidera son époux en écrivant un article hebdomadaire dans un journal, en accordant des entretiens télévisés et en répondant au courrier qu’elle reçoit. Finalement, Kennedy gagne l’élection générale de peu face à son concurrent Nixon le 8 novembre 1960.

Jacqueline et John F. Kennedy lors des campagnes électorales, en mars 1960.
Mamie Eisenhower, la première dame sortante, n’apprécie guère le fait d’être remplacée à la Maison-Blanche par Jacqueline Kennedy, cachant à peine sa préférence pour l’épouse du défait, Pat Nixon, qu’elle juge plus élégante, plus sympathique et moins réservée. Elle fait cependant visiter à Jacqueline Kennedy les vastes dépendances de la Maison-Blanche. Cette dernière, qui avait mis au monde son fils John junior deux semaines auparavant, est toujours affaiblie, mais Mamie Eisenhower ne lui propose pas de chaise roulante. Bien que Jacqueline Kennedy n’ait pas fait de malaise durant la visite, elle s’effondre dès son retour chez elle. Plus tard, Mamie Eisenhower justifiera son comportement en déclarant que Jacqueline Kennedy ne lui avait pas demandé qu’elle lui offre une chaise roulante.

John Fitzgerald Kennedy prête serment en tant que trente-cinquième président des États-Unis le 20 janvier 1961. Le somptueux gala qui marque le début de son mandat est organisé par Frank Sinatra et Peter Lawford. De nombreuses célébrités, entre autres Mahalia Jackson, Laurence Olivier, Jimmy Durante, Harry Belafonte et Bette Davis s’y produisent. Jacqueline Kennedy est désormais connue sous le surnom de Jackie, tandis que son époux, le président, est appelé Jack. Alors âgée de 31 ans, elle fait partie des plus jeunes premières dames de l’histoire des États-Unis. Bien qu’elle ait fait de grands efforts pour soutenir son époux durant ses campagnes électorales, elle ne s’immisce pas dans la politique pendant qu’il gouverne.

Après la naissance et la mort de son fils Patrick Kennedy en août 1963, Jacqueline Kennedy reçoit, par l’entremise de sa sœur Lee, une invitation du riche armateur grec Aristote Onassis, d’aller en croisière à bord de son luxueux yacht, le Christina O. Malgré les réserves du président et de son entourage, craignant la mauvaise publicité, elle accepte et part accompagnée de sa sœur et du mari de celle-ci, le Prince Radziwill, ainsi que de Franklin D. Roosevelt Jr. et sa femme.

Jacqueline Kennedy ne réapparaît en public que le 21 novembre 1963, quand elle accompagne son mari au Texas pour des réunions dans le cadre de la campagne pour sa réélection. Le lendemain, le couple traverse la ville de Dallas assis à l’arrière d’une voiture officielle décapotée lorsque des coups de feu éclatent et qu’une balle atteint le président à la tête. Terrifiée, Jacqueline Kennedy s’élance sur la partie arrière du véhicule, au même moment un agent de sécurité, Clinton J. Hill, arrive à son secours, et la contraint à reprendre sa place, puis la limousine accélère soudainement pour emmener le président à l’hôpital le plus proche, le Parkland Memorial Hospital, où, en dépit d’efforts de réanimation, le président est déclaré mort.

Lyndon B. Johnson prêtant serment au côté de Jacqueline Kennedy,  quelques heures après l’assassinat de Kennedy, à bord de Air Force One.
Quelques heures plus tard, à bord de l’avion présidentiel « Air Force One » qui les ramène à Washington, Lyndon Baines Johnson prête serment comme 36e président des États-Unis, à ses côtés se tiennent son épouse Lady Bird et Jacqueline Kennedy, qui porte toujours son tailleur rose Chanel éclaboussé par le sang de son époux, en dépit de la suggestion de changer de vêtement, justifiant son attitude par son désir de montrer aux gens ce qu’on avait fait à son mari. En outre, elle refuse de quitter sa dépouille et exige que deux prêtres catholiques l’assistent.

Lors de l’enterrement du président Kennedy qui a lieu le 25 novembre 1963, date du troisième anniversaire de son fils John junior, Jacqueline Kennedy et ses deux enfants montent et descendent les premiers les marches vers l’entrée de la cathédrale. Pendant la cérémonie intérieure, elle ne montre son émotion que lors de l’Ave Maria! de Franz Schubert. Le public la saluera pour sa tenue considérée comme droite et valeureuse. À un moment de la cérémonie, John Fitzgerald Kennedy Jr, alors âgé de trois ans, fait le salut militaire, geste qui restera célèbre, puis Jacqueline Kennedy allume la flamme du souvenir au cimetière national d’Arlington.

Le 29 novembre 1963, à savoir une semaine après le meurtre, Jacqueline Kennedy est interviewée par un journaliste du magazine Life. Au cours de l’interview, elle compare les années qu’elle a passées avec son mari au sein de la Maison-Blanche au château Camelot, résidence légendaire du roi Arthur. C’est à cause de cette citation devenue célèbre que l’on perçoit les Kennedy comme « le roi et la reine de Camelot ». Toutefois, elle ne donnera jamais son opinion sur la responsabilité de Lee Harvey Oswald, meurtrier présumé de John F. Kennedy. Ayant deux semaines pour préparer son déménagement, Jacqueline Kennedy achète un appartement sur la Cinquième avenue, à New York, pour y vivre avec ses deux enfants à partir de l’année 1964. Pour cela, elle vend la maison qu’elle avait construite à Atoka en Virginie et où elle avait projeté de se retirer avec son mari.

Elle est amenée à témoigner devant la Commission Warren le 5 juin 1964, interrogée par le président Earl Warren et le conseiller Rankin. Jackie Kennedy, qui avait posé la tête de son époux sur ses genoux après les tirs et tenté de maintenir les matières cervicales à l’intérieur du crâne de son époux, a décrit l’aspect des blessures infligées à ce dernier par les balles reçues. Il s’agit d’un témoignage important car une polémique est née sur la direction des balles tirées et la possibilité qu’il y ait eu plusieurs tireurs. Toutefois, dans le rapport Warren, sa description spontanée des blessures de son époux a été remplacée par la mention : « référence aux blessures supprimée ». La description intégrale donnée par Mme Kennedy ne pourra être connue qu’en 2039 à l’expiration d’un délai de 75 ans déterminé par la Commission Warren pour des raisons de sécurité nationale.

Dans les années qui suivent l’assassinat de son mari, Jacqueline Kennedy ne se montre que rarement en public. Elle apparaît cependant à Washington pour honorer l’agent qui avait grimpé à bord du véhicule officiel pour la protéger lors de l’attentat ainsi qu’à l’occasion de l’inauguration de divers mémoriaux dédiés à John F. Kennedy. Jacqueline Kennedy et la reine Élisabeth II lui dédient ainsi le mémorial officiel du Royaume-Uni, situé à Runnymede, en mai 1965. L’inauguration de ce mémorial a lieu sur le pré sur lequel le roi Jean sans Terre avait signé jadis (750 ans plus tôt) la Grande Charte en 1215. Deux ans plus tard, en 1967, Jacqueline Kennedy assiste à Newport News, en Virginie, à l’inauguration d’un mémorial, à Hyannis dans le Massachusetts ainsi qu’au baptême du porte-avions USS John F. Kennedy, qui sera désarmé le 23 mars 2007.

Le concierge qui a noté beaucoup d’allées et venues de Bob Kennedy chez Jacqueline a donné lieu à un débat historiographique sur une possible liaison entre eux deux.

Le 20 octobre 1968, Jacqueline Kennedy épouse l’armateur et milliardaire grec Aristote Onassis sur l’île de Skorpios, propriété des Onassis, dans la mer Ionienne. À la suite de la cérémonie nuptiale, Jacqueline Onassis perd son droit à la protection du Secret Service, normalement réservé aux veuves des présidents américains. Quoique son second époux soit orthodoxe, Jacqueline Onassis demeure catholique romaine. Néanmoins, elle fait des efforts pour apprendre le grec et exige que ses enfants l’apprennent également. Depuis qu’Aristote Onassis et Jacqueline Kennedy se sont rencontrés en 1963, ils sont restés en contact. Cependant, Onassis avait en même temps fait la connaissance de Lee Radziwill avec qui il finira par avoir une brève liaison amoureuse.

Quatre mois avant le mariage, son beau-frère Robert Kennedy ayant été assassiné à Los Angeles, Jacqueline Onassis redoute que les Kennedy ne soient poursuivis par des terroristes. Elle utilise son nouveau mariage comme une belle occasion pour quitter les États-Unis avec ses enfants. Il s’agit aussi d’un deuxième mariage pour Aristote Onassis, qui est divorcé et a, lui aussi, deux enfants, Alexandre et Christina Onassis. Pour se marier, il avait rompu avec la cantatrice Maria Callas, liaison qui avait d’ailleurs provoqué le divorce d’avec sa première épouse Athina Livanos en 1960. Ayant espéré qu’Aristote Onassis l’épouserait un jour, Maria Callas se sent alors trahie et en souffre beaucoup.

Le mariage n’est pas vraiment approuvé par les médias, qui finiront par la surnommer Jackie O. Alors qu’Onassis a une bonne relation avec les enfants de Jacqueline Kennedy, cette dernière ne s’entend pas avec ses beaux-enfants. D’ailleurs, Jacqueline Onassis et son mari se voient rarement, car elle vit alternativement en Grèce et en France. La relation est définitivement interrompue par la mort d’Alexandre Onassis dans une catastrophe aérienne, en 1973, alors que ce dernier n’avait que 24 ans. Aristote Onassis est sur le point de demander le divorce quand il meurt le 15 mars 1975 en France des suites d’une myasthénie. Au moment de son décès, les relations entre sa femme et lui se sont gravement dégradées. Jacqueline Onassis se trouve à New York le jour de la mort de son mari, de sorte que sa belle-fille est la seule à assister à son décès. La part de l’héritage qui lui revient a été très réglementée par le contrat de mariage. Finalement, elle reçoit une soulte qui est estimée entre 20 et 26 millions de dollars, au lieu des 125 millions approximativement qu’elle aurait pu recevoir. À la suite de son deuxième mariage, Jacqueline Onassis retourne définitivement à New York qu’elle considère comme sa ville natale.

Quelques mois plus tard, l’éditeur Larry Flynt, qui a déjà subi plusieurs batailles juridiques, achète quelques photos de Jacqueline Kennedy prises à Skorpios en 1971, alors qu’elle est nue en plein air. Il les publie dans son magazine Hustler en août 1975.

C’est peu de temps après le décès d’Aristote Onassis que Jacqueline Onassis rencontre le diamantaire et industriel juif d’origine belge Maurice Tempelsman, né le 26 août 1929 à Anvers en Belgique. Elle passera avec lui à New York les dernières années de sa vie. Marié, il avait quitté sa femme pour vivre avec Jacqueline Onassis. Comme l’épouse de Maurice Tempelsman refuse le divorce, les deux partenaires vivent en concubinage. La relation est d’autant plus piquante que Jacqueline Onassis tente de contrôler la vie privée de son fils John Fitzgerald Kennedy, Jr dont elle désapprouve la liaison avec l’actrice Daryl Hannah et le désir de devenir acteur. Quant à sa fille Caroline Kennedy, elle épouse Edwin Arthur Schlossberg le 19 juillet 1986 et lui donne trois petits-enfants : Rose Kennedy Schlossberg (née le 25 juin 1988), Tatiana Celia Schlossberg (née le 5 mai 1990) et John Bouvier Kennedy Schlossberg (né le 19 janvier 1993). Jacqueline Onassis commence sa carrière d’éditrice en 1975. Après avoir travaillé pour l’éditeur Viking Press, elle se joint à Doubleday en 1978, où elle obtient un poste qui lui permet de promouvoir plusieurs livres aussi bien que leurs auteurs. Elle participe aussi à la publication d’œuvres comme l’autobiographie Moonwalk de Michael Jackson. D’autre part, elle s’intéresse à l’urbanisme de New York, en tentant d’empêcher la construction de gratte-ciels et en aidant à la restauration de bâtiments publics. Elle soutient aussi la construction de la bibliothèque Kennedy à Boston, conçue par Ieoh Ming Pei et inaugurée en octobre 1979.

En janvier 1994, on lui diagnostique un lymphome non hodgkinien, une sorte de cancer du système lymphatique. Bien que Jacqueline Kennedy soit optimiste au début, il s’avère assez rapidement qu’elle ne répond pas très bien au traitement. Jacqueline Kennedy Onassis s’éteint dans son sommeil à l’âge de 64 ans, le 19 mai 1994 à 22 heures 15, entourée de ses proches, dans son appartement de la Cinquième avenue. Le New York Daily News publie sa nécrologie le lendemain. Les obsèques sont célébrées en l’église Saint-Ignace-de-Loyola de New York.

Jacqueline Onassis est enterrée le 23 mai 1994 selon le rite de l’Église catholique, aux côtés de son premier époux John Fitzgerald Kennedy et de leurs enfants, Arabella et Patrick. La famille Kennedy, Hillary Clinton, Lady Bird Johnson, Daryl Hannah, Arnold Schwarzenegger et Maurice Tempelsman assistent, entre autres, aux funérailles. Bill Clinton, président des États-Unis, prononce son éloge funèbre, déclarant ainsi : « Dieu lui a donné de grands dons mais lui a aussi imposé beaucoup de souffrances. Elle les a toutes supportées avec dignité ».

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Sources : Wikipédia, YouTube.

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