Jacqueline de Romilly, le 7/02/2020.

Premier jour le Vendredi 7 février 2020

Oblitération illustrée 1er jour à CHARTRES (28) Médiathèque l’Apostrophe, de 9H à 12h00 et de14H à 18H, 1 bd Maurice Viollette, 28000 CHARTRES
à PARIS (75) Le Carré d’Encre, de 10H à 17H, 13 bis rue des Mathurins, 75009 PARIS.

Professeur dans l’âme » : c’est ainsi que l’illustre helléniste, fille et petite-fille de professeur, aimait à se définir. Née en mars 1913, Jacqueline David – future Jacqueline de Romilly – n’a pas connu son père, brillant normalien, philosophe, mort au champ d’honneur en octobre 1914, mais sous l’égide de sa mère, elle a marché sur ses traces. Première lauréate féminine du concours général, elle obtient en 1930 le premier prix de version latine et le deuxième prix de version grecque. C’est le premier titre de gloire de cette pionnière qui, dès lors, ne cessera plus de briller dans le domaine des lettres classiques.

Normalienne, agrégée de lettres classiques, professeur de langue et littérature grecques à l’université de Lille puis à la Sorbonne, elle est en 1973 la première femme élue au Collège de France, bientôt la première femme élue à l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres (1975) et la deuxième femme élue à l’Académie française (1988), après Marguerite Yourcenar, mais « la première à y siéger vraiment ».
Éminente spécialiste de Thucydide, l’historien de la guerre du Péloponnèse qui opposa Athènes à Sparte de 431 à 404 avant J.-C., elle en renouvelle l’interprétation dans sa thèse, Thucydide et l’impérialisme athénien, puis consacre vingt ans à traduire et éditer les huit livres de son œuvre (1953-1972). Si Thucydide est « l’homme de sa vie », elle écrit aussi sur Homère, Hérodote, Eschyle, Euripide, Platon et jusqu’à Plutarque, faisant revivre la Grèce antique et son inépuisable confiance dans la grandeur de l’homme. Les Grecs, reconnaissants, lui confèrent la nationalité grecque (1995) et la nomment en 2000 ambassadrice de l’hellénisme. Quand la transmission de ce précieux héritage lui semble menacée, elle écrit L’enseignement en détresse, puis fonde l’association SEL pour la Sauvegarde des enseignements littéraires (1992) et milite vaillamment malgré la cécité qui la frappe, continuant à publier essais, manifestes, romans et nouvelles où l’on découvre le charme, l’humour et la gaieté de cette grande dame, sa générosité et son courage aussi.
Une leçon de vie…

Communique de Presse Philaposte.