Huang Binhong, peintre.

Huáng Binhong (黃賓虹) (1865-1955) est considéré comme le plus grand peintre chinois du XXe siècle. Il fut également un historien de l’art chinois et un lettré classique né à Jinhua, dans la province du Zhejiang dans les dernières années de la dynastie Qing. La maison ancestrale de sa famille La maison de la vertu (Huaide Tang 懷 德 堂), est dans le village de Tandu (Tandu cun 潭 渡 村) au Xian de She dans le sud-est de la province de l’Anhui.


Huang Binhong naquit le 27 janvier 1865 à Jinhua, dans l’Est de la province du Zhejiang. À la naissance, on lui donna le nom de Maozhi 懋 質. Maozhi signifie « Grand et substantiel ou élémentaire ». Son prénom fut Yuanji 元 吉 ou « À l’origine de la chance », en allusion à sa date de naissance, le vingt-septième jour du premier mois du calendrier lunaire et à son statut de premier fils. Son père, Huang Dinghua (黃 定 華, zi 定 三 Dingsan, hao 鞠 如, 1829-1894), était le troisième fils d’une famille de commerçants de Jinhua. La famille était très bien éduquée et avait élevé dans ses rangs de nombreux lettrés et artistes.

Huang Dinghua dut interrompre ses études à l’âge de quatorze ans à la mort de son père, Huang Dehan (黃 德 涵, 1793-1846), et n’eut d’autre choix que de travailler. Il devint un commerçant de tissus prospère et posséda son propre magasin. Dans son temps libre, il se passionnait pour la poésie, la peinture et la gravure de sceau. Il épousa mademoiselle Fang (方 氏, ca. 1843-1910) de Jinhua et eut une grande famille de quatre garçons et trois filles, dont Huang Binhong était l’aîné.

En 1869 son père emmène sa famille dans les montagnes de Jinhua pour éviter la guerre. Ils s’installent finalement à Luodian, et prennent Li Shaoxian et Li Yongtang comme professeurs. Le jeune Huang aime en particulier les sceaux, la peinture chinoise et la calligraphie pendant son temps libre.

Il découvre de nombreuses peintures anciennes et de calligraphies dans sa ville natale en 1876. Il apprécie plus particulièrement les peintures de Dong Qichang et Cha Shibiao.

En 1880, il imite Record of Strokes de Jing Hao, en créant un rouleau Sidelight of Strokes.

Huang Binhong se rendit neuf fois à Huangshan au cours de sa vie. Son premier voyage fut entrepris en 1883, à l’âge de vingt ans, et le dernier en 1935 à l’âge de soixante-douze ans.

Il dessinera inlassablement les montagnes du Huangshan 黃 山, et dans les montagnes de Bai 齊雲 山 qu’il évoquera également dans ses textes.

Il étudie avec Wang Zhongqian en 1886, pratiquant le Guqin, cithare chinoise, ainsi que l’art de l’épée. Il édite deux essais: « Essai du Sceau », « Discussion sur la peinture ». Il s’installe à Yangzhou en 1887, et y découvre les peintures de paysage et de fleurs de Chen Chongguang, qui est alors très malade. Il étudie la peinture chinoise avec Wang Zhongqian en 1889, et la calligraphie avec Jixiu et Jiuyou.

Il acquiert tous les sceaux et des peintures importantes de Hong Ren d’un parent lettré et prestigieux dans la famille Huang Cisun (黃 次 孫 zi Chongxing 崇 惺, d. 1883), qu’il rencontre chez lui en 1882 à Dingzhou 汀州, et découvre ainsi le plaisir de graver lui-même les sceaux. À partir de 1894, il étudie la peinture chinoise et collectionne les récits de villages, échangeant des sceaux, des peintures chinoises, des calligraphies, ainsi que des poteries d’artistes renommés. Huang Binhong est célèbre pour sa passion dans la collecte des sceaux. Publication de « Souvenir de voyages aux montagnes de Huangshan et Qianhai » en 1900. Il publie « Collection de Sceau » en 1901.

Il crée sa propre école d’art dans l’Anhui et plus tard à Shanghai. Il fit plusieurs voyages qui lui permirent de réaliser de nombreuses esquisses de paysages, dont il se servait comme d’un modèle pour sa peinture. Il a mélangé un style ancien et le réalisme moderne. Ses images ont une plasticité remarquable. Il s’est également tourné vers la poésie.

Huang Binhong s’installe à Shanghai en 1908, où il co-édite des publications avec Huang et Deng, comme « Guocuixuebao/ Nouvelles de la Quintessence », « Guoxuecongshu/ Collections de l’académie Littéraire Nationale », « Shenzhouguoguangji », etc. Il publie « Binhong parle de peinture » dans « Guocuixuebao ».

En 1909, il enseigne la langue chinoise dans une école préparatoire pour étudiant qui partent se former aux États-Unis. Il fait partie des membres fondateurs de « nanshen ». Deng Shi publie « Remarques de Binhong sur les peintures de paysages ». Il publie « Preface de Hong-qiu-tan-lian-ou-tu », « Preface de Bin-hong-cao-tang-ji-yin-pu », et « Quatre arts intelligents », etc. Dans « Guocuixuebao/ Quintessence News », il signe sous le pseudonyme de « Yu Xiang ». Il sort 28 œuvres de peintures de paysage de Dong Qichang, Cha Shibiao, et Jian Jiang, puis publie l’ouvrage « Les grands artistes nationaux Peintures de Paysages Volume I ». Il co-édite, publie et écrit « Séries de livres d’art » avec Deng Shi en 1911.

En 1912 il devient rédacteur au « China Daily », puis rédacteur en chef du mensuel « Shenzhoudaguan/ Un grand regard sur la Chine ». Il écrit et réalise des illustrations pour « Zhenxianghuabao/ Images de la vérité ». Il produit des articles comme « Sur les méthodes de peintures de la dynastie Tang ».

Il fonde et dirige le Shanghai Literary Institute en 1929, et enseigne au Shanghai New China Art School, et à la Changming Art School. Il écrit des essais comme « Les mots d’Honglu sur la peinture », et publie « Bin-hong-cao-tang-gu-yin-pu ».

Ces œuvres font partie de l’Exposition Internationale belge de 1930, et remportent un prix spécial. Publication de « Tao-shu-wen-zi-he-zheng », « Revue des artistes des récentes décennies », « Introduction aux anciens sceaux » publié dans « Oriental Magazine ».

Le 16 avril 1937, deux semaines seulement après avoir terminé son travail d’inspection du dernier groupe de peintures et de calligraphies à Nankin, Huang retourne à Beiping. Huang doit s’assurer un travail malgré la menace de la guerre avec le Japon, qui occupe la ville. Zhao Qi (趙 畸) devenu recteur du nouveau « Beiping National Art College » (Beiping guoli yishu zhuanke xuexiao, 北 平 國 立 藝 術 專 科 學 校) en 1936, nomme Huang, Qi Baishi (齊 白 石, 1864-1957), Pu Xinyu (溥 心 畲, 1896-1963) et Wang Kongqi (汪 孔 祁) comme professeurs de peinture chinoise.

L’un des plus importants essais d’Huang Binhong sur la technique de peinture « les éléments essentiels de la peinture chinoise » (Huafa yaozhi 畫 法 要 恉) fut publié dans la « Revue mensuelle de peinture chinoise » (Guohua yuekan國 畫 月 刊), en 1934.

Après la reddition du Japon et la fin de la seconde guerre mondiale, le ministère de l’éducation du Guomindang reprend le contrôle de l’école d’Art. En août 1945, le ministère de l’Éducation crée les Formations de l’Université temporaire de Beiping (Beiping linshidaxue buxiban, 北 平 臨 時 大 學 補 習 班), qui resta en place jusqu’en 1946. Pendant ce temps Huang Binhong fut nommé lecteur in the Department of Applied Arts in the Institute of Education at the Université normale de PékinNational Beiping Normal University (Guoli Beiping shifan daxue 國 立 北 平 師 范 大 學).

Le 23 juin 1948, à l’âge de quatre-vingt-cinq ans, Huang Binhong quitte Beiping pour la Chine du Sud. Après un court séjour à Shanghai il s’installe à Hangzhou pour devenir professeur à l’Académie des arts de Chine (Guoli yishu zhuanke xuexiao, 國 立 藝 術 專 科 學 校).

Huang Binhong était trop vieux pour constituer une menace au nouveau régime. Le parti communiste qui dans sa “stratégie du front uni” pour rallier à sa cause des écrivains et des artistes célèbres, qui n’étaient pas membres du parti, couvrit Huang Binhong de titres et de positions honorifiques.

Il meurt le 25 mars 1955 et son fils aîné Huang Yongming (黃 用 明) lègue l’ensemble de ses œuvres et collections, y compris sa bibliothèque, ses manuscrits et ses meubles, à l’Académie des arts de Chine ou il enseigna. Celle-ci refuse le legs, et il faut attendre le troisième anniversaire de la mort de Huang Binhong, le 25 mars 1958, pour que le don soit finalement accepté par le bureau culturel de la Province du Zhejiang (Zhejiang sheng wenhua ju 浙 江 省 文 化 局) et confié au Musée provincial du Zhejiang (Zhejiang sheng bowuguan 浙 江 省 博 物 館). Le legs fut accepté parce qu’une directive du Comité Central du Parti Communiste força la main du Zhejiang, indifférent à l’art classique et aux artistes contemporains.

Source : Wikipédia.

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