Jean Jaurès, homme politique et journaliste

Thème : Presse

Auguste Marie Joseph Jean Léon Jaurès, dit Jean Jaurès, est un homme politique français, né à Castres (Tarn) le et mort assassiné à Paris le .

Issu d’une famille de la bourgeoisie, il étudie à l’École normale supérieure (ENS) et obtient une agrégation de philosophie.

Il commence une carrière politique comme républicain. En 1885, devenu le plus jeune député de France, il prend le parti des ouvriers et propose un projet de retraites ouvrières en guise de premier pas vers le socialisme. Il soutient la grande grève des mineurs de Carmaux, s’oppose aux « lois scélérates » et dénonce la collusion d’intérêts économiques avec la politique et la presse. Il prend la défense du capitaine Dreyfus, puis fonde et dirige le quotidien L’Humanité.

En 1905, il est un des rédacteurs de la loi de séparation des Églises et de l’État. La même année, il participe à la création de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO), dont il est l’un des acteurs principaux, unifiant ainsi le mouvement socialiste français. Ses positions réformistes lui valent toutefois l’opposition d’une partie de la gauche révolutionnaire.

Il consacre les dernières années de sa vie à tenter d’empêcher le déclenchement de la Première Guerre mondiale, se liant aux autres partis de l’Internationale ouvrière et faisant planer la menace de grève générale au niveau européen. Ces positions pacifistes lui valent d’être assassiné par le nationaliste Raoul Villain à la veille du conflit. Cet événement contribue paradoxalement à entraîner le ralliement de la gauche à l’Union sacrée.

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Mémorial canadien de Vimy (Guerre 1914-18)

Thèmes : guerre 1914-18, monuments

Le Mémorial national du Canada à Vimy honore la mémoire des soldats canadiens morts en France pendant la Première Guerre mondiale. Le monument est situé sur la crête de Vimy où s’est déroulé la bataille éponyme durant laquelle de nombreux soldats canadiens ont perdu la vie. Sur les 66 000 soldats du corps expéditionnaire canadien, 11 285 ont été portés disparus dont les noms sont inscrits sur le mémorial lui-même. Le site est géré par Anciens Combattants Canada.

C’est principalement sur le territoire de Givenchy-en-Gohelle et pour partie sur celui des communes voisines de Neuville-Saint-Vaast et Vimy, au sommet de la cote 145, que se trouve le plus important monument canadien aux victimes de la Première Guerre mondiale. Il rend hommage au rôle des Canadiens lors de ce conflit, au moyen de figures de pierre symbolisant les valeurs défendues et les sacrifices faits. Érigée entre 1925 et 1936 sur le site de la bataille de la crête de Vimy, cette œuvre d’art est le fruit du travail d’artistes canadiens, notamment Walter Allward. Le mémorial est inauguré le par le roi Édouard VIII et le président français Albert Lebrun en présence de ministres canadiens et de 30 000 personnes dont six mille anciens combattants canadiens coiffés du béret réséda à feuille d’érable, symbolique de leur nation.

Le est célébré le centenaire de la bataille de Vimy en présence du président de la République François Hollande et du premier ministre canadien Justin Trudeau. Ils furent accompagnés du Prince Charles de Galles et de ses deux fils, William et Harry.

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Paul Doumer, un président assassiné !

Joseph Athanase Doumer, dit Paul Doumer, né le à Aurillac (Cantal) et mort assassiné le à Paris, est un homme d’État français. Il est président de la République du au .

Issu d’un milieu modeste, il travaille dès l’âge de douze ans, comme coursier puis ouvrier graveur. En parallèle de ces emplois, il obtient une licence en mathématiques, puis devient enseignant. Il est également journaliste dans l’Aisne et à Paris.

Entré en politique comme radical, il s’éloigne de la gauche à partir de la fin des années 1890. Il est élu plusieurs fois député entre 1888 et 1910, alternativement pour l’Aisne et l’Yonne. Partisan du colonialisme, il occupe de 1897 à 1902 la fonction de gouverneur général de l’Indochine française, dont il assainit les finances publiques et où il lance d’importants travaux, notamment le Transindochinois et le chemin de fer du Yunnan.

Entre 1895 et 1926, il est ministre des Finances à trois reprises. À ce titre, il porte en 1896 un projet de loi visant à instaurer l’impôt sur le revenu qui se heurte à l’opposition du Sénat, et cherche invariablement à atteindre l’équilibre budgétaire. Élu président de la Chambre des députés en 1905, il se présente sans succès à l’élection présidentielle de 1906 face à Armand Fallières. Battu aux élections législatives de 1910, il se consacre un temps au monde des affaires.

Lors de la Première Guerre mondiale, qui coûte la vie à quatre de ses fils, il dirige le cabinet civil du gouvernement militaire de Paris, puis est nommé ministre d’État et membre du comité de guerre. Ministre des Finances après la victoire alliée, il adopte une attitude intransigeante sur les réparations de guerre dues par l’Allemagne. Sénateur de la Corse à partir de 1912, il devient président du Sénat en 1927. Briguant une nouvelle fois la présidence de la République en 1931, il l’emporte sur le pacifiste Aristide Briand grâce au soutien du centre et de la droite.

En tant que chef de l’État, il se montre partisan d’un renforcement de la puissance militaire française, appelle à l’unité nationale, et critique l’attitude des partis politiques. Moins d’un an après le début de son septennat, alors qu’il inaugure un salon d’écrivains anciens combattants, il est assassiné par Paul Gorgulov, un immigré russe aux motivations confuses.

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