Guido d’Arezzo, moine bénédictin.

Guido d’Arezzo — également appelé Gui ou Guy d’Arezzo voire Gui l’Arétin en français, Guidus Aretinus en latin ou encore Guido monaco (Guy le moine) en italien — est un moine bénédictin italien né en 992 et mort après 1033. Il est célèbre pour sa contribution à la pédagogie musicale, notamment à l’élaboration d’un système de notation musicale sur portée.


On sait peu de choses sur ce moine, et même le lieu de sa naissance et celui de sa formation sont l’objet de controverses. Certains pensent qu’il est né à Pomposa, et serait entré très jeune à son abbaye bénédictine où il aurait reçu sa première fois musicale ; d’autres qu’il serait originaire d’Arezzo et qu’il aurait reçu sa première instruction musicale à la cathédrale San  Donato dont il aurait ensuite été cantor, avant d’entrer à l’abbaye de Pomposa.

Son séjour à l’abbaye de Pomposa n’est en revanche contesté par aucun biographe. C’est là que, constatant les difficultés éprouvées par les moines à mémoriser exactement le plain-chant, il aurait eu l’idée d’une méthode pédagogique qui leur permettrait d’apprendre les morceaux beaucoup plus rapidement, méthode qui se serait répandue dans le nord de l’Italie.

Expulsé du monastère de Pomposa pour des raisons obscures, peut-être pour avoir refusé de se plier à l’orthodoxie musicale du lieu, il est ensuite l’hôte de l’évêque Théobald, à Arezzo. Logé à l’évêché, il est chargé de la direction de l’école de musique de la cathédrale. Jusqu’à cette époque, la musique se notait par l’utilisation de neumes sans portée, qui ne pouvaient constituer qu’un rappel d’une mélodie transmise oralement. Constatant la corruption inévitable des morceaux transmis aux élèves par des maîtres qui ne pouvaient s’appuyer que sur une mémoire parfois défaillante, Guido continua à développer ses recherches en matière de pédagogie musicale, jetant les bases de la notation moderne sur portée et du violon.

Plusieurs auteurs récents dont les musicologues de l’Université de Bologne Angelo Rusconi en 2000, dans Guido d’Arezzo, monaco pomposiano, et Cesarino Ruini, en 2004, dans l’Encyclopédie Treccani, précisent que rien ne vient historiquement confirmer la tradition répandue depuis le XVIe siècle parmi les moines de l’ordre camaldule (qui le vénèrent comme un saint) selon laquelle Guido d’Arezzo aurait été prieur du monastère de Fonte Avellana, y terminant ses jours autour de 1050 : sa présence à Arezzo le 20 mai 1033, attestée par un document daté et signé de sa main, est la seule certitude concernant les dernières traces du moine musicien.

Source : Wikipédia.

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