Le traité de Verdun (843).
Par le traité de Verdun, conclu en août 843, les trois fils survivants de Louis le Pieux, les petits-fils de Charlemagne, se partagent ses territoires, l’empire carolingien, en trois royaumes. Il est souvent présenté comme le début de la dissolution de l’empire unitaire de Charlemagne, consacrant ainsi sa division, qui s’avérera en fait définitive (si l’on met de côté une éphémère réunification sous le règne de Charles III le Gros), et du même coup l’un des principaux actes fondateurs de ce qui deviendra la France. Ce traité est la conséquence de l’application de la coutume franque qui est basée sur le partage de l’héritage entre tous les fils héritiers plutôt que son attribution seulement au fils aîné, en dépit de la règle de primogéniture agnatique (masculine) appliquée chez les Romains.
Le texte du traité, perdu, ne nous est pas connu. Les annales de Saint-Bertin ou les annales de Fulda relatent cet événement d’une manière laconique et imprécise.
C’est à la suite de ce traité que la zone géographique appelée « Gaule » depuis plus de mille ans est désignée désormais sous le nom de « Francie occidentale », qui donnera le terme « France » ultérieurement.