Hibari Misora, chanteuse et actrice.

Hibari Misora (美空ひばり, Misora Hibari), de son vrai nom Kazue Katō (加藤 和枝, Katō Kazue), née le 29 mai 1937 et morte le 24 juin 1989, est une chanteuse et actrice japonaise. Au cours de sa carrière, elle enregistre plus de 1200 chansons, vend 68 millions de disques et joue dans 166 films.


En 1946, à l’âge de 8 ans, elle se présente à un concours de chant organisée par la radio publique NHK, en interprétant un titre qui deviendra un tube de l’après-guerre (ringo no uta). Elle ne parvient toutefois pas à l’emporter, le jury lui reprochant “elle est douée, mais on ne dirait pas un enfant” ou  encore “elle manque de classicisme”. Au printemps 1947, après un autre concours organisé à Yokohama, elle interprète a cappella devant un des membres du jury, le compositeur Masao Koga, un de ses principaux titres (悲しき竹笛). Koga, ému par cette prestation, encourage vivement la jeune fille à poursuivre ses efforts.

La même année, Hibari rejoint une troupe locale et entame des tournées. Le 28 avril 1947, elle est la seule survivante d’un accident d’autocar. Son père, traumatisé, lui enjoint de mettre un terme à la chanson, ce à quoi elle s’oppose farouchement.

En mai 1948, à l’âge de 11 ans, elle se fait à nouveau repérer par une autre personnalité : Haruhisa Kawada, chanteur et acteur de vaudeville. Ce dernier lui voit des similarités avec une autre chanteuse star de l’époque, Shizuko Kasagi, connue comme la « reine du boogie-woogie », et accepte de jouer en commun avec “Baby Kasagi”. Cette coopération ouvre de nouvelles portes à la jeune chanteuse, qui signe en septembre un contrat permanent avec le théâtre international de Yokohama. Elle bénéficie de l’accompagnement de son premier manager, Tsūjin Fukushima. C’est d’ailleurs à partir de cette époque qu’elle acquiert son nom définitif de scène : Hibari Misora.

En mars 1949, elle obtient un rôle dans un film de la Shōchiku, dont elle interprète le titre principal. Cette chanson lui ouvre droit à une coopération avec la maison de disque Colombia, à l’âge de 12 ans. La même année, un deuxième film de la Shōchiku et son titre éponyme offrent à Hibari une notoriété nationale. Avec 450 000 ventes de disques, ce titre est alors la plus grosse vente de l’histoire. En 1950, le film Tokyo Kid et son titre éponyme, qu’elle interprète conjointement avec Haruhisa Kawada, sont un nouveau succès. En 1952, elle bat un nouveau record des ventes avec 700 000 disques.

Au cours des années 1980, Hibari Misora a souffert de graves problèmes de santé liés à une hépatite et à des consommations excessives et répétées d’alcool. Sa mort et ses funérailles ont été un événement marquant au Japon.

Après sa mort, les ventes de disques se sont encore amplifiées et les  chanteurs ou groupes de chanteurs rendant hommage à cette artiste se sont multipliés en Asie comme aux États-Unis. Le nom d’Hibari Misora continue aujourd’hui de faire l’objet au Japon d’une grande vénération. Un musée lui étant consacré est ouvert en 1994, le Hibari Misora Museum, à Arashiyama, Kyoto. Elle apparait même brièvement dans le film Princess Raccoon en 2005 grâce à des effets spéciaux.

En septembre 2019, pour célébrer le 30e anniversaire de la mort de Hibari Misora, Yamaha, en coopération avec NHK, utilise sa technologie de voix synthétique Vocaloid:AI pour recréer la voix de la chanteuse artificiellement et lui faire interpréter une toute nouvelle chanson, Are kara. Cette  technologie utilise du deep learning permettant d’analyser les caractéristiques du chant d’une personne, telles que le ton et les expressions, au travers d’enregistrements existants.

Source : Wikipédia.

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