Giuseppe Puglisi, prêtre catholique.

Giuseppe Puglisi, surnommé Pino, né le 15 septembre 1937 à Palerme et mort le 15 septembre 1993 dans la même ville, est un prêtre catholique italien assassiné par la mafia. Reconnu martyr par l’Église catholique, il est vénéré comme bienheureux.


Fils d’un cordonnier et d’une couturière, il entre en 1953 au séminaire diocésain de Palerme et est ordonné prêtre en 1960 par le cardinal Ernesto Ruffini. En 1961, il est nommé vicaire à la paroisse du Saint-Sauveur dans le canton de Settecannoli, à côté de Brancaccio, et est nommé recteur de l’église de Saint-Jean des Lépreux. De 1970 à 1978, il est curé de Godrano, près de Palerme, dans un village marqué par une vendetta sanglante, et y amène au pardon les familles belligérantes.

En 1978, il est nommé vice-recteur du petit séminaire de Palerme et le 24 novembre, administrateur du service des vocations du diocèse. En 1983, il devient directeur du Centre régional pour les vocations et enseigne au lycée classique Vittorio Emanuele II à Palerme de 1978 à 1993. En 1992, il devient directeur spirituel du séminaire de Palerme et dirige des mouvements d’évangélisation. Son attention se tournera progressivement vers le recrutement des jeunes par la Mafia.

Alors qu’il était, depuis 1990, curé de la paroisse de San Gaetano dans le quartier palermitain de Brancaccio, connu pour être un foyer de la mafia, il est abattu en pleine rue d’une balle dans la nuque le 15 septembre 1993, le jour de son 56e anniversaire. L’arme utilisée l’est rarement par Cosa Nostra, et la sacoche du prêtre est dérobée pour faire croire à un vol, pourtant personne ne doute que l’assassinat a été commandité par des chefs mafieux, condamnés depuis à la prison à perpétuité, et 8000 Palermitains assistent à son enterrement.

Il avait gêné les chefs locaux, en les privant d’une partie de « leur » main d’œuvre enfantine, par son travail social. Il brisait la résignation des habitants. En plein quartier mafieux, il avait organisé une cérémonie à la mémoire de Giovanni Falcone et Paolo Borsellino, juges martyrs de la lutte antimafia. Enfin, il avait refusé de confier l’organisation des fêtes religieuses aux notables locaux, organisation qui aurait permis aux mafieux de trouver des financements. Pour les mafieux, il s’agissait de défis inacceptables.

Le diocèse de Palerme ne se constitue pas partie civile dans le procès contre les assassins. L’un d’eux, Salvatore Grigoli, est arrêté le 19 juin 1997 et collabore avec la justice.

Source : Wikipédia.

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