Helen Keller, conférencière et militante.

Helen Keller, née le 27 juin 1880 et morte le 1er juin 1968, est une auteure, conférencière et militante politique américaine.

Bien que sourde et aveugle à l’âge de deux ans suite à une congestion cérébrale, elle parvint à devenir la première personne handicapée à obtenir un diplôme universitaire. Sa détermination a suscité l’admiration, principalement aux États-Unis. Elle a écrit 12 livres et de nombreux articles au cours de sa vie. Son autobiographie Sourde, muette, aveugle : histoire de ma vie a inspiré la pièce Miracle en Alabama, puis le film, du même nom. L’histoire décrit comment sa professeure Anne Sullivan a réussi à briser l’isolement dans lequel se trouvait plongée Helen Keller par une absence presque totale de langage, permettant ainsi à la jeune fille de s’épanouir en apprenant à communiquer.

Keller, carte maximum, Brésil, 1980.

Auteure prolifique, Keller a beaucoup voyagé et était franche dans ses convictions. Membre du Parti socialiste d’Amérique et d’Industrial Workers of the World, elle a fait campagne pour le droit de vote des femmes, les droits relatifs au travail, le socialisme, l’antimilitarisme et d’autres causes similaires. Elle prouva au monde que les personnes sourdes pouvaient apprendre à communiquer et qu’elles pouvaient survivre dans le monde. Elle enseigna aussi que les personnes sourdes étaient capables de faire des choses que les personnes entendantes pouvaient faire. Keller est l’une des personnes sourdes les plus connues de l’Histoire principalement aux États-Unis, et un modèle pour beaucoup de personnes sourdes dans le monde.


En février 1882, âgée d’un an et demi, Helen Keller souffre d’une congestion cérébrale qui la rend sourde et aveugle à la fois. Brusquement coupée du monde, elle a du mal à communiquer avec ses proches, notamment ses parents.

Plus tard, en 1886, ses parents font appel à Anne Mansfield Sullivan (1866-1936), jeune éducatrice exerçant ses fonctions à l’école pour aveugles Perkins, dont ils avaient entendu parler par Sir Alexander Graham Bell et qui souffre de problèmes oculaires. Trop jeune à leur goût, Anne doit s’imposer. Elle s’engage à rester un temps déterminé, et à partir sans demander quoi que ce soit si rien n’évolue d’ici là.

Les parents d’Helen cédant toujours à ses caprices, Anne n’a aucune influence sur elle. Elle réussit à s’isoler avec Helen dans une grange appartenant à la famille. Durant plusieurs jours, elle consacre son temps à lui esquisser des signes dans la paume de la main juste avant de lui présenter un objet.

Cet isolement permet à Anne de laisser Helen faire ses crises quand elle n’a pas ce qu’elle veut, pensant qu’elle finirait par utiliser des signes pour demander un objet précis.

À la fin du temps accordé par les parents, ils constatent qu’Helen a fait de gros progrès concernant la communication et l’autorité. Un jour qu’Anne et Helen sont dans le jardin, elles s’approchent du puits. Anne fait toucher de l’eau à Helen et lui épèle sans cesse le mot : eau (w-a-t-e-r en anglais). Brusquement, Helen comprend, une porte s’ouvre pour elle. Alors que la jeune handicapée a en sa possession une tasse, elle la laisse tomber et prend Anne par la main. Elle l’emmène partout dans le jardin pour savoir le nom de toutes ces choses connues uniquement par le toucher d’Helen. C’est ainsi que la jeune fille apprend à communiquer avec le monde. Plus tard, elle apprend le braille et la langue des signes, pouvant ainsi lire.

Anne Sullivan a réussi son pari. Par la suite, elle lui apprend à lire, à parler et à écrire.

Six ans plus tard, Anne Sullivan et elle déménagent à New York pour entrer à l’Horace Mann School for the Deaf and Hard of Hearing, afin d’apprendre de Sarah Fuller.

En 1896, elles retournent dans le Massachusetts, où Helen intègre l’École de Cambridge pour Jeunes Filles avant d’être admise, en 1900, au Radcliffe College, Université d’Harvard.

Son éducation est payée par le magnat pétrolier, Henry Huttleston Rogers et sa femme Abbie, après une introduction par Mark Twain qui la leur  présenta. En 1904, à l’âge de 24 ans, Helen Keller est diplômée de Radcliffe, devenant la première personne aveugle et sourde à être agréée d’une Licence en Lettres.

Anne Sullivan resta la compagne d’Helen Keller bien après lui avoir enseigné, en l’aidant notamment lors de ses études en lui traduisant les textes en braille et l’accompagnant dans sa vie de tous les jours ainsi que lors de ses nombreux déplacements. Elle épouse en 1905 John Macy, mais malheureusement sa santé se dégrade de plus en plus à partir de 1914. Elles emploient donc pour les aider aux travaux de la maison Polly Thomson (20 février 1885 – 21 mars 1960), jeune femme originaire d’Écosse qui n’avait aucune expérience des personnes sourdes ou aveugles auparavant. Elle est rapidement promue en plus de ses autres tâches au rang de secrétaire, avant de remplacer Anne, devenue trop malade, aux côtés d’Helen avant de toutes les trois déménager à Forest Hills dans le Queens. Anne Sullivan meurt en 1936 après un coma dû à un infarctus du myocarde, avec Helen à ses côtés tenant sa main. Après cela, Helen et Polly déménagent dans le Connecticut. Elles voyagent dans le monde entier et réunissent des fonds pour les personnes ayant une déficience visuelle. En 1957 Polly a une attaque dont elle ne se remettra jamais complètement et meurt en 1960. Winnie Corbally, une infirmière qu’elles avaient précédemment engagée pour s’occuper de Polly Thomson en 1957, resta après la mort de celle-ci et fut la compagne de Helen Keller pour le reste de sa vie.

Vers l’âge de 30 ans, Helen se fiança secrètement avec Peter Fagan, jeune reporter au Boston Herald, envoyé chez elle pour devenir son secrétaire privé alors qu’Anne était malade. Elle tenta de fuguer avec lui mais cela n’aboutit pas.

Elle est décédée dans son sommeil, le 1er juin 1968, à son domicile, Arcan Ridge, dans le Connecticut.

Helen Keller crée une fondation pour personnes handicapées et milite au sein de mouvements socialistes, féministes et pacifistes. Elle soutient notamment le syndicat ouvrier IWW et se prononce en 1916 pour une guerre révolutionnaire mettant fin à la Première Guerre mondiale et assurant le triomphe du prolétariat4. Elle écrit des essais politiques, des romans et des articles de journaux. Par ailleurs, la vue d’Anne Sullivan, déjà fragile, se dégrade. À la mort d’Anne, Helen écrivit un livre sur sa courageuse « maîtresse ».

En 1915, elle fonde avec George Kessler l’organisation Helen Keller International (HKI) afin de soutenir la prévention de la cécité et la réduction de la malnutrition dans le monde. HKI est aujourd’hui présente dans 22 pays.

En 1925, Helen Keller assiste à la convention du Lions Clubs International (l’organisation de Clubs-Service fondée 8 ans plus tôt, en 1917, par l’homme d’affaires philanthrope de chicago Melvin Jones) et met les Lions au défi de devenir les « chevaliers des aveugles dans la croisade contre les ténèbres ».

Les Lions acceptèrent de relever le défi et sont depuis lors engagés dans des programmes pour la vue visant à combattre la cécité évitable.

Elle a reçu la médaille présidentielle de la Liberté des mains du président américain Lyndon B. Johnson, en 1964.

En 1971, le Conseil d’administration du Lions Clubs International déclare le 1er juin la « Journée Helen Keller ». À l’occasion de cette journée, les Lions du monde entier organisent des projets autour de la vue.

Toutes les archives d’Helen Keller stockées à New York ont été perdues lors de la destruction des Tours jumelles du World Trade Center par les attentats du 11 septembre.

Les Archives de Helen Keller appartiennent à l’American Foundation for the Blind.

Voir aussi cette vidéo :

Sources : Wikipédia, YouTube.

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