Heinz Fischer, homme d’état.

Heinz Fischer, né le 9 octobre 1938 à Graz (Styrie), est un homme d’État autrichien, président fédéral de la République d’Autriche de 2004 à 2016.

Issu d’une famille sociale-démocrate, il passe  en 1961 son doctorat en droit à l’université de Vienne. Il est recruté l’année suivante comme collaborateur du groupe du SPÖ au Conseil national.

En 1971, il est élu à 33 ans député fédéral. Il est désigné président du groupe quatre ans plus tard et vice-président du parti en 1977. Après les élections de 1983, il est choisi comme nouveau ministre fédéral de la Science, un poste qu’il occupe trois ans. Il est élu président du Conseil national à la suite des élections de 1990 et conserve cette fonction jusqu’en 2002, quand il devient deuxième président après la victoire relative du Parti populaire.

Il remporte en 2004 l’élection présidentielle face à Benita Ferrero-Waldner, étant le premier social-démocrate élu à cette fonction depuis Franz Jonas en 1971. Il renonce à son affiliation politique le jour de son entrée en fonction. Il est réélu dès le premier tour en 2010, avec le soutien tacite du Parti populaire.


Heinz Fischer étudie dans un lycée dans une filière « humaniste » (littéraire avec latin et grec). Il passe son baccalauréat en 1956, puis il étudie le droit à l’université de Vienne.

Ayant obtenu en 1961 son doctorat, il est recruté l’année d’après comme collaborateur du groupe du SPÖ au Conseil national. En 1963, à l’âge de 25 ans, il passe un an en tant que bénévole dans le kibboutz Sarid (Israël).

En 1971, Heinz Fischer est élu député au Conseil national. Il est choisi en 1975 pour présider le groupe parlementaire des députés sociaux-démocrates, qui contrôlent alors la majorité absolue de l’assemblée. Il est désigné en 1977 vice-président fédéral du SPÖ par Bruno Kreisky.

À la suite des élections de 1983, le nouveau chancelier Fred Sinowatz décide de confier à Fischer le poste de ministre fédéral de la Science et de la Recherche. Celui-ci est reconduit quand Franz Vranitzky prend la tête de l’exécutif fédéral en 1986. Il doit cependant quitter le cabinet quelques mois plus tard, les élections fédérales anticipées ayant conduit à la reformation d’une grande coalition.

Il revient alors au Conseil national. Il en devient le président après les élections de 1990. Il conserve ce poste en 2002, lorsque le Parti populaire devient la première force parlementaire : il est en conséquence désigné pour les fonctions de deuxième président.

En janvier 2004, Heinz Fischer annonce sa candidature à la présidence fédérale. Le 25 avril 2004, il est élu président fédéral d’Autriche et succède ainsi à Thomas Klestil pour un mandat de six ans. Candidat du Parti social-démocrate d’Autriche (SPÖ), il bat avec 52 % des voix Benita Ferrero-Waldner, la ministre fédéral des Affaires étrangères et candidature du Parti populaire autrichien (ÖVP).

Il prête serment le 8 juillet 2004, reprenant les fonctions présidentielles assurées à titre intérimaire par les présidents du Conseil national, après la mort subite du président Thomas Klestil, le 6 juillet, deux jours avant la fin de son mandat.

Heinz Fischer, bénéficiant d’une très large popularité, notamment auprès des jeunes1, est réélu pour un second mandat lors de la présidentielle du 25 avril 2010 en remportant 78,9 % des suffrages exprimés, devançant très largement Barbara Rosenkranz, candidate de l’extrême-droite (FPÖ). Il a également bénéficié de l’absence de candidat conservateur, ce qui a conduit à une chute de 22 points de la participation électorale.

En mai 2016, en nommant le social-démocrate Christian Kern chancelier fédéral, il devient le chef de l’État autrichien à avoir travaillé avec le plus grand nombre de chefs du gouvernement depuis 1945, ayant connu quatre chanceliers de plein exercice depuis 2004.

Alors qu’il doit quitter ses fonctions le 8 juillet 2016, la Cour  constitutionnelle annule le 1er juillet le résultat du second tour de l’élection présidentielle, qui avait vu la victoire sur le fil de l’écologiste Alexander Van der Bellen sur le nationaliste Norbert Hofer. À l’issue de son mandat, Heinz Fischer est ainsi remplacé par intérim par un « corps collégial » formé par les trois présidents du Conseil national, dont Hofer lui-même. Il est alors le premier chef de l’État autrichien depuis 1945 à aller au terme  constitutionnel de son mandat sans successeur élu.

Source : Wikipédia.

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