Herbert George Wells, écrivain.

Herbert George Wells, plus connu sous le nom de plume H. G. Wells, est un écrivain britannique surtout connu pour ses romans de science-fiction, né le 21 septembre 1866 à Bromley dans le Kent (Royaume-Uni) et mort le 13 août 1946 à Londres. Il est également l’auteur de nombreux romans de satire sociale, d’œuvres de prospective, de réflexions politiques et sociales ainsi que d’ouvrages de vulgarisation touchant aussi bien à la biologie et à l’histoire qu’aux questions sociales. Il est considéré comme le père de la science-fiction contemporaine.


Né à Atlas House, au 47 High Street dans la ville de Bromley, située une dizaine de kilomètres au sud-est de Londres, Herbert George Wells, Bertie pour sa famille, est le quatrième et dernier enfant de Joseph Wells, un jardinier devenu joueur de cricket professionnel et commerçant, et de Sarah Neal, une ancienne domestique. Un héritage permet à la famille de racheter un magasin de porcelaines et d’articles de sport dont elle tire un maigre revenu, complété par les cachets de joueur de cricket de Joseph Wells pour le Kent County Cricket Club.

En 1874, âgé de sept ans, H. G. Wells subit un accident qui l’oblige à rester alité avec une jambe cassée. Il passe le temps en lisant les romans de la bibliothèque locale que lui apporte son père. Il prend goût à la lecture et à l’écriture. La même année, il entre à la Thomas Morley’s Commercial Academy, une école privée fondée en 1849. L’enseignement y est erratique, plus particulièrement axé, comme Wells le raconte plus tard, sur l’écriture calligraphiée et les calculs utiles aux commerçants. Wells y poursuit sa scolarité jusqu’en 1880. Mais en 1877, son père se fracture une jambe et doit abandonner sa carrière sportive, qui représente une part non négligeable des revenus de la famille. Désormais incapables de supporter  financièrement leur famille, les Wells placent tour à tour leurs garçons comme apprentis dans différents corps de métiers.

Le mariage Wells est houleux, elle est protestante et lui libre-penseur, si bien que sa mère retourne travailler comme femme de chambre à Up Park, une maison de campagne du Sussex, une fonction qui ne l’autorise à emmener ni mari, ni famille. Par la suite, Sarah et Joseph Wells vivent séparément, sans toutefois divorcer. Up Park possède une magnifique bibliothèque dans laquelle Herbert George se plonge lorsqu’il visite sa mère, lisant de nombreux ouvrages classiques, dont La République de Platon, L’Utopie de Thomas More et les œuvres de Daniel Defoe.

En octobre 1879, Sarah Wells s’arrange, par l’intermédiaire d’un parent éloigné, Arthur Williams, pour qu’il rejoigne l’école nationale de Wookey dans le Somerset en tant qu’élève-enseignant, un élève senior qui enseigne aux plus jeunes. Mais en décembre de la même année, Arthur Williams est licencié pour irrégularités dans ses qualifications et Herbert Wells renvoyé à Up Park. Après un court apprentissage chez un pharmacien à Midhurst et un séjour encore plus court en tant que pensionnaire à la Midhurst Grammar School, il signe ses papiers d’apprentissage à Hyde’s. Ainsi, de 1881 à 1883, il effectue un apprentissage de marchand de tissus chez Southsea Drapery Emporium où il travaille treize heures par jour et dort dans un dortoir. Cette expérience lui inspire plus tard ses romans The Wheels of Chance, The History of Mr Polly et Kipps.

En 1883, Wells persuade ses parents de le libérer de l’apprentissage, saisissant à nouveau l’occasion offerte par la Midhurst Grammar School pour devenir élève-enseignant. L’année suivante, il remporte une bourse à la Normal School of Science à Londres (plus tard le Royal College of Science de South Kensington, qui fait aujourd’hui partie de l’Imperial College London) et étudie la biologie sous Thomas Henry Huxley. Wells participera plus tard à la création de la Royal College of Science Association, dont il devient le premier président en 1909.

Il y étudie jusqu’en 1887, avec une allocation hebdomadaire de 21 shillings. À l’époque, de nombreuses familles de la classe ouvrière vivent avec environ une livre par semaine, mais dans Experiment in Autobiography, Wells raconte avoir eu constamment faim, et des photographies de lui montrent un jeune homme très maigre.

Ces années marquent le début de son intérêt croissant pour une réforme de la société. Il commence son approche du sujet en étudiant La République de Platon, puis se tourne vers les idées plus contemporaines du socialisme telles qu’elles s’expriment au sein de la Fabian Society et dans diverses lectures à la Kelmscott House, le domicile de William Morris. Il compte également parmi les membres fondateurs du magazine The Science School Journal, un périodique qui lui permet d’exprimer ses propres idées sur la littérature et la société et de tester son écriture.

Malgré sa réussite aux examens de biologie et de physique, son échec à l’examen de géologie lui coûte son passage en année supérieure et sa bourse d’études. Herbert George Wells se retrouve alors sans revenu. Sa tante Mary, une cousine de son père, l’invite à demeurer chez elle dans un premier temps, ce qui lui épargne la recherche d’un logement. Pendant son séjour, il nourrit un intérêt croissant pour sa cousine Isabel, qu’il épousera en 1891. En 1888, il obtient un poste d’enseignant à la Holt Academy dans le Pays de Galles et entre parallèlement au Chartered College of Teaching. Il y obtient sa licence. En 1890, il obtient un Baccalauréat des sciences en zoologie du programme externe de l’Université de Londres. En 1889–1890, il réussit à trouver un poste d’enseignant à la Henley House School de Londres, où il enseigne, entre autres, à Alan Alexander Milne, dont le père dirige l’école. Son premier ouvrage publié est un livre scolaire de biologie en deux volumes (1893).

Pour gagner de l’argent, il commence à écrire de courts articles  humoristiques pour des revues telles que The Pall Mall Gazette. Il est si prolifique dans ce mode de journalisme que bon nombre de ses premières œuvres restent non identifiées. Son succès l’encourage à écrire des livres, et il publiera son premier roman, La Machine à explorer le temps, en 1895.

En 1891, Wells épouse sa cousine Isabel Mary Wells (1865–1931). Le couple se sépare d’un commun accord en 1894 lorsque Herbert tombe amoureux d’une de ses étudiantes, Amy Catherine dite “Jane” Robbins (1872–1927). Ils s’installent à Woking et se marient en octobre 1895. Cette période est la plus créative et la plus productive de sa carrière d’écrivain, car il planifie et écrit La guerre des mondes et La machine à voyager dans le temps, termine L’île du docteur Moreau, écrit et publie The Wonderful Visit et The Wheels of Chance et commence When the Sleeper Wakes et L’Amour et M. Lewisham. Il aura deux enfants avec Jane : George Philip dit “Gip” (1901-1985) et Frank Richard (1902-1982).

En 1898, il commande à l’architecte anglais Charles Voysey, une résidence à Sandgate dans le Kent.

Pendant ses années de mariage avec Jane, Wells entretient des liaisons avec un grand nombre de femmes. Bien qu’elle ait eu connaissance de  certaines de ses liaisons extra-conjugales, elle lui reste mariée jusqu’à sa propre mort en 1927.

En 1909, il a une fille, Anna-Jane, avec l’écrivaine féministe Amber Reeves, ce qui lui vaut une brouille avec son père William Pember Reeves, l’ancien ambassadeur de Nouvelle-Zélande.

Entre 1910 et 1913, la romancière Elizabeth von Arnim est une de ses maîtresses. En 1914, il a un fils, Anthony West, avec la romancière et féministe Rebecca West, de vingt-six ans sa cadette.

De 1924 à 1933, il entretient une liaison avec la journaliste et écrivaine hollandaise de 22 ans sa cadette, Odette Keun, qu’il emploie comme secrétaire et avec qui il vit à Lou Pidou, une maison qu’ils construisent ensemble à Grasse, dans le sud de la France. Wells lui dédie son plus long livre, The World of William Clissold (1926).

En 1920, alors qu’il rendait visite en Russie à Maxime Gorki, il avait fait la connaissance de Moura Budberg, comtesse Benckendorf, alors compagne de Gorki, de 27 ans sa cadette et avait eu avec elle une brève aventure. En 1933, lorsque Moura Budberg quitte Gorki et émigre à Londres, leur relation renaît et elle prendra soin de lui à la fin de sa vie. Wells lui demande de l’épouser à plusieurs reprises sans succès.

Enfin, à partir de 1920 environ, et par intermittence jusqu’à sa mort, il a une histoire d’amour avec l’activiste américaine du contrôle des naissances, Margaret Sanger.

H.G. Wells est diagnostiqué du diabète vers 1930, ce qui le conduit à abandonner sa carrière d’enseignant. En 1934, il co-fonde The Diabetic Association.

Il meurt de causes inconnues le 13 août 1946, à son domicile du 13 Hanover Terrace, surplombant Regent’s Park, à Londres.

Dans sa préface à l’édition 1941 de La Guerre dans les airs, Wells propose lui-même son épitaphe “Je vous l’avais dit. Foutus imbéciles”. Son corps est incinéré au crématorium Golders Green le 16 août 1946 et ses cendres dispersées dans la Manche à Old Harry Rocks près de Swanage dans le Dorset.

Une plaque bleue commémorative en son honneur est installée par le Greater London Council à son domicile de Regent’s Park en 1966.

Source : Wikipédia.

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