Ivo Andrić, écrivain.

Ivo Andrić, né le 9 octobre 1892 à Dolac (municipalité de Travnik), en Bosnie-Herzégovine alors administrée par l’Autriche-Hongrie, et mort le 13 mars 1975 à Belgrade, est un écrivain yougoslave.

Né en Bosnie dans une famille croate, qui a plus tard eu la nationalité et l’identité serbe après la Seconde Guerre mondiale, et s’installe définitivement à Belgrade. Ses récits ont pour cadre la Bosnie ottomane. Diplomate avant la guerre, il se consacre à la littérature dès 1945. Il a été un certain temps président de l’Union des écrivains yougoslaves.

Ivo Andric, carte maximum, Yougoslavie, 1983.

Il est lauréat du prix Nobel de littérature en 1961, et a été membre de l’Académie serbe des sciences et des arts. Il a reçu le titre de docteur honoris causa de l’université jagellonne de Cracovie en 1964. Il est l’auteur le plus connu et le plus traduit (40 langues) de la littérature serbo-croate. À sa mort, il lègue son œuvre à l’Académie serbe des sciences et des arts.


Ivo Andrić naît en 1892. Son père, Antun Andrić et sa mère Katarina (née Pejić) quittent très vite sa ville de naissance de Travnik. Quand il a deux ans, son père meurt de la tuberculose. Sa mère l’emmène chez sa tante paternelle Ana Matkovščik et son mari Ivan dans la ville de Višegrad, dont plus tard il rend célèbre le pont. C’est là qu’il grandit.

En 1903, il entre au lycée de Sarajevo et commence à écrire des poèmes à partir de 1911 pour des revues bosniaques. En octobre 1912, ayant obtenu une bourse de l’Association culturelle croate Napredak, il part en Croatie et s’inscrit à l’université de Zagreb. Il est influencé par les œuvres de l’écrivain croate Antun Gustav Matoš. En 1913, il part à Vienne où il étudie l’Histoire, la philosophie et la littérature.

En juin 1914, il est fait prisonnier par la police austro-hongroise, après l’attentat de Sarajevo en raison de son appartenance à l’organisation terroriste de la Main noire qui a préparé l’assassinat de l’archiduc ; il est libéré en mars 1915. Membre du mouvement révolutionnaire Jeune Bosnie, il milite pour le rattachement de la Bosnie à la Serbie.

En 1918 à Belgrade, il devient éditeur et adhère au milieu littéraire de Belgrade, la capitale de la première Yougoslavie, où il fréquente des personnalités comme Miloš Crnjanski et Miličić. Ils se réunissent régulièrement à l’hôtel Moskva. Mais très vite, il se fait remarquer par le gouvernement de Belgrade, qui a une totale confiance en lui, de par son passé de militant dans Jeune Bosnie, ainsi qu’en ses compétences intellectuelles. Il débute alors une carrière de diplomate dans plusieurs capitales européennes, où il défend avec une grande efficacité les intérêts du royaume de Yougoslavie, avec un sommet entre 1939 et 1941, lorsqu’il est nommé ministre plénipotentiaire de la diplomatie à Berlin.

Quand la guerre éclate, et que les Allemands bombardent Belgrade le 6 avril 1941, il refuse de gagner la Suisse, mais rentre à Belgrade où il vit chez son ami Brane Milenković. Dans une petite chambre, il écrit ses deux plus célèbres romans, La Chronique de Travnik, puis Le Pont sur la Drina.

Voir aussi cette vidéo :

Sources : Wikipédia, YouTube.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.