Hendrik Verwoerd, homme politique.

Hendrik Frensch Verwoerd, né le 8 septembre 1901 à Amsterdam (Pays-Bas) et mort le 6 septembre 1966 au Cap, est un homme politique, un universitaire et un éditorialiste sud-africain, membre du Parti national, ministre des Affaires indigènes (1950-1958) dans les gouvernements Malan et Strijdom puis Premier ministre d’Afrique du Sud de 1958 à 1966.

Afrikaner d’adoption, Hendrik Verwoerd est souvent qualifié de « grand architecte de l’apartheid ». Premier ministre de l’Union d’Afrique du Sud, il procède au référendum sur la République qui conduit à la fondation de la République d’Afrique du Sud en 1961.


En 1937, Hendrik Verwoerd adhère au Parti national purifié de Daniel François Malan et devient membre du Broederbond. Il rejoint le parti de Malan car il lui parait être le plus apte à combattre la pauvreté des « petits blancs ». C’est d’ailleurs dans ce but qu’il accepte de devenir l’éditorialiste du Die Transvaler, le journal du parti à Johannesburg, où 40 % des cols bleus mâles Afrikaners vivent et travaillent, plus particulièrement comme ouvriers non qualifiés, mineurs, maçons ou comme travailleurs dans les chemins de fer.

Bien que né en Europe, Verwoerd s’est complètement assimilé aux  Afrikaners au milieu desquels il vit depuis son enfance. Ainsi n’hésite-t-il pas à exalter fréquemment l’histoire afrikaner en évoquant « nos ancêtres » et « notre glorieux passé ». Sa conception de l’Afrikaner est toutefois encore souple car il le conçoit comme un segment de la population blanche d’Afrique du Sud au sein de laquelle il partage une destinée commune et non comme une communauté organique à l’identité fixe et à la destinée unique.

Dans ses éditoriaux du Transvaler, Verwoerd s’affirme comme un ardent républicain, anti-impérialiste et un nationaliste. Pour Verwoerd, ce qui doit primer c’est l’unité des Afrikaners, quelle que soit leur condition sociale, riches ou pauvres. Dans l’optique de supprimer toute lutte des classes, l’Afrikaner doit ainsi fusionner dans le volk (« le peuple »), où le pauvre trouvera une épaule fraternelle, chez le riche, pour l’aider1. Ce que Verwoerd veut pour les Afrikaners, il le veut également pour les populations noires mais séparément des blancs. Ainsi s’oppose-t-il à toute mesure du gouvernement qui propose des traitements différenciés envers les noirs dits « civilisés » par rapport à ceux non éduqués, estimant qu’il ne peut y avoir de ségrégation sociale au sein d’un même groupe de population. Selon le même principe, il estime que chaque groupe de population doit financer ses propres infrastructures et non celles des autres groupes. Concrètement, selon Verwoerd, les blancs ne doivent pas financer le développement de l’industrie dans les réserves indigènes. Il s’oppose non seulement à l’urbanisation en cours des populations noires mais également à l’importante immigration en cours des juifs d’Europe en Afrique du Sud, qu’il perçoit comme un cheval de Troie destiné à amoindrir la  prépondérance afrikaner au sein de la population blanche et comme une menace économique contre les salaires des Afrikaners. Il soutient également l’appel d’un membre du conseil représentatif indigène pour que, dans les commerces, les clients noirs n’aient affaire qu’à des employés noirs, et les blancs qu’à des employés blancs.

En 1938, il publie une affiche condamnant les mariages mixtes entre Blancs et Noirs.

En 1939, Verwoerd prend position contre l’entrée en guerre de l’Afrique du Sud aux côtés des Alliés.

Durant la Seconde Guerre mondiale, le Star, journal anglophone et libéral de Johannesburg, accuse le Transvaler et Verwoerd en particulier de sympathie pro-nazi. De son propre chef et sans consulter son conseil d’administration, Verwoerd attaque alors le journal devant les tribunaux pour diffamation. Il est débouté par le juge P.A. Millin et condamné à payer une forte amende, payée finalement et après de longs atermoiements, par Nasionale Pers. En fait, cet épisode révèle les rapports houleux et conflictuels qu’entretient Verwoerd avec les dirigeants du Parti national, surtout ceux du Cap, mais aussi avec les maisons d’éditions afrikaners comme Nasionale Pers. Incontrôlable, il empêche le nationalisme afrikaner de s’exprimer non seulement d’une seule voix mais aussi dans une même direction.

En 1947, son aversion contre la Couronne britannique est telle que, dans son éditorial du Transvaler, il ignore la visite en cours de la famille royale en Afrique du Sud, parlant juste « d’embouteillages causés par la visite de personnalités étrangères » (« congestion caused by some visitors from overseas »).

Lors des élections générales sud-africaines de 1948, Verwoerd est candidat au parlement dans la circonscription d’Alberton. Il est battu alors que son parti gagne les élections. Il est alors nommé au Sénat. Refusant qu’il cumule avec sa fonction d’éditorialiste au Transvaler, le conseil d’administration de Voortrekkerpers l’oblige à se consacrer à ses fonctions législatives. Autre déconvenue, D.F. Malan lui refuse l’entrée au gouvernement.

Après deux ans de gouvernement du Parti national, le Premier ministre Daniel Malan le nomme ministre des Affaires indigènes (1950) pour mettre en place la complexe législation de l’apartheid que Verwoerd définit comme un système de bon voisinage et qui doit permettre d’assurer la pérennité de la domination culturelle et politique des Blancs sur la base d’une démographie majoritairement blanche et afrikaner.

En fait, il y a autant de conceptions de l’apartheid que de membres du Parti national. Certains n’envisagent que de renforcer les lois ségrégationnistes en gardant le même système économique de production, alors que d’autres estiment que ces lois sont insuffisantes et inutiles si on laisse perdurer l’intégration économique entre les Blancs et les autres populations de couleur, première étape d’une intégration politique qui conduira  inéluctablement à la chute de la domination blanche en Afrique du Sud. Pour Verwoerd, le libéralisme basé sur la promotion de l’individu, qui a commencé à dominer l’Europe et les États-Unis, ne va pas accepter plus longtemps le maintien de la ségrégation traditionnelle jusque-là pratiquée dans plusieurs pays de la sphère occidentale. Il convient alors de trouver une alternative acceptable pour l’Occident, basée sur le droit à  l’autodétermination des peuples. Dans le même temps, il importe pour Verwoerd que le gouvernement de l’Afrique du Sud continue de défendre le principe de la domination blanche et les valeurs occidentales à tous les niveaux, qu’ils soient économiques ou sociaux. Or, comme il écrit lui-même en 1950, les Blancs doivent comprendre que les populations de couleur ont leurs propres consciences nationales et des ambitions et, ainsi, qu’elles ne pourront éternellement continuer à accepter d’être leurs subordonnées en étant, de plus intégrées à leur vie quotidienne. Il convient dès lors, dans l’esprit de Verwoerd, que chaque peuple d’Afrique du Sud puisse exercer ses droits, séparément des autres, dans des cercles définis et évoluer à son rythme, en « bons voisins ».

L’apartheid que conçoit Verwoerd doit alors être un système politique fondé sur des principes stricts et clairs qui ne peuvent souffrir aucune exception, même mineure, au risque sinon de corrompre sa cohérence. Ainsi n’est-il pas possible d’accepter des diplomates noirs ou des maoris dans l’équipe de rugby de Nouvelle-Zélande. Cette conception exclusive et fondamentaliste de l’apartheid s’oppose à d’autres conceptions plus souples du système, notamment celles du ministre Theophilus Donges pour qui l’apartheid n’est qu’un moyen provisoire visant à protéger les Afrikaners sur deux à trois générations avant le jour où ils n’auront plus le monopole du pouvoir. Le système d’apartheid que préconise Verwoerd heurte aussi un autre membre éminent du gouvernement, Ben Schoeman, pour qui les différends groupes de population sont déjà trop imbriqués. Ainsi estime-t-il irréaliste une partition territoriale ou l’interdiction de la région du Cap occidental aux travailleurs noirs4. Quant à D.F. Malan, le group Areas Act est, à ses yeux, suffisant. Au sein du Parti national, du Broederbond et des organisations affiliées, la conception verticale de l’apartheid verwoerdien fait débat. Des dissidences philosophiques sur ce thème apparaissent avec le professeur Wicus du Plessis ou avec le Bureau des affaires raciales (South African Bureau of Racial Affairs – SABRA)8. Rejetant la politique de suprématie blanche que met institutionnellement en place Verwoerd, en tant que ministre des Affaires indigènes, et qu’il assimile à un nouvel impérialisme étroit de type britannique, Wicus du Plessis propose notamment de mettre en place en Afrique du Sud un État fédéral multinational permettant d’accorder l’autodétermination aux peuples noirs d’Afrique du Sud. Il se montre notamment favorable à un élargissement de la nation sud-africaine au-delà des Afrikaners et des Blancs anglophones et en vient à appeler à la constitution d’un véritable gouvernement national dans lequel toutes les populations du pays seraient représentées. Pour Wicus du Plessis,  l’apartheid doit viser à établir un ordre social fondé sur des principes moraux et non à priver les populations noires de perspectives de développement économique. Ses idées sont cependant inacceptables pour les partisans de l’apartheid vertical tels que Verwoerd.

Avec son secrétaire aux Affaires indigènes, Max Eiselen, il met en place, à partir de 1951, sa conception de l’apartheid, caractérisée par le système des bantoustans, destinés à permettre aux différentes ethnies noires de se gouverner elles-mêmes sur des territoires déterminés au sein de l’Afrique du Sud (le principe du « grand apartheid ») et de réaliser leurs propres aspirations économiques et politiques. La volonté de donner leur autonomie aux Noirs dans des États séparés rencontre un écho très favorable au sein de la communauté blanche mais l’hostilité chez les Noirs, qui se sentent spoliés. Verwoerd s’applique d’ailleurs à annuler les droits de vote résiduels dont les Noirs bénéficiaient encore, avec les métis, dans la province du Cap. Il rencontre la même hostilité en dehors du pays et se montre incapable de la comprendre, persistant à justifier chaque mesure prise dans le cadre de l’apartheid et à prétendre que les Afrikaners ne veulent que l’ordre et la sécurité, chacun chez soi.

D’emblée, quelles que soient la sincérité de Verwoerd et la praticabilité de son idéologie, le « grand apartheid » qu’il a proposé et qu’il met en œuvre repose sur des données et des projections démographiques complètement erronées9.

Chargé de l’éducation « bantoue », Verwoerd impose un enseignement qu’il juge adapté au mode de vie et à l’économie traditionnelle des Noirs. Les Noirs ne sont, pour lui, que des « porteurs d’eaux et des coupeurs de bois ». De fait, ceux-ci connaitront une éducation au rabais alors qu’un numerus clausus limite leur nombre dans les universités. En tant que ministre des Affaires indigènes, il procède à l’expulsion, en 1955, de 80 000 Noirs des quartiers de Sophiatown, Martindale et Newclare vers le nouveau township de Soweto, pure création des lois d’apartheid.

À la suite de la mort soudaine du Premier ministre JG Strijdom, Verwoerd pose sa candidature pour lui succéder. Face à lui, se trouvent Charles Swart et Theophilus Dönges. Ce dernier bénéficie du soutien de l’ensemble des parlementaires de la province du Cap mais aussi de la sympathie de plusieurs parlementaires du Transvaal et de l’État libre d’Orange qui souhaitent une candidature unique pour contrer Verwoerd. Celui-ci, s’il n’est soutenu que par trois ministres du cabinet, dispose cependant d’un vaste soutien parmi les autres parlementaires du Parti national. Cependant, les négociations pour permettre l’émergence d’une candidature unique de Dönges échouent10. Après avoir obtenu 80 voix au premier tour contre 52 voix à Dönges et 41 voix à Swart, Verwoerd est élu concomitamment chef du Parti national et Premier ministre, le 2 septembre 1958, par 98 voix contre 75 voix à Dönges.

Le 31 mai 1961, jour de l’anniversaire de la signature du traité de Vereeniging marquant la fin de la guerre des Boers, la république d’Afrique du Sud est proclamée et l’adhésion au Commonwealth résiliée (elle sera restaurée en 1994).

En 1961, alors qu’à l’ONU Israël condamne la politique d’apartheid, Verwoerd rétorque : « Israël, tout comme l’Afrique du Sud, pratique l’apartheid. »

Après que l’Afrique du Sud est devenue une république, Verwoerd refuse la venue en Afrique du Sud d’ambassadeurs noirs d’États membres du Commonwealth.

Lors des élections législatives anticipées du 18 octobre 1961, que Verwoerd a sollicitées sous prétexte de « l’imminence d’un conflit entre d’une part l’Occident et la chrétienté et d’autre part le communisme international », son gouvernement obtient trois sièges supplémentaires. Plusieurs députés modérés de son parti ont été remplacés par des ultras tandis que l’opposition, divisée, est laminée : le parti progressiste, qui prône un suffrage multiracial restreint aux classes instruites et possédantes, perd 10 de ses 11 députés tandis que le parti unifié, partisan d’une ségrégation moins radicale, continue de reculer. En outre, face aux diverses agitations touchant le Congo, l’Angola, le Kenya et les Rhodésies, une partie de la population d’expression anglaise commence à se rallier à Verwoerd et au parti national. Verwoerd ouvre alors son gouvernement aux non-afrikaners en recrutant deux anglophones dans son gouvernement, les premiers depuis 1948.

En 1964, Nelson Mandela et Walter Sisulu sont condamnés à la prison à vie, lors du procès de Rivonia.

En 1965, Verwoerd refuse la présence de joueurs et de spectateurs maoris à l’occasion de la tournée des All Blacks néo-zélandais en Afrique du Sud, prévue en 1967, ce qui oblige la fédération néo-zélandaise de rugby à XV à la faire annuler.

Lors des élections du 30 mars 1966, le Parti national obtient 58 % des suffrages. Verwoerd paraît avoir réussi à bâtir une communauté blanche unie derrière son programme alors que les Noirs ne peuvent évidemment voir en lui que le père de l’apartheid.

La fin du mandat de Verwoerd en tant que Premier ministre est marquée par le début de la guerre sud-africaine de la frontière qui allait durer vingt-deux ans (du 26 août 1966 au 21 décembre 1988).

Dans son édition de la fin août 1966, le magazine américain Time illustre sa couverture par un portrait de Verwoerd présenté comme « l’un des  meilleurs dirigeants blancs que l’Afrique ait produits »28. Dans un article de six pages, le journal affirme que « l’apartheid est un dogme politique basé sur la peur — pas entièrement injustifiée — que les 12 millions de Noirs d’Afrique du Sud vont chasser les 3,4 millions de Blancs et il est mis en pratique avec des moyens puissants et brutaux ». L’article souligne que, pour Verwoerd, l’apartheid est « une politique créatrice destinée à permettre aux Bantous de devenir de véritables Africains au lieu de se transformer en une imitation de l’homme blanc ».

Le 3 septembre 1966, Verwoerd reçoit à l’Union Buildings de Pretoria, durant trois heures, Joseph Leabua Jonathan, le premier ministre du Basutoland, une colonie britannique enclavée qui doit accéder à l’indépendance le 4 octobre sous le nom de Lesotho. C’est la première fois qu’il reçoit un chef de gouvernement noir. La déclaration commune qui est publiée souligne que « l’entretien des deux premiers ministres s’est déroulé dans un esprit de bonne volonté ».

Le 6 septembre 1966, Hendrik Verwoerd est poignardé à mort, alors qu’il assistait à une séance de l’Assemblée nationale, par Dimitri Tsafendas, un métis d’origine grecque et mozambicaine. Le premier ministre venait de s’asseoir à sa place, vers 14h, lorsque le meurtrier, portant l’uniforme des messagers du Parlement, s’avança vers lui et lui plongea à plusieurs reprises un couteau dans le cou. Le premier ministre s’affala sur sa table. Il s’écoula quelques secondes avant que les députés qui se trouvaient à proximité se rendent compte de ce qui venait de se produire et maîtrisent le meurtrier. L’un des députés, par ailleurs docteur en médecine, M. Van der Merwe, essaya de pratiquer la respiration artificielle sur le premier ministre mais sans succès.. Étendu sur une civière, pâle comme un linge, Verwoerd est transporté d’urgence à l’hôpital de Groote Schuur où une demi-heure plus tard, sa mort est annoncée.

La nouvelle de l’assassinat fait l’effet d’une bombe à la conférence du Commonwealth qui venait de s’ouvrir a Londres. Un délégué africain s’exclame « que le ciel soit loué, l’assassin n’est pas un Africain ». Aux Nations-Unies, le chef de la délégation guinéenne et président de la commission contre l’apartheid déclare « Verwoerd était pour les Africains ce que Hitler fut pour les Européens. Si sa mort contribuait à ébranler le système maudit de l’apartheid, l’assassin aurait bien mérité de toute l’humanité. Mais nous ne connaissons pas encore ses mobiles […] Beaucoup sont prêts à suivre la ligne tracée par Verwoerd ». Les spécialistes onusiens de l’Afrique du Sud s’accordent à dire qu’en dépit du symbole qu’il représentait, le Dr Verwoerd était « un élément relativement modéré à Pretoria » et qu’il est « à craindre qu’un homme encore plus extrémiste ne lui succède ». Le pasteur Martin Luther King, prix Nobel de la paix, tout en soulignant « la politique oppressive de M. Verwoerd » condamne « l’acte fanatique de l’assassinat [qui] n’améliorera pas la condition de 12 millions de Noirs sud-africains ». Le président américain Lyndon Johnson condamne également « un geste de violence qui émeut la sensibilité de tous les hommes qui respectent la loi et l’ordre » tandis que la France, par la voix de Maurice Couve de Murville transmet les condoléances attristées du gouvernement français. D’autres pays (Allemagne fédérale, Danemark) et des hommes politiques tels que Robert Kennedy expriment « leurs regrets devant un crime qui ne peut guère modifier positivement la situation en Afrique du Sud ». L’Algérie se distingue en souhaitant que « la disparition du Dr Verwoerd puisse influencer la politique d’apartheid ».

La déclaration du Premier ministre rhodésien, Ian Smith, démontre la grande incompréhension des Blancs envers les Noirs dans cette partie du monde : « À ceux qui l’ont connu personnellement, et je fais partie de ceux qui ont eu ce privilège, sa profonde sincérité dans tout ce qu’il entreprenait, son élégance et sa gentillesse envers tout le monde, sa défense des valeurs chrétiennes, et ses sages conseils en temps de paix et dans l’adversité seront grandement regrettés ».

L’enterrement de Verwoerd a lieu à Pretoria le 10 septembre. Deux cent cinquante mille personnes assistent aux funérailles nationales organisées dans l’amphithéâtre du siège du gouvernement, transformé en église. Aucun chef de gouvernement étranger n’assiste personnellement aux funérailles ; ils sont représentés par leurs ambassadeurs. Précédé d’un cortège comprenant notamment la police montée, un détachement de 400 soldats et quatre prélats, la dépouille de Verwoerd placée sur un affût de canon traverse Pretoria pour rejoindre l’enclos des héros, un carré situé dans le cimetière de Pretoria sur church street.

Son meurtrier, Dimitri Tsafendas, échappe à la peine de mort à cause de son état mental. Il est condamné à perpétuité et meurt en hôpital psychiatrique en 1999.

Pour succéder à Verwoerd au poste de premier ministre, le groupe parlementaire du parti national élit alors John Vorster, ministre de la Justice, considéré comme plus extrémiste face à Ben Schoeman, plus modéré.

Jusqu’en 2005, la banquette parlementaire où était assis Verwoerd au moment de son assassinat conserva les taches de son sang. Elle fut nettoyée, officiellement par inadvertance.

Source : Wikipédia.

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