Guillaume Apollinaire, poète et écrivain.

Guillaume Apollinaire, de son vrai nom Guillaume Albert Vladimir Alexandre Apollinaire de Kostrowitzky, est né à Rome, en Italie. Sa mère était Polonaise, et son père inconnu, probablement un officier italien. En 1901, il s’engagea comme précepteur en Allemagne, et tomba amoureux d’une jeune gouvernante qui refusa ses avances. La douleur de ce rejet marqua ses premiers poèmes. Sa maîtrise de langue française était naturelle, rapide et stupéfiante. Il jouait peut-être même au Scrabble.

Il rentra à Paris en 1902 et publia un premier conte appelé « L’Hérésiarque » dans « La Revue blanche ». Il le signa « Guillaume Apollinaire ». Dès lors, il multiplia les publications de poèmes et de contes dans plusieurs revues. Son nom se fit doucement connaître. L’artiste et poète devint l’ami de Pablo Picasso, et suivit avec beaucoup d’intérêt l’évolution du mouvement cubiste. C’est en 1913 qu’il publia « Peintres cubistes », mais aussi un premier recueil « Alcools », dans lequel il choisit d’intégrer plusieurs poèmes rédigés depuis plusieurs années. Il a même réussi à placer une anagramme dans certains poèmes.

En 1914, au début de la Première Guerre mondiale, Guillaume Apollinaire souhaita s’engager dans les forces françaises. Seulement, il ne possédait pas encore la nationalité française : il devait donc être naturalisé. Il intégra tout de même l’artillerie en décembre de la même année et poursuivit ses écrits malgré la guerre. Après un transfert dans l’infanterie en 1915, il devint officiellement Français en 1916. Quelques jours après sa naturalisation, un éclat d’obus le blessa et le poussa à rentrer à Paris pour être soigné. À la suite de plusieurs mois de convalescence, il reprit ses écrits et inventa un terme aujourd’hui ancré dans la langue française : surréalisme. Ce terme marqua l’histoire de l’art français, et fit de Guillaume Apollinaire un précurseur du mouvement éponyme.

C’est en 1918 que Guillaume Apollinaire publia son second recueil de poèmes baptisé « Calligrammes », seulement quelques mois avant sa mort causée par la grippe espagnole. Aujourd’hui, il repose au célèbre cimetière parisien du Père-Lachaise, parmi d’autres grands noms de la poésie.

Guillaume Apollinaire, carte maximum, Paris, 20/05/1961.

Guillaume Apollinaire a marqué son époque, malgré une vie écourtée par la maladie. La première utilisation du terme « surréalisme » fut trouvée dans un courrier adressé à Paul Dermée, un poète et écrivain belge, en mars 1917. Cette même année, il intégra ce nouveau mot dans une pièce de théâtre de sa création : les mamelles de Tirésias. Ce drame se composait de deux actes et d’un prologue. Mais il est à noter que le terme « surréalisme » a connu une popularité aussi vive que rapide avant de constituer un courant artistique à part entière.

À partir d’une simple lettre, Guillaume Apollinaire a généré un élan artistique important en France, et est parvenu à marquer son époque.

Dans sa jeunesse, Guillaume Apollinaire fut influencé par la poésie symboliste. Les jeunes poètes l’admiraient déjà de son vivant, et formèrent par la suite le noyau du surréalisme. Guillaume Apollinaire révéla très tôt son originalité qu’il préserva de l’influence de l’école. Cette particularité fit de lui un des précurseurs de la révolution littéraire qui survint au début du XXe siècle. Pour lui, la création doit provenir de l’imagination et de l’intuition, non pas d’une théorie. La création se rapproche donc de la vie et de la nature.

La nature fut une grande source d’inspiration pour Guillaume Apollinaire, qui ne tenta pas de l’imiter, mais de la redessiner avec son propre point de vue. Il parla d’un nouveau lyrisme, et il exclut toute manifestation de l’intervention d’une quelconque intelligence dans ses écrits. Sa maîtrise des mots se distinguait par un subtil flou entre la tradition et la modernité. Pour lui, il n’est pas question de se tourner vers le passé ou l’avenir, mais de suivre le mouvement du temps. De son temps.

Guillaume Apollinaire a souvent prôné un renouvellement formel constant. Pour lui, la poésie et l’art sont des moyens de communiquer ses expériences au reste du monde. Il rêvait de former un mouvement poétique général et sans école à une période où les arts connaissaient un renouveau. Il se lia d’amitié avec des artistes diverses, et soutint chaque parcours artistique.

Il a fait de la création son moteur, même durant les sombres années de la Première Guerre mondiale et de ses horreurs. Son amour pour la France le conduisit à la défendre durant ce conflit de grande envergure, mais il n’arrêta jamais d’écrire. C’est finalement la maladie qui l’emporta à Paris, vers la fin de l’année 1918. Mais les travaux et l’héritage de Guillaume Apollinaire ont perduré au fil des décennies, et ce depuis maintenant plus d’un siècle.

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Sources : Guillaume Apollinaire (site officiel), YouTube.